De : Alex Proyas.
Avec : Rufus Sewell, Kiefer Sutherland, Jennifer Connelly, William Hurt, Richard O'Brien, Ian Richardson, Melissa George, Colin Friels, David Wenham, John Bluthal, Bruce Spence...
Genre : Fantastique.
Origine : États-Unis - Australie.
Durée : 1 heure 35.
Date de sortie : 20 mai 1998.
Synopsis : John Murdoch se réveille dans une chambre d'hôtel et découvre à ses côtés le cadavre d'une femme. Il ne se souvient ni de la nuit passée avec elle, ni de celles qui l'ont précédée : il à perdu la mémoire. Traqué par la police qui le soupçonne d'être un tueur en série et poursuivi par les Étrangers, des êtres mystérieux aux pouvoirs terrifiants, il cherche à retrouver son identité. Mais dans une ville où la réalité n'est qu'illusion, la vérité est est au-delà de toute imagination...
Bande annonce française
Cela faisait un sacré moment maintenant que je voulais revoir "Dark city" sans que jamais l'occasion ne s'offre à moi pour diverses raisons. Ce n'est que très récemment donc que j'ai pu revoir ce film dont je dois avouer ne plus me souvenir de grands chose ce qui n'est pas plus mal puisque cela m'as permis de réellement le redécouvrir.
Dès les premières minutes, je me suis retrouvé embarqué dans ce scénario que j'ai trouvé à la fois fascinant et captivant. On se retrouve aussi paumé que le personnage principal et c'est à ses côtés que l'on va se forcer tant bien que mal à remettre en place les pièces du puzzle. Fournissant les différentes informations juste quand il le faut sans jamais trop en dire ni pas assez, j'ai trouvé que cette intrigue était habilement écrite. A aucun moment je n'ai décroché et même si par logique, la fin devient inéluctable, elle ne gâche en rien le plaisir que j'ai éprouvé. Très mystérieux, j'ai aimé cette œuvre sombre qui mélange de bien belle manière intrigue policière et fantastique en dosant juste comme il faut les ingrédients ce qui fait que aucun genre ne prend le dessus sur l'autre ce qui est fort appréciable. Même la romance se fait discrète. On est pas tombé dans le piège d'une romance qui étoufferai le récit. Ici, elle est indispensable au bon déroulement de l'intrigue mais ne sers juste qu'à ça et sais se faire oublier quand cela est nécessaire. Après, c'est sûr qu'il faut adhérer à cet univers mais si dès le début on s'y accroche, il y à de forte chance qu'on se laisse prendre au jeu jusqu'à la fin du voyage. Par moment, il y a aussi une certaine poésie qui se dégage de ce film je trouve ce que j'ai bien apprécié aussi. Toutes les scènes ont en tout cas leur importance et même si je n'ai revu que la version cinéma (j'ai pas encore eu le temps de voir la "director's cut" ;-) ), j'ai vraiment trouvé que chaque détail avait son importance.
Le casting est quant à lui vraiment très bon également à commencer par un Rufus Sewell vraiment parfait en John Murdoch. Son interpretation du mec paumé qui va chercher à comprendre ce qui lui arrive est vraiment bonne et j'ai beaucoup aimé l'évolution qu'il donne à son personnage, lui donnant plus d'ampleur et plus de force au fur et à mesure que le film avance. Le comédien est en tout cas dans l'un de ses plus beaux rôles je trouve. William Hurt est lui aussi excellent. Toujours aussi charismatique, le comédien fait bien évoluer son rôle aussi et j'ai aimé la façon dont il incarne l'Inspecteur Frank Bumstead sans jamais tomber dans les clichés ou la facilité. Kiefer Sutherland est lui parfait en psychiatre Daniel Schreber. Il à un petit côté déjanté qui va bien avec son rôle. J'ai aimé la complexité avec laquelle il joue son personnage. On ne sais jamais trop quoi en penser ni même de quel côté de la barrière le mettre et son traitement final me convient parfaitement. C'est un acteur que j'apprécie toujours énormément et le retrouver dans ce long métrage m'as bien fait plaisir surtout dans ce genre de personnage qui nous montre d'autres facettes de son talent d'acteur. Richard O'Brien est angoissant à souhait dans son rôle de Monsieur Main. Il à la gueule de l'emploi et fait exactement ce qu'il faut pour rendre son personnage convaincant sans jamais être risible. La touche féminine principale est apporté par une Jennifer Connelly très bonne en Emma Murdoch même si cette dernière est souvent en retrait vis à vis du scénario. Elle à cependant de l'importance et là voir n'est pas déplaisant. En revanche, la principale dose de fraicheur dans cet univers très sombre vient de la belle Melissa George en May, qui même si elle met beaucoup en avant sa plastique avantageuse, réussi à bien donner vie à son personnage. C'est dommage qu'on la voit que trop peu mais j'ai bien aimé ses apparitions. Le reste de la distribution est très bonne en tout cas et c'est un sans faute chacun faisant juste ce qu'il faut quand cela est nécessaire afin de servir le scénario.
La mise en scène d'Alex Proyas est elle aussi parfaite. Sa caméra est toujours bien placé et j'ai trouvé qu'il y avait certaines prises de vue qui était juste magnifique avec une caméra toujours en mouvement qui nous fait bien sentir ce côté oppressant tout en se renouvelant à chaque fois. Très riche visuellement, j'ai beaucoup aimé l'ambiance qui était dégagé par ce film. Par moment, ça m'as un peu fait penser à du Clive Barker ce que j'ai grandement apprécié. Les décors (dont certains ont servi par la suite pour "Matrix" ;-) ) sont magnifiquement bien exploités et très riche eux aussi au même titre que les différents costumes. Les effets spéciaux sont eux aussi excellent. Il y à une grande prouesse technique je trouve et il y à des effets visuels que j'ai beaucoup aimé comme les plans à la fin (dont je n'en dis pas plus afin de ne pas spoiler ;-) ), le monde des Étrangers où encore le temps qui s'arrêtent et la ville qui se "reconstruit". La scène où un couple modeste se retrouve dans un monde plus aisé est un parfait exemple de la maitrise totale des effets spéciaux qui sont réussis sans jamais tomber dans la surenchère non plus. Après, il y en a quand même qui ont pris un petit coup de vieux comme la fameuse "syntonisation" mais esthétiquement parlant, je trouve que ce film n'as pas trop subi les ravages du temps et reste très beau et très agréable à voir. La musique de Trevor Jones est elle aussi très belle et accentue un peu plus cette atmosphère particulière qui se dégage de cette œuvre qui fait que l'on se sens nous aussi un peu oppressé et plongé au cœur de l'intrigue au même titre que notre héros.
Pour résumé, "Dark city" est une œuvre très forte que j'ai pris beaucoup de plaisir à revoir. Maitrisé de A à Z, le long métrage nous offre un scénario qui nous tient en haleine jusqu'à la fin, une distribution remarquable et une mise en scène parfaite qui ne fait que accentuer tout le bien que je pense d'Alex Proyas. Chaque chose à son importance, tout est millimétré pour servir le film et au final j'ai vraiment passé un excellent moment devant ce film que je reverrais à nouveau avec plaisir :-) .