S’il est un mal qui frappe tous les scénaristes, Jedis comme Padawans, c’est bien la dealinite aiguë car même lorsqu’on organise son travail avec rigueur, il y a toujours (rayer la mention inutile) un évènement impromptu, collaborateur procrastinateur, gamin malade, producteur entre deux tournages, susceptible de flinguer cette belle organisation bien rodée.
A quoi reconnait-on qu’un auteur vit une période de deadline? Et bien il y a les signes cliniques pour commencer: irritabilité, mauvaise mine due au manque de sommeil, consommation accrue de café/chocolat/chips/fraises tagada, barbe de trois jours pour les scénaristes mâles, vernis écaillé pour leurs consœurs…
Mais il existe aussi des preuves insidieuses que l’on observe dans le milieu naturel, plus communément appelé bureau, de notre sujet d’étude. Démonstration en images…
Rien ne nous en apprend plus sur un auteur que d’examiner le lieu où il travaille, de même que l’ordre ou désordre qui y règne est très révélateur du degré d’urgence de ses écrits en cours.
Comme nous l’avons vu à diverses reprises dans les colonnes de Scénario-Buzz, maints scénaristes développent la structure de leurs histoires à l’aide d’un tableau, ou writer’s board, sur lequel ils accrochent des fiches/post-it appelés index cards. Imaginons une seconde que ces outils prennent vie, ils en auraient des choses à raconter!
Gros coup de cœur pour ce petit film réalisé en stop-motion par Bang-Lao Liu. Il illustre avec humour et poésie l’enfer psychologique que vit l’auteur en période de deadline…
Copyright©Nathalie Lenoir 2011