Prenez Jim Carrey et des pingouins et vous obtenez forcément une rencontre aussi drôle que pleine de tendresse. C’est ça Mr Popper et ses pingouins.

Il suffit de dire que Jim Carrey rencontre des pingouins pour se dire qu’on a envie de voir le film. D’une part parce que Jim Carrey reste encore l’un des actuels plus grand comiques nord-américains, et d’autre part car ça fait un moment que les pingouins maladroits squattent les écrans mais toujours pour nous faire rire et nous attendrir. Autant dire que l’addition coulait de source et le film, bien qu’ultra conventionnel, ne nous fait pas moins passer un bon moment.

Ainsi, Jim Carrey campe ici un brillant promoteur immobilier qui, enfant, a vu son père s’éloigner de lui. Aujourd’hui séparé de sa famille, c’est lorsqu’il va hériter d’un étrange colis qu’il va prendre conscience de tout ce à côté de quoi il est passé. Car ce fameux colis renferme une demi-douzaine de pingouins dont il va devoir prendre soin et qui lui permettront de renouer avec sa femme et ses enfants.

Tout est écrit à l’avance et on sait bien que l» histoire de cet homme qui a perdu les valeurs familiales au profit du capitalisme pour échapper à sa déception d’enfant va très bien se terminer, avec une famille soudée comme jamais. Et pourtant, on se prend au jeu.

Oui, on rentre dans cette histoire courue d’avance grâce à un Jim Carrey qui n’a pas son pareil pour rendre son personnage détestable au début pour le faire évoluer vers quelqu’un de très humain avec ses failles, un enfant perdu qui se retrouve grâce à ces pingouins. Jim reste fidèle à lui-même et l’on sent par certaines touches qu’il n’y a que lui qui pouvait apporter une certaine sincérité dans cette fable. Il ne fait pas le show comme par le passé, ici, il sait rester subtil pour toucher plus profondément et c’est réussi. A ses côtés, les autres acteurs sont assez remplaçables mais on notera tout de même l’humour développé autour de la pétillante Pippy.

Mais à côté de Jim Carrey, les stars du films sont surtout les pingouins. Chacun doté de sa personnalité et de son véritable caractère, ils forment un groupe unis qui fonctionne parfaitement. Ils sont drôles, sautillants, attendrissants, bref, on aimerait bien en adopter un si on pouvait vivre dans un frigo géant. D’ailleurs on pourra noter qu’il est quasiment impossible de voir par moments la différence entre des pingouins réèls et des pingouins en CGI tellement c’est parfois imperceptible et tellement Jim arrive à leur donner la réplique de manière crédible. Bref, ces animaux sont tellement mignons qu’on leur pardonnerait toutes leurs bêtises.

Et côté histoire, même si elle est très prévisible et conventionnelle avec des situations attendues et des rebondissements déjà vus et une morale bien pensante qui pourrait en dégoûter plus d’un, et bien elle passe tout de même bien pour la famille grâce à l’alchimie entre Jim et ses pingouins. Un agréable moment assez rafraichissant, c’est bien tout ce qu’on demande.