Si Billy Wilder fut l’un des cinéastes emblématiques de l’âge d’or du cinéma hollywoodien, c’est avant tout grâce à ses talents de scénariste. En près de cinquante ans de carrière, il a signé, seul ou en tandem, soixante-quinze scripts, dont certains comptent, aujourd’hui encore, comme les meilleurs jamais écrits.
Je suis tombée sur des extraits d’une master-class donnée par le grand maître en 1986 à l’American Film Institute. Un must see que je vous propose de visionner ici même!
Si je vous dis Ninotchka, Sunset Boulevard, Some like it Hot (Certains l’aiment chaud en VF), Sabrina, The Apartment (La garçonnière en VF), ou encore Irma la douce, vous penserez aussitôt à son auteur, Billy Wilder.
Exilé à Hollywood à la fin des années trente à cause de l’ascension du nazisme, ce cinéaste autrichien va offrir à sa terre d’adoption quelques unes de ses plus belles œuvres cinématographiques. Il est toujours considéré comme le maitre incontesté de la comédie.
Ok, certains ronchons vont encore râler parce que ces vidéos ne sont pas sous-titrées, je leur recommande de s’adresser directement à la personne qui les a postées sur YouTube. Je la remercie mille fois, en ce qui me concerne, car ce sont de vraies pépites!
Dans cette première partie de l’entretien, Billy Wilder évoque son enfance et son arrivée en terres d’Hollywood. J’adore le moment où il explique qu’un cinéaste n’a aucunement besoin de savoir écrire mais qu’il vaut mieux, en revanche, qu’il sache lire…
Dans cette seconde partie, il est question de la structure d’un scénario. Ce qui est amusant, c’est l’aspect visionnaire de Wilder quant il aborde l’écriture télévisuelle. Il y explique aussi la façon dont il envisage l’économie du futur tournage en abordant l’écriture.
Enfin, dans ce dernier extrait de l’entretien, Billy Wilder évoque notamment son aversion pour les séances de pitch et témoigne de l’évolution de la politique de production hollywoodienne. Il y dévoile aussi avec humour les règles de civisme qu’il impose à son équipe sur ses tournages. Passionnant!
En conclusion, on constate au cours de cet entretien à quel point Billy Wilder était conscient de travailler pour une industrie, des énormes enjeux commerciaux d’un film. Personne n’oserait l’accuser pour autant d’avoir sacrifié la qualité de son écriture sur l’autel du billet vert. Comme quoi les deux sont parfaitement compatibles. Des propos à méditer, tant du côté des producteurs que du nôtre…
Si vous souhaitez en savoir plus sur son parcours, je vous invite à lire ou relire le dossier que le site Film de Culte a consacré au grand scénariste. Je vous recommande également l’émouvant ouvrage intitulé Conversations avec Billy Wilder, dans lequel le cinéaste Cameron Crowe évoque ses rencontres avec son idole, alors au seuil de son existence.
Copyright©Nathalie Lenoir 2011