Après la case cinéma en 3D, Sanctum vient de sortir en dvd. Retour un concentré de clichés du film d’expédition.
C’est le réalisateur australien Alister Grierson qui se voit confier la caméra. Et puisqu’Avatar a cartonné en 3D, Cameron (grosse caution technique) décide que le film sera tourné en relief pour montrer toute la claustrophobie de l’enfermement dans ces grottes. Mais la mission n’est pas vraiment réussie.
Car si Sanctum n’est pas désagréable à regarder, il rassemble tout de même bon nombre de clichés pour convaincre. Comme dans tous les films d’expédition, nous aurons donc des personnages on ne peut plus stéréotypés avec le meneur expérimenté (Richard Roxburgh), le riche financier de l’expédition qui est un vrai salaud (Ioan Gruffud), le jeune casse-cou(illes), et la caution féminine tête à claques. Avouons que c’est mal parti pour trouver de l’originalité.
Mais on continuera avec les situations déjà vues qui s’enchainent. Entre les pétages de câbles, les fausses alertes, celui qui veut cacher qu’il est blessé, … Tout est prévisible on sait presque depuis le début du film qui sortira de la grotte et comment. Autant dire que si on loupe un passe, on a vite fait de raccrocher au wagon en un clin d’oeil.
Pourtant tout n’est pas à jeter dans le film. Car si tout est cliché, on ne peut pas nier l’investissement des acteurs. Ils ont vraiment l’air de prendre leur rôle au sérieux (trop peut-être même) et se sont bien entrainés. Il y a une certaine expertise qui se dégage du film et on a l’impression que de vrais plongeurs spéléologues sont bien à la découverte d’une grotte inconnue.
D’ailleurs certaines séquences choc sont là pour nous rappeler que la spéléo c’est pour les pros et on ferait mieux d’y attacher nos cheveux. Et si l’on pourra parfois reprocher au film son manque de claustrophobie pour en jeter plus sur les cascades dans des décors un peu carton-pâte, on appréciera par contre le développement de l’intrigue père-fils plutôt juste au milieu du film qui aurait mérité un long-métrage beaucoup plus intéressant à elle-seule.
Sanctum est donc un film vite vu et très vite oublié qui ne manquera pas d’alimenter nos chaines de la TNT sous prétexte qu’il est produit par James Cameron (argument marketing imparable) et une sorte de best-of des clichés qui hantent les films d’exploration.
Côté dvd, on peut noter que nous avons droit à un documentaire de 45 minutes qui revient à la fois sur les origines de l’histoire et sur les conditions de tournage. Et pour une fois, on apprend vraiment des trucs d’un making-of promo, de l’implication de James Cameron à l’utilisation de la 3D en passant par les expériences dans des grottes comme celles du film. Un petit plus qui n’est pas négligeable et permet d’en savoir davantage sur la manière de faire ce film, à la limite plus intéressant que le film lui-même.
Et également quelques scènes coupées où les effets n’ont pas été intégrées et donc remplies de fonds verts. On comprend alors bien pourquoi il y a si peu de sensation de claustrophobie dans le film
Merci à Cinétrafic pour m’avoir envoyé ce dvd test de Sanctum et le milieu subaquatique au cinéma.