De : Paul Verhoeven.
Avec : Peter Weller, Nancy Allen, Dan O'Herlihy, Ronny Cox, Miguel Ferrer, Kurtwood Smith, Ray Wise, Paul McCrane, Leeza Gibbons, Felton Perry, Angie Bolling, Bill Farmer, Neil Summers, Edward Edwards, Mark Carlton, Diane Robin, Freddie Hice, Robert Doqui...
Genre : Policier - Fantastique.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 42.
Date de sortie : 20 janvier 1988.
Synopsis : A l'aube de l'an 2000, Detroit est la proie du crime et de la corruption. Pour pallier ce terrible état, les services de police inventent une nouvelle arme infaillible, Robocop, mi-homme, mi-robot, policier électronique de chair et d'acier qui a pour mission de sauvegarder la tranquillité de la ville. Mais ce cyborg a aussi une âme...
Bande annonce originale

La dernière fois que j'avais vu "Robocop", ça remontait à plusieurs années. J'en gardais un très bon souvenir et ça faisais un long moment maintenant que j'attendais d'avoir l'occasion de le revoir. C'est ainsi que j'ai profiter d'une soirée tranquille pour insérer le Blu-Ray dans le lecteur et me faire une petite piqûre de rappel.
La première chose qui m'as frappé, c'est de me rendre compte qu'au final, des années plus tard, je me souvenais encore parfaitement de ce film alors que plus jeune, je ne le regardais pas aussi souvent que ça. Faut dire aussi qu'au delà du simple divertissement, le scénario Michael Minner et Edward Neumeier d'après l’œuvre de Frank Miller est à la fois fort, marquant et très intelligent. Loin du simple film d'action, l'intrigue nous montre les travers d'une société américaine basé sur la violence, l'argent, le pouvoir. Les scènes du journal télévisés installe tout de suite ce climat tendu qui fait que bien que futuriste (surtout à l'époque), on ne se sens jamais perdu dans un contexte à la fois ahurissant et pourtant très crédible. L'utilisation de la violence, malgré ses côtés gore à outrance, sont parfaitement justifié tandis que l'hypothèse d'une police privé fait alors froid dans le dos. Très émouvant, on ne peut que sympathiser avec ce robot à l'âme humaine, ce flic avant tout, qui ne voulait juste faire que son travail et qui se retrouve au cœur d'une tragédie avant de symboliser un nouvel espoir. Bien sûr, il y à quelques facilités scénaristiques mais chaque scène à son importance pour garnir un fond très riche qui rend ce film encore très prenant même après plusieurs visionnage.
Le casting est lui aussi excellent à commencer par un Peter Weller dans son rôle culte qui donne ses lettres de noblesses à ce héros. En Robocop, il est juste énorme et il se dégage de sa prestation un charisme et une tendresse qui font qu'on ne peut qu'être touché par ce qui lui arrive. J'ai beaucoup aimé son regard qui véhicule pas mal de choses et sa présence à l'écran qui font que ce choix d'acteur semble judicieux. Toujours dans le juste milieu, le comédien livre un sans faute et est aussi en grande partie responsable du succès du film. Le reste de la distribution parait un peu plus en retrait mais reste tout aussi efficace comme Kurtwood Smith en Clarence Boddicker impitoyable qui fait un méchant très convaincant. Ronny Cox en Dick Jones est lui aussi très bon même si on voit arriver dans son jeu l'issu de son personnage. Miguel Ferrer interprète bien le parfait tête à claque qu'on à envie de frapper mais qu'en même temps on arrive pas à détester et même si il à un petit rôle, j'ai bien aimé aussi Robert Doqui dans le rôle de Warren Reed. Mis en avant sur l'affiche, Nancy Allen joue bien le jeu de Anne Lewis même si cette dernière gagne en importance surtout vers la fin je trouve. J'ai apprécié en tout cas qu'elle ne soit pas utilisé comme une simple potiche de service son rôle, aussi en retrait soit il, ayant un impact dans l'intrigue. J'ai bien aimé aussi voir Ray Wise, un éternel second rôle que j'apprécie souvent dans le rôle du méchant.
Niveau réalisation, Paul Verhoeven signe une mise en scène parfaite alternant habilement entre des plans divertissant et d'autres plus importants très bien maitrisé. C'est bien filmé, c'est agréable à voir et même si les effets visuels ont pris un petit coup de vieux, ils possèdent néanmoins toujours leurs charmes. Le montage est très bon en tout cas tout comme l'exploitation des décors qui nous plonge dans un Detroit sombre et ultra violent. La musique de Basil Poledouris est elle aussi excellente avec un thème phare qui colle à ravir au film et qui me procure toujours autant de plaisir. On reconnait la patte du cinéaste dans ce film en tout cas je trouve, ce dernier filmant un univers fait pour lui et inscrivant son film parmi les œuvres cultes.
Pour résumé, "Robocop" est un excellent film policier fantastique qui me fait toujours autant d'effets des années après l'avoir vu à tel point que je me demande encore pourquoi j'ai attendu aussi longtemps avant de le revoir. Fort et intelligent sans jamais tomber dans la gratuité, le long métrage nous dresse un portrait peu glorieux d'une société malade. Véritable prise de conscience, ce film toujours d'actualité est à voir au moins une fois et ravira les fans de divertissement de grandes qualités que ce soit dans le fond ou dans la forme.