Après les ados vampires (Twilight), demi-dieux (Percy Jackson), magiciens (l’Apprenti Sorcier), … voici que débarque maintenant l’ado extra-terrestre, le Numéro Quatre. Même recette, même résultat.
Après les plats mais efficaces Paranoiak et Eagle Eye sous la houlette de Michael Bay, DJ Caruso continue dans sa lancée pour porter à l’écran le livre de Pittacus Lore. le réalisateur prendre tout ce qu’il peut des deux côtés, mais pas toujours pour le meilleur.
Ainsi, de cette histoire de jeune extra-terrestre qui a grandi sur Terre et est traqué par un clan ennemi, Caruso étire un épisode de Smallville sur deux heures. Entendez par là que le héros, beau mec aux dents blanches (Alex Pettyfer), va passer une heure et demi à réfléchir à sa condition, à découvrir son fabuleux pouvoir (des mains-torches… très pratique dans le noir), à se faire engueuler par son tuteur (Timothy Olyphant, qui ferait mieux de retourner sur HBO pour un bon western) et surtout à tenter de séduire une jeune et jolie demoiselle qui a du caractère mais pas trop. Cela ne vous rappelle pas les nombreuses années pendant lesquelles Clark Kent et Lana Lang se tournaient autour sans s’avouer leur amour ? Et pour cause puise que ce sont les créateurs des origines télé de Superman (Alfred Gough et Miles Millar) qui se sont collés au scénario.
Entre éternelles questions adolescentes et amours contrariées, difficile de trouver quelque chose d’original dans le récit alors que le contexte aurait pu être propice à une fuite permanente, la découverte des origines et d’un poids difficile à porter sur les épaules. Mais non, rien de tout ça. Nous n’aurons qu’une intrigue à la Twilight qui traine en longueur, assez rythmée pour ne pas s’endormir mais tellement cliché dans la description et l’évolution de ses personnage qu’au bout d’une heure et demi, on attend toujours qu’il se passe quelque chose.
C’est là que débarque enfin la magnifique Teresa Palmer. La demoiselle apporte enfin un peu de charisme à l’histoire et surtout, c’est là que l’action commence dans une dernière partie où, après avoir appliqué à la lettre son cahier des charges Disney, DJ Caruso peut enfin appliquer son apprentissage chez Michael « TNT» Bay, c’est à dire grosse baston et explosion au bahut à renforts de super-pouvoirs et super-flingues. Là, le réalisateur se montre bien plus doué que dans la romance chamallow et nous donne enfin l’action que l’on attendait…durant un quart d’heure. A ce moment, et même si nous en connaissons l’issue, les acteurs montrent un peu plus que leur charisme plat précédent ne laissait transparaitre. Mais attendre les trois quarts du film (certes plaisant mais sans aucune originalité, même pour un film d’ados) pour ça, surtout après une telle histoire d’amour Hollywood chewing-gum, c’est tout de même un peu l’arnaque, d’autant plus qu’il faudra attendre la suite pour savoir ce qu’il adviendra des héros dans leur quête.
Bref, Numéro Quatre peut se résoudre en une simple addition : 80% Smallville + 20% Michael Bay. A partir de là, aucune surprise mais vu le succès que devrait rencontrer le film auprès des ados, la suite ne devrait pas tarder à éclairer les salles obscures.