Quentin Tarantino attaque Alan Ball en justice!

Par Nathalielenoir

Si en France les scénaristes sont plutôt des écrivains de l’ombre, certains de leurs confrères américains deviennent de véritable rock-stars, tant en terme de notoriété que… de pétage de plombs! Aussi tombe t-on parfois, en lisant la presse professionnelle hollywoodienne, sur des faits-divers dignes de films!

Je viens de lire une histoire démente qui implique deux de mes idoles en matière d’écriture, forcément, il faut que je la partage dans ces colonnes…

Attention: grand n’importe quoi!

A ma gauche, Quentin Tarantino, grand maître du récit déstructuré. Quel que soit le genre cinématographique auquel il s’attaque (et ils les a presque tous abordés), ses films sont toujours très attendus, et pour cause! Le cocktail de base est toujours le même: humour, action, hommages cinéphiles multiples et casting trois étoiles, et la recette fonctionne à merveille tant le cinéaste est inventif. Des films de gangster Reservoir dogs et Pulp Fiction, qui lui vaudra une Palme d’Or à Cannes, du solaire polar Jackie Brown au sanguinolent diptyque Kill Bill, mélange de film d’art martiaux et de western, en passant par l’horrifique Death proof ou son survitaminé film de guerre Inglorious Basterds (qui je dois tout de même l’avouer m’a énormément déçue), mister Q.T. sait tout faire.

A ma droite, Alan Ball, dramaturge devenu un scénariste très en vue en signant, on spec, le formidable script d’American Beauty, puis en créant pour HBO deux séries télévisées génialissimes, Six Feet Under et True Blood.

Rassurez-vous, la bataille juridique qui les oppose n’a rien d’une affaire de plagiat, elle n’a, à vrai dire rien à voir avec l’univers du scénario, ou du cinéma. Il se trouve simplement qu’ Alan Ball et Quentin Tarantino sont voisins et que les oiseaux exotiques du premier font trop de bruit au goût du second qui a évoqué dans sa plainte les « odieux cris qui évoquent le ptérodactyle » ou encore les « couinements qui glacent le sang » émis par les précieux volatiles et qui l’empêchent « d’exercer sa profession d’auteur à son domicile ». Ne parvenant pas à trouver un arrangement à l’amiable, les deux scénaristes s’affronteront donc, par avocats interposés, devant la Cour Supérieure de Los Angeles.

Punaise, et on croit avoir des problèmes!

Copyright©Nathalie Lenoir 2011