Mon Beau-Père et Nous vient de sortir en blu-ray/dvd, l’occasion de revenir sur le dernier affrontement Robert De Niro / Ben Stiller.
Il faut dire que Bob a autant pris un coup de vieux que Ben Stiller a muri (pour être gentil) et donc il est temps pour De Niro de passer la main. C’est ce qu’il fait ici malgré tous les imprévus qui vont avoir lieu pendant ces quelques jours avec la famille Focker. Pour une fois, les rôles sont inversés. Ce n’est plus Stiller qui enchaîne gaffe sur gaffe mais Bob qui en prend dans le citron. Mais a part ça, pas grand chose de neuf à se mettre sous la dent. Le scénario se déroule sans trop de surprises et les gags ne font que rarement mouche. Ils sont d’ailleurs beaucoup moins présents que dans les volets précédents (on peut donc regretter que Jay Roach ne soit pas de retour derrière la caméra). Ici, on se concentre sur l’idée de succession et d’une famille qui doit nous rendre fier. Alors hormis quelques références bien senties au Parrain en faisant de Ben Stiller le « God Focker» (et invitant De Niro à se parodier lui-même encore une fois), on essaiera plutôt de faire un petit portrait de famille.
Mais il y a tout de même quelque chose retient toujours notre attention dans cette petite saga humoristique des Fockers, c’est son casting. En effet, c’est avec grand plaisir qu’on retrouve non seulement Robert de Niro et Ben Stiller que tout oppose mais surtout les seconds rôles incarnés par Owen Wilson, Dustin Hoffman (olé!) et Barbra Streisand sont toujours aussi savoureux. Sans oublier les petits nouveaux : Harvey Keitel (dont une petite dispute avec De Niro peut nous faire remonter plusieurs années en arrière), Jessica Alba (pétillante comme jamais) et Laura Dern (en institutrice qui aime faire son show). Tout ce beau petit monde prend plaisir à jouer ensemble et ça se voit, l’ambiance est bon enfant et par là même, on passe du coup un bon moment devant le film. Après tout, c’est bien tout ce qu’on lui demande.
Côté blu-ray, ce n’est pas du côté de l’image ou du son qu’on va chercher l’extase. Le film n’est pas un grand spectacle qui sera forcément valorisé par cela et on verra même mieux les rides de Bob et les cheveux blancs de Ben en HD. C’est donc tout à fait correct. Mais c’est plutôt côté bonus que l’on va chercher à rigoler. Ainsi, on a droit à une scène d’ouverture alternative assez décalée avec un rêve hilarant de Ben Stiller impliquant Robert De Niro. Cette scène est bien plus piquante que celle qui ouvre le film officiellement. La fin alternative est elle par contre moins drôle et plus familiale. Suivent d’autres scènes inédites, un petit bêtisier et quelques featurettes pour continuer à rester dans l’ambiance détendue du film, nous ventant l’excellente entente entre les comédiens et leurs retrouvailles, et on a du mal à ne pas les croire.