Le Complexe Du Castor est le nouveau film de Jodie Foster, son troisième film en tant que réalisatrice. Le film sortira le 25 mai 2011 et il a été présenté à Cannes cette année pour la sélection officielle, hors-compétition.
Synopsis : La vie de Walter n’est plus ce qu’elle était. Déprimé, vivant au ralenti, il s’éloigne de sa famille et de ses proches. Sa femme finit par le chasser de la maison pour le bien de leurs enfants. Touchant le fond, il s’accroche malgré lui à une marionnette de castor trouvée un soir par hasard. Par jeu ou par désespoir, il utilise cette marionnette pour extérioriser toutes les choses qu’il n’ose pas dire à sa famille et ses collègues. La marionnette devient alors comme une nouvelle personnalité, un nouveau Walter, plus positif et sûr de lui. Rapidement il reprend le contrôle de sa vie mais découvre peu à peu qu’il ne peut plus vivre sans son castor. Parviendra-t-il à se débarrasser de lui ?
Casting : Mel Gibson, Jodie Foster, Anton Yelchin, Jennifer Lawrence
Un titre des plus repoussant et une affiche qui me donnait un peu envie de fuir, un homme sur un lit avec un castor sur le bras… on avait vu plus vendeur! Mais les 2 noms écrit « Jodie Foster » et « Mel Gibson » me titillaient un peu et j’ai bien fait d’aller assister à cette projection au final !
Le complexe du Castor est une comédie dramatique familiale. On rit, on tremble, on subit, on vit. L’histoire d’une famille, qui souffre de la dépression du père puis qui découvre sa tentative de s’en sortir : passer par une marionnette de Castor pour discuter, s’exprimer.
On le prend pour un fou, on ne le comprend pas, certains acceptent et d’autres non. Au milieu de se combat un homme tente de s’en sortir. Entre le rire et les larmes, le film est surprenant et parfaitement maîtrisé tant par les acteurs que par la réalisatrice. J’ai été bluffé par Mel Gibson, un super retour et un film étonnant pour lui qui vient de passer des instants un peu problématique niveau « famille ». D’ailleurs il me semble que ses problèmes ont fait décaler la sortie du film.
Au niveau des acteurs, on retrouve Jennifer Lawrence qui avait le rôle principal dans Winter’s Bone (belle performance) et aussi Anton Yelchin le navigateur russe de Star Trek. Deux jeunes qui font une fois de plus leurs preuves, un peu en dessous de Gibson et Foster mais vraiment bon quand même.
Le coup du Castor, j’ai beaucoup aimé. Une sorte d’alter-ego de Mel Gibson, son miroir inverse. La voix du Castor (en VO) est super bien choisie, entre le côté voix grave et rassurante et cet accent un peu bourru qui fait « pote ». On ne sait pas vraiment si on doit avoir peur du castor, si c’est lui qui parle, si c’est lui qu’on doit regarder… on est un peu comme les autres personnages du film.
Jodie Foster réussit ici à créer un film très proche du spectateur, très doux, très émouvant, avec une part de comédie plutôt bien sympathique. Super bien entourée, avec de très bon choix autant pour ses acteurs que pour sa BO qui est vraiment magnifique, musique composée par Marcelo Zarvos et d’autres.
Je suis sortie, toute chamboulée, touchée par ce film, ce drame, ce castor et cet homme qui se cache derrière. J’aimerai vous en dire plus sur certaines scènes, sur la petite larme qui a coulé à un moment, mais chut parce que j’ai réellement envie que vous vous bougiez, que vous alliez voir ce film même si y a pas à dire il attire pas au premier abord !
Ma note : 9/10 Jodie Foster et Mel Gibson au sommet, un oscar pour chacun l’an prochain !
Public : Tout public
Infos : Avec un titre aussi peu vendeur et un scénario effrayant on pouvait s’attendre à une catastrophe mais c’est juste génial ! Une surprise tout comme « Le Discours d’un Roi » l’a été en début d’année.
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