Very Bad Trip 2, critique

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On prend les mêmes et on recommence ! La fine équipe de Very Bad Trip 1 revient pour vivre des aventures allumées et amnésiques dans la capitale Thaï.

Enfant chéri de la comédie US et surtout du box-office des années 2009-2010, Very Bad Trip 1 a attiré un bon nombre de spectateurs et avait su ravir une population avide de comique de situation agrémenté d’humour un peu gras voire bien vulgaire ! Rappelez-vous dans ce premier épisode, les meilleurs amis Stu, Phil et Doug, auxquels venait se rajouter le lunaire Alan, allaient à Las Vegas pour célébrer l’enterrement de vie de garçon de l’un d’eux. Se réveillant quelque peu déboussolés, ils devaient remonter le fil de leur soirée endiablé afin de retrouver Doug, qu’ils avaient égaré. Le ressort comique résidant dans la progression de faits de plus en plus improbables qui menèrent à ce réveil si brutal.

Very Bad Trip 2, critique

Dans Very Bad Trip 2, se produit la même chose. Les garçons se mettent une fois de plus dans une situation rocambolesque dont l’amnésie passagère nous ôte tout délice à être spectateur vivant de leurs aventures complètements barrés. Enfin en théorie, tout le ressort réside sur le plaisir qu’on a de dénouer, en leur compagnie, le fil de leur parcours mouvementé de la veille pour comprendre la force de ce lendemain de « gueule de bois» . Et là, c’est pareil. Sauf qu’on est à Bangkok et non plus a Las Vegas donc malgré les moyens financiers dont bénéficient les organisateurs du mariage, nos compagnons de biture (que la morale sauve car on ne les voit jamais se « défoncer la tronche » ni se corrompent dans des activités pas très catholiques), risque leurs petites fesses de ricains friqués dans les rues d’une mégalopole pas si effrayante que ça. Situations dramatiques rapidement désamorcés, rencontres exotiques, actes pas si manqués, singe accro à la clope, etc. les boys en loupent pas une. Rejoints par l’exubérant Mr Chow, ils vont devoir retrouver Teddy, futur beau-frère de Stu, qu’ils ont évidemment égaré.

Very Bad Trip 2, critique

Ne cherchez pas la nouveauté ni à voir des approfondissements de personnages, ce Very Bad Trip 2 est la copie conforme du premier opus, qui avec le recul est appréciable pour sa fraicheur et son concept de mecs bourrés faisant en sorte de se souvenir de leur soirée de malade ! Ici, a Bangkok, ( le « what happens in Vegas stays in Vegas»  est remplacé par « Bangkok has him now» ), on revit la même situation étape par étape, le tout mixé avec les thèmes éculés de : mec qui veut absolument faire parti de la bande de potes, bande de potes qui s’assume pas complètement en tant que telle (très beau « cassage»  de la tentative de ces 4 compères de se nommer la Wolfpack qui si elle a été médiatiquement bien relayée, dans le film l’idée est rapidement abandonnée), beau-père qui ne respecte pas du tout son gendre donc gendre qui va tout faire pour se faire apprécier,  mec coincé qui n’arrive pas a se lâcher, mec cool qui essaye de prendre les choses au sérieux sans assumer le rôle de leader, personnages flamby (« dok» ) qui n’apportent rien au dénouement de la situation…

Very Bad Trip 2, critique

En fin de compte on ne rigole pas tellement dans ce VBT2 ! Voire on s’ennuie : l’histoire originale dans le 1er est ici revisitée, les seules phases marrantes sont lorsque le personnage d’Alan fait ou dit des choses absurdes, ses compères étant comiques a leurs dépens pour leur couardise et leur tendance a paniquer exagérément, Mr Chow est ici aussi revisité car il oscille entre « tafiolle ultra tactile » a « criminel taré et cocaïné a mort ». L’humour en dessous de la ceinture côtoie dangereusement celui des Farelly Bros en faisant dans le gras lourd et parfois bien dégueulasse, sans aucune place a la subtilité car le comique y est crié…

Very Bad Trip 2, critique

VBT2 a mis les moyens pour aller à Bangkok mais les faiblesses de son scenario résident dans le manque de consistance de ses personnages et l’exagération de ces situations étant donné qu’a peu près tout a déjà été vu dans le premier film ! Et puis des longueurs au niveau des scènes d’exposition ou du dénouement nous empêchent de nous plonger à fond dans le film. Reste le générique de fin qui est la mine d’or nous révélant enfin « les atrocités commises»  qui sont de taille il faut l’avouer !