The Prize, critique

The Prize, critique

Prix du jury étudiants au Festival Paris Cinéma, The Prize (el Premio) est le premier film de Paula Markovitch qui raconte ici toute l’horreur vécue par l’Argentine à travers les yeux d’une enfant.

La petite Ceci, 7 ans, vit seule avec sa mère dans une baraque délabrée sur la plage. Mais la gamine est très douée pour l’écriture. Alors, contre l’avis de sa mère, elle va aller à l’école pour exercer son talent et se faire des amis. Mais voilà, un lourd secret la hante et elle va l’écrire sur le papier.
On sent avec ce film que la réalisatrice Paula Markovitch essaie de nous raconter un peu son histoire, ce qu’elle a vécu en Argentine en grandissant. Et si l’on respecte le discours de fond qui est lourd mais raconté de manière touchante, le film est cependant d’un ennui monumental.

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Il faut dire que le film commence plutôt mal en s’ouvrant sur un long plan qui voit la fillette marcher péniblement dans le sable avec des patins à roulette aux pieds. Puis non découvrons sa vie difficile avec sa mère qui a bien du mal à exprimer ses émotions. Tout le film est ainsi et l’exposition avant que l’intrigue autour du pénible secret qu’a enfoui la jeune fille ne se dévoile est d’une lenteur insoutenable. La réalisatrice enchaine les séquences de vie avec des transitions d’un flou artistique total et un rythme inexistant sur une musique étrangement inutile.

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Mais en plus d’une intrigue qui peine vraiment à démarrer, la réalisatrice enfonce le clou en instant sur la misère dans laquelle vivent la fille et sa mère. Ce qui était comprit depuis le départ devient alors par la force des choses très lourd. Car nous comprenons les difficultés endurées (et respectons l’immense sincérité de la démarche de la réalisatrice) mais ce n’est pas une raison pour en rajouter dans le misérabilisme et prendre le spectateur en otage de cette situation.

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Et lorsque l’intrigue décolle enfin à l’arrivée des militaires dans l’école et ce fameux concours avec lequel arrivera enfin la levée du secret, il ne reste plus assez de temps à la réalisatrice qui passe à côté de son sujet et de la poésie qui aurait pu s’en dégager. C’est dans cette dernière partie que l’intrigue se révèle intéressante à cause du manque de rythme et de tension, cela fait longtemps que nous n’attendons qu’une chose, que le film se termine (et au passage que la mère réagisse lorsque sa fille fait des bêtises pour montrer sa peine et son désespoir).

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Au final, The Prize est un premier film certes rempli d’une sincérité à reconnaitre étant donné le vécu de sa réalisatrice. Mais il faut bien reconnaitre qu’il est d’un ennui et d’un misérabilisme monumental. Du coup, sans une once d’espoir ou de compassion, on ressort du film juste déprimé en ayant l’impression d’avoir reçu une leçon sur la pauvreté. C’est bien dommage car le sujet méritait plus de poésie avec cette fillette qui a vécu en temps de dictature.