Robert De Niro est cette année le Président du Jury du 64e Festival de Cannes. Un honneur qui lui revient de droit après des années de succès, des poignées de grands films au compteur et des collaborations plus que fructueuses. Pour l’occasion, revenons sur les meilleurs films et les plus intenses performances du « grand Bob» .
Aujourd’hui, Robert De Niro est plus connu pour ses cabotinages en règles dans des comédies qui tablent sur son image passée (pantouflardes styles Mafia Blues, Mon Beau-père et moi ou délires policiers comme Showtime). Mais en plus d’installer son image de plus grand gangster du cinéma film après film et de jouer les rôles secondaires de luxe (Brazil, les Incorruptibles, Stardust) il faut surtout se rappeler de l’acteur a joué pour les plus grands réalisateurs tout en passant lui-même 2 fois derrière la caméra (et à la production). 10 morceaux choisis dans une carrière monstre.
10. Mean Streets
Premier rôle marquant pour Robert De Niro et il le doit à Martin Scorsese évidemment. Bob en jeune loup enragé entre par la grande porte dans le monde du cinéma au rythme des Rolling Stones. Que demander de mieux !
9. Jackie Brown
Quentin Tarantino a le chic pour détourner les acteurs des rôles auxquels ils sont habitués. Et Robert De Niro, il en a fait un simplet à la gâchette facile. Un petit rôle pour Bob, un vrai plaisir à la vision du film.
8. Les Affranchis
Si il y a bien un rôle que Robert De Niro a rempli à merveille, c’est bien celui de gangster, et en particulier dans l’univers de Martin Scorsese. Toujours entouré de la même famille d’acteurs, ils endosse encore la veste à merveille. Comme souvent, sa carrure et son assurance en font un pilier sur lequel peut se reposer l’histoire.
7. Voyage au Bout de l’Enfer
Michael Cimino envoit De Niro dans l’Enfer du Viet-Nam et entre trois roulettes russes, il n’en revient pas indemne mais avec une nomination aux oscars bien méritée. Il crève littérallement l’écran dans ce récit poignant du départ et du retour de 3 amis à la guerre. Un Robert De Niro tout en subtilité, force et charisme.
6. Casino
Martin Scorsese change de décor et place ses histoires de gangsters à Las Vegas plutôt qu’à New-York. Appuyé par une Sharon Stone exceptionnelle, Robert De Niro n’a plus rien à prouver mais en impose sacrément dans le rôle pourri et intense de Ace.
5. Il était une fois en Amérique
Quand Sergio Leone raconte 40 ans de l’histoire du grand banditisme new-yorkais, il prend forcément Bob dans le rôle principal. Et c’est parti pour 4 heures de fresque où l’acteur perfectionne et nuance son image de grand gangster du cinéma.
4. Le Parrain II
L’un des plus grands films du cinéma ? Sans doute. L’un des ses personnages les plus emblématiques ? Assurément. Robert De Niro relève ici l’immense défi de passer dans l’ombre de Marlon Brando et n’y a pas à dire, il brille dans la peau de Don Corleone en ascension. Un oscar du meilleur second rôle qui est loin d’être démérité.
3. Heat
Le face à face avec Al Pacino était attendu depuis des lustres et c’est Michael Mann qui l’a orchestré. Les deux acteur ne joueront que très peu de scènes ensemble avec une tension tellement palpable qu’elle c’est restée dans les annales. En plus, il s’agit certainement du dernier grand rôle de Bob alors autant apprécier pleinement sa composition toute en subtilité d’un gangster sur le déclin.
2. Raging Bull
30 kilos, c’est bien le poids qu’a pris Robert De Niro dans Raging Bull pour interpréter le boxeur Jake Lamotta en haut du ring comme dans ses heures les plus sombres. Avec ce film intense, Martin Scorsese offre l’oscar du meilleur acteur à son poulain sur un plateau d’argent.
1. Taxi Driver
A peine révélé avec Mean Streets, Martin Scorsese offre à Robert De Niro son rôle le plus marquant, celui qui caractérise à la fois ses angoisses propres mais aussi l’état d’esprit d’un peuple qui s’est engagé dans une guerre qu’il n’aurait pas du faire et se retrouve perdu, sans repère. De Niro y est brutal, violent, une rageur qui explose littéralement à l’écran. Un nomination à l’oscar était trop peu mais impossible d’oublier ce « You talkin’ to me ?»