Décidément, les pays nordiques sont assez productifs en ce moment. Et nos amis suédois font preuve d’un dynamisme assez remarquable avec le très noir Easy Money.
et donc grâce à qui nous allons suivre l’intrigue avec attention pendant deux heures.
Mais voilà, deux heures c’est long et le film prend bien trop le temps de présenter les choses. Et pour peu que l’on accroche pas au départ, il sera difficile d’être attentifs à la suite, elle aussi plombée par des longueurs certaines. La durée et le rythme sont vraiment le point noir du film qui risque bien de rebuter.
Malgré tout, il faut tout de même reconnaître à Easy Money un paquet de qualités qui en font un bon film à découvrir. Ainsi, l’intrigue est très bien écrite, décrivant bien le milieu du crime organisé et de la mafia nordique (son recrutement, ses méthodes, ses risques ses coup bas et trahisons) mais aussi les raisons pour lesquelles nos personnages vont tomber ou retomber dans cette spirale infernale.
Loin de tomber dans le cliché et la facilité, nous accompagnons trois personnages qui ont tous leurs failles. Et hormis quelques ambiguités scénaristiques qui s’ajoutent à la longueur de l’ensemble, on reste captivé par le jeu impeccable des acteurs, et en particulier celui du prometteur Joel Kinnaman qui ne devrait pas tarder à traverser l’Atlantique.
Au final, si Easy Money ne révolutionne pas le film de mafia, il n’en est pas moins un digne représentant qui, malgré 20 minutes de trop, nous offre un bon aperçu du côté noir de la blanche suède.