Les diamants sont éternels (Diamonds Are Forever)

Par Cinephileamateur

De : Guy Hamilton.
Avec : Sean Connery, Charles Gray, Jill St John, Jimmy Dean, Bruce Cabot, Bruce Glover, Norman Burton, Lana Wood, Laurence Naismith, Desmond Llewelyn, Bernard Lee, Lois Maxwell, Joe Robinson...
Genre : Espionnage.
Origine : Grande Bretagne.
Durée : 2 heures.
Date de sortie : 20 décembre 1971.
Synopsis : James Bond se lance à la recherche d'un trafiquant de diamants, à Amsterdam, et se retrouve face au terrifiant Blofeld. Ce dernier est en passe de finir la construction d'un gigantesque laser d'une puissance terrifiante, à l'aide de tous les diamants qu'il a rassemblés, pour détruire Washington.
Bande annonce originale

Après un très décevant "Au service secret de Sa Majesté" pour moi, j'étais plutôt impatient de passer à autre chose dans la saga James Bond et surtout très content de retrouver Sean Connery dans le rôle titre. Du coup, c'est quasiment moins de 24 heures après le volet précédent que je me suis mis à voir ce nouvel épisode.
Alors qu'avec l'opus précédent la franchise était tombé bien bas dans mon estime, ici elle y remonte fort pour mon plus grand bonheur. Cette fois ci on n'as pas besoin d'attendre une heure de film pour retrouver cet univers qui me plait tant et la romance à disparu. C'est d'ailleurs surprenant quand on voit la fin de "Au service secret de Sa Majesté" de voir que le scénario écrit par Richard Maibaum et Tom Mankiewicz toujours d'après l’œuvre de Ian Flemming ne rebondit pas sur la scène final du dernier opus qui était pourtant l'un de ses rares points fort. Bref, on passe vite à autre chose et c'est quand même pas plus mal car on se sens de nouveau dans le droit chemin. L'histoire est toujours aussi abracadabrante avec une intrigue qui veut faire compliquer alors que sur le papier c'est très simple mais malgré les facilités scénaristiques, cela reste quand même efficace et très dynamique. J'ai aimé retrouver ce genre de film d'espionnage avec ses méchants comme je les aime et même ses James Bond girl, toujours à l'effectif réduit comparé aux premiers opus mais qui donne tout son charme et son glamour à la franchise. Les gadgets ne sont toujours pas très présent et c'est dommage mais le mélange d'action, d'humour et de suspense reste très bien dosé à tel point que je ne m'était plus autant amusé à ce point depuis "Goldfinger". L'histoire semble avoir tiré les leçons de l'échec précédent puisqu'il s'éloigne très fortement du dernier film pour revenir à ses acquis. Du coup, ce volet reste une valeur sûre qui apporte aux fans de la première heure tout ce dont il était venu chercher.
C'est avec beaucoup de plaisir aussi que l'on retrouve dans cet épisode Sean Connery qui reprend son flambeau après un relai rater avec George Lazenby. Le comédien à depuis pris un petit coup de vieux mais cela réussi bien au bonhomme qui vieilli avec beaucoup de classe apportant encore plus de charme à son personnage tout en appuyant son pouvoir et sa force dans ce rôle qu'il marque définitivement de son empreinte. On en oublie rapidement George Lazenby (tout comme le scénario) et la franchise redécolle alors avec la classe nécessaire pour rendre l'ensemble captivant. Telly Savalas avait pas réussi non plus à reprendre à son avantage le rôle de Blofeld à cause d'un Donald Pleasence qui avait été juste parfait dans "On ne vit que deux fois". Charles Gray s'en sors pour sa part nettement mieux. Il est aussi bien aidé par le scénario qui lui donne une importance plus convaincante (et des cheveux ;-) ) mais même si j'ai toujours un faible pour Donald Pleasence pour ce rôle, Charles Gray ne m'as pas déçu et livre un très bon face à face avec Sean Connery. Jill St John fait pour sa part une très bonne James Bond girl en Tiffany Case tout en s'inscrivant parmi