Terminus, nanar du jeudi

Terminus, nanar du jeudi

Johnny Hallyday est un acteur ! Eh oui, entre film de science-fiction post-apocalyptique et road-movie brut west-américain, Terminus est un ovni soporifique qui gela un temps les crédits accordés aux projets de films fantastiques.

Terminus, nanar du jeudiIl n’y a hélas pas grand-chose à dire sur ce Terminus sorti en 1986 avec le chanteur/icône de 4 générations françaises, Johnny Hallyday. C’est un film franco-allemand qui se veut du genre fantastique, s’installant, parait-il dans un « futur proche ». Après, faut juste savoir que selon la légende, ce four incompréhensible explique à lui tout seul pourquoi les français n’essayèrent plus trop de faire des films de Science-fiction par la suite.

Entre Running Man, Mad Max et Blade Runner, Terminus expose un monde post-apocalyptique, où se dispute un jeu violent à l’extrême, dans lequel des camions se font une course-poursuite à travers champs pour atteindre un fameux point de Terminus, remportant ainsi une grande somme d’argent. Entre ça, la terre hors des villes est aux mains d’une armée de types maquillés comme des clowns et en débardeurs, se baladant avec des fusils mitrailleurs et des battes de baseball. Représentants de l’ordre gouvernemental, ils font respecter la loi d’interdiction des jeux, sous toutes leurs formes. Le jeu ultime, où des camions en forment de camping-cars balourds fonçant à vive allures, est contrôlé par une sorte de scientifique blafard, « le docteur », répondant aux ordres de « Monsieur ». Sa créature cloné hyper-intelligente, un gamin de 9 ans qui répond au nom de Mati, est au commande.

Terminus, nanar du jeudi

Un des chauffeurs, une femme nommée Gus, va tomber aux mains de l’armée, crever, non sans avoir d’abord rencontré « Le Manchot » (notre Jojo national), mec solitaire au bras gauche mécanique, et une supposée scène d’amour (oui, dans le futur, quand on rencontre quelqu’un dans une prison, il est de coutume d’échanger ses fluides corporels en vue d’une extinction prochaine de la race).  Avant de clamser, elle confie sa mission de piloter le camion jusqu’à la fin. Ah oui, petit détail, en fait ces camions pourraient avancer tous seuls car il y a à bord, une intelligence artificielle hyper-développée appelée « Monstre », une sorte d’oracle trop calée, qui apparait sous la forme d’une paire de lèvres sur le tableau de bord, actionnée par des mécaniques !! Oui oui, sans mentir.

Terminus, nanar du jeudi

Donc Johnny va rempiler pour la mission, en jouant un rôle de loup solitaire cynique et désabusé comme à son habitude, surjouant un peu trop le « Blondin » de Clint Eastwood (d’ailleurs, dans Pour une poignée de dollars, le personnage de Clint Eastwood apparait au départ comme un manchot, c’est sûrement un clin d’œil, ahem !). Il va parvenir jusqu’au Terminus en s’étant d’abord fritté avec l’armée et les scientifiques bizarres. Entre temps, on va apprendre que le passager clandestin de son camion est un clone de Mati, le gamin super-brillant qui dirige le jeu, que d’autres clones existent et qui désirent en fait remplacer les humains par une race de clones dépourvus de ce facteur imprévisible qu’est le « libre-arbitre humain » et « la liberté d’agir à leur guise en faisant des choses répondant à aucune logique ».

Terminus, nanar du jeudi

Bref, si vous ne comprenez rien à ce résumé, c’est normal, et dites-vous que c’est tant mieux car vous aurez perdu que 10 minutes à lire ce texte alors que j’ai perdu 1H30 à regarder ce film ! Sans petit résumé en introduction pour comprendre le contexte, il est très difficile de réussir à suivre ce Terminus, qui se révèle un brassage de thématiques clichés de la Science-fiction et du film post-apocalyptique. En plus, avec sa quantité d’hommages au cinéma américain, on fini par se croire dans un western/film d’action italien sans trop de budget et aux acteurs paumés. Bref, un beau four qui donne mal au crâne et qui agace le cerveau dès les premières minutes car on ne sait vraiment pas ce qui se passe. D’où peut-être l’attitude paumée de Johnny ? On va dire que c’est ça…