Transmorphers – Robot War, nanar transformiste

Par Fredp @FredMyscreens

Un zeste de Terminator, un doigt d’Alien 2, un morceau de Starship Troopers, saupoudré de destiné à la Matrix et on obtient Transmorphers – Robot War.

Pour poursuivre dans la lignée des nanars à gros budget que sont les Transformers, avec le nouvel/même épisode remixé par le David Guetta de la réalisation qu’est Michael Bay (grosses ficelles scénaristiques qui ont plus que déjà fait leurs preuves, grosse production qui absorbe tout, émotions chimiques,…), on aborde aujourd’hui son pendant produit par la petite société de production, The Asylum. Ceux-là mêmes qui (pour ceux qui suivent) sont tellement fâchés avec le ciné des gros studios, tournent toutes leurs propres productions en dérision en les rendant le plus nanar possible. Ce qui en soit est une manière de dire que le piètre résultat était voulu et donc le traitement complètement assumé, pour bien stopper net toute critique pourfendeuse.

Transmorphers – Robot War est donc sorti de ses fameux studios du nanar en 2007 avec la ferme intention de faire leur propre film de robots transformistes en précédant les aventures de Shia & Megan. Première consternation, le film n’a rien à voir avec le « fond»  des Transformers (à savoir un gang-bang Lego Technik® de jouets modulables de 12 mètres de haut, biberonnés au Patriot Act, qui se mettent sur la gueule avec leurs frères ennemis complètement « evil» ). Si on est bien face à des robots qui peuvent assembler leurs parties pour créer des canons, la comparaison s’arrête juste là !

Dans Transmorphers – Robot War, la terre a été envahie depuis un siècle par une nuée de robots de différentes tailles selon les castes. Ils ont ravagé la terre à 90% et forcé les humains à aller vivre sous terre (Matrix ? Terminator ?). Ces derniers ne luttent pas vraiment car leurs armes font autant d’effet que de lancer un bouchon de bouteille sur une vache. Mais, quelques militaires obtus décident de ne pas respecter les ordres d’ « attendre que ça se passe»  et vont donc tenter de défoncer les machines. Car qui dit machines, dit boîtes de conserve qui renferment une cellule d’énergie et un émetteur/transmetteur de communications qui si elles sont piratées, voire contaminées par un virus peuvent instantanément éradiquer toute l’invasion. Donc, comme d’hab’ j’ai envie de dire : si on retire la pile le truc il « dead »,  et si on lui met un bug genre on modifie ses identifiants windows, forcément ils vont tous exploser et retourner chez leur mère sur « machinus 3x» … ou chez Boulanger, on ne sait pas vraiment d’où ils viennent en fait.

Mais, au lieu de suivre les escarmouches urbaines noyées sous une pluie incessante, l’attention du film se porte sur les militaires et sur leur incapacité à faire respecter les ordres de leur femme général. Eh oui, sûrement une histoire de budget, mais on voit les robots que très rarement au profit des luttes intestines d’humains débiles. L’armée pas très régulière est autant constituée de femmes que d’hommes un peu baroudeurs qui fument des clopes, mais ça ne semble pas être de raisons suffisantes pour justifier autant de désorganisation. C’est vraiment marrant voire frustrant à la longue, de vivre l’action qu’en voyant les humains dans et hors de leur tanière, et d’apercevoir les robots que subrepticement. Bon, héroïsme et sens stupide du sacrifice (ça me rappelle Independance Day) sont au programme, ainsi que des prises de becs ridicules entre gens de différents niveaux de hiérarchie. A retenir, la scène de « fight»  entre nanas en débardeurs où on se croirait dans une boutique de vêtements un jour de soldes : d’ailleurs les nanas de l’armée sont toutes over-maquillées et ont des coupes de cheveux en mode mariage, mais après tout c’est situé dans le futur…

Après, sur les moyens techniques déployés, comment ne pas rire : les fusils sont aussi bien faits que les armes en aluminium qu’on avait  à l’école primaire pour le carnaval, les effets spéciaux sont dignes d’un mauvais épisode de Beetleborgs, les 3 bruitages de coups de feu sont tous le temps les mêmes, des scènes d’explosions sont réutilisées, les looks des militaires se limitent à veste de motards + protections pour partie de Paint-ball + lunettes de surfeurs, bref, ambiance générale ridicule !

Voulant devancer la sortie de Transformers 1, ce Transmorphers – Robot War est un nanar trop long qui n’aurait pas du se cantonner à ses couloirs (clin d’œil à la critique de nanarland.com). Bonne nouvelle pour les plus fondus, y’a un 2ème épisode qu’est sorti ! Argh !