Après 20 épisodes, voici que la première saison de No Ordinary Family prend fin. Peut-être même que la série va déjà tirer sa révérence. Mais ce serait bien dommage de la voir disparaitre vu le petit vent de fraicheur qu’elle faisait planer sur le network.
J’en avais fait part après les 5 premiers épisodes, No Ordinary Family avait tout de la série sans prétentions mais qui tenait grâce au capital sympathie de ses deux acteurs principaux. Et l’on peut dire que les 15 épisodes suivants ont même confirmé cette tendance tout en créant une mythologie de série agréable à suivre avec des personnages tous bien écrits et interprétés.
Pour rappel, No Ordinary Family raconte l’histoire d’une famille qui se voit du jour au lendemain dotée de super-pouvoirs. Cette experience va bien sûr les rapprocher et ils vont devoir vivre avec tout le monde en essayant de les dissimuler à tout le monde. Évidemment, une menace pointe le bout de son nez et on apprend très vite qu’ils ne sont pas les seuls à avoir des pouvoirs et que tout cela n’est pas forcément un hasard. Bien sûr, en bonne production familiale, l’histoire est assez prévisible, souvent remplie de bon sentiments et sans trop de violence. Mais force est d’admettre que plus l’intrigue progresse, plus elle devient intéressante tout en étant assez cohérente. Rien n’est superflu et les rebondissements (ennemis, révélations, nouveaux pouvoirs, …) font toujours leur effet pour que l’on ai envie de savoir la suite. Si on n’attend pas trop de complications et une série agréable à suivre, No Ordinary Family est là pour ça, même si les bons sentiments ont de quoi énerver certains.
Mais là où No Ordinary Family mettra tout le monde d’accord, c’est sur son casting. C’est à ce niveau que réside tout le capital sympathie de la série et qui nous laisse accepter l’ambiance familiale de l’intrigue. Ainsi nous retrouvons Michael Chiklis et Julie Benz dans la combinaison des parents. Lui super fort, elle super rapide. Tous les deux bénéficient déjà du soutien des fans de fantastique et de séries (the Shield et les Fantastic Four pour l’un, Buffy et Dexter pour l’autre) et leur rendent bien en étant parfaitement complémentaires. Il est assez rare de voir une alchimie aussi naturelle à la télévision et le couple fonctionne ici à merveille. A tel point qu’on en oublierait presque les autres personnages si ils n’étaient pas aussi bien traités. Ainsi, on imagine bien que les enfants auraient vite pu paraitre casse-pieds et si c’est le cas pendant un moment (en particulier pour notre jeune télépathe), ils évolueront rapidement pour devenir finalement aussi attachants que leurs parents. Et les side-kicks ne sont pas en reste, en particulier Autumn Reeser tout simplement craquante dans le rôle de l’assistante un peu geek (débordant de références aux comics …) de Julie Benz. Du côté des bad guys, accompagné d’assistants aux pouvoir aussi dangereux qu’au potentiel bien exploité, c’est Stephen Collins qui mène la danse. Si si, le gentil père de famille de 7 à la Maison est ici le méchant patron de l’histoire, … mais pas si méchant car il y a bien un point qui le rapproche de la famille Powell avant que ne débarque la machiavélique guest-star principale de la série, Lucy « Xéna» Lawless en personne. En gros, le casting forme un tout très cohérent qui a de quoi ravir les geeks comme le public familial.
Bien sûr, qui dit famille avec super-pouvoir dit Quatre Fantastiques et Indestructibles. No Ordinary Family ne l’ignore pas et fait même bon usage. Que ce soit par l’évolution de l’intrigue ou des personnages, la série revendique clairement cet héritage avec tout le respect qu’il se doit, sans le tourner en ridicule (à part peut-être lors du final un peu trop grand-guignolesque). Du coup, lorsqu’on se prend au jeu, on ne peut qu’être attaché à ces personnages et au ton de la série.
Au final, sans trop de prétentions, No Ordinary Family se révèle être une série au capital sympathie indéniable, de part son traitement efficace et ses personnages attachants. Alors oui, c’est gentil tout plein mais c’est aussi super honnête. Alors que d’autres séries se prennent le chou à essayer de devenir le nouveau Lost sans lui arriver à la cheville et en prenant les spectateur pour des vache à lait, NOF joue toujours franc jeu et nous fait toujours passer un agréable moment, et c’est bien ce qu’on demande à la famille Powell. Malheureusement, faute d’audience, et malgré le potentiel hyper-intéressant révélé à la fin du dernier épisode, ça sent un peu le roussi pour retrouver nos amis aux super-pouvoirs. Dommage.