celle qui m'as le plus convaincu. Toujours aussi belle plante, j'ai aimé le fait qu'on lui donne un peu plus d'importance et même si ce film est un peu plus sexy que les autres volets (même furtivement on voit pour la première fois dans la franchise plus de femmes nues comme la scène d'ouverture où un sein apparait où des fesses généreuses qui ne se cache guère ;-) ), j'ai aussi apprécié que James Bond ait un comportement un peu plus classe et moins "violent" qu'avant (parfois on était proche du viol quand même...). Jill St John m'as bien plu en tout cas et j'ai bien aimé l'évolution de son personnage. Norman Burton fait un bon Felix Leiter. Une nouvelle fois on change de comédiens pour ce personnage mais ça ne m'as pas déstabilisé plus que ça car on arrive vite à l'identifier. Ici, j'ai même trouvé Norman Burton très convaincant et plaisant. De même, j'ai bien aimé le jeu de Jimmy Dean qui apparait un peu tardivement mais qui nous fait un bon Willard Whyte. Comme toujours, je regrette sinon qu'on voit peu Bernard Lee en M, Desmond Llewelyn en Q et Lois Maxwell en Moneypenny surtout que cette dernière bénéficie d'une scène que j'ai bien aimé dans ce long métrage. J'aime beaucoup l'alchimie qu'il y à entre son personnage et celui de James Bond tout comme la fraicheur du jeu de l'actrice. Le reste du casting est lui aussi convaincant en tout cas, chacun sachant rester globalement à sa place et sachant jouer habilement avec ce scénario riche en action et en humour.
Après "Goldfinger" (l'un des meilleurs volets de la saga), on retrouve avec beaucoup de plaisir Guy Hamilton derrière la caméra (on le retrouvera aussi pour "Vivre et laisser mourir" et "L'homme au pistolet d'or" avec Roger Moore ;-) ). Sa mise en scène est toujours percutante et on voit que le réalisateur à tout compris à cette franchise cinématographique en nous offrant vraiment tout les plans que l'on souhaite voir. C'est efficace, c'est fluide, c'est très agréable à regarder et que l'on soit dans l'action où dans l'humour, tout est bien maitrisé. J'ai beaucoup aimé les angles de vues qui ont été utilisés avec des plans toujours efficace comme le combat dans l'ascenseur, la scène dans le tuyau avec le rat, la course poursuite avec l'engin lunaire ou alors les scènes spatiales avec le rayon laser. En parlant du rayon laser justement, les effets visuels ont une nouvelle fois pris un coup de vieux mais une nouvelle fois, c'est ce qui contribue à donner beaucoup de charme à ce film. De plus pour l'époque je les trouve pas mal du tout quand même, j'ai vraiment eu l'impression que tout à été traité avec beaucoup de soin dans le but d'éviter les erreurs du volet précédent. Cela va aussi pour la bande originale composée par John Barry que j'ai trouvé très bonne. On est très loin des synthés exagérés de l'opus précédents, ici les sons sont plus agréables, mieux maitrisés et font parti de l'univers de ce film sans pour autant en rajouter trop. On est loin des musiques grand guignol qui m'avait dérangé juste avant dans "Au service secret de Sa Majesté" et on retrouve même un générique d'ouverture raffiné et classe ainsi que la chanson phare "Diamonds are forever" interprété par Shirley Bassey (comme "Goldfinger" ;-) ) qui emballe bien l'ensemble.
Pour résumé, depuis que j'ai repris mon visionnage de la franchise cinématographique James Bond, "Les diamants sont éternels" fait parti de mes volets préférés. On à peu de gadgets et les James Bond girls se font rares mais le scénario est digne de cet univers, la mise en scène de Guy Hamilton est juste parfaite et Sean Connery prouve une nouvelle fois que le costume de 007 est fait pour lui et que même avec quelques années de plus, il est capable de faire de grandes choses. J'ai vraiment passé un bon moment face à ce film qui m'as vite fait oublier "Au service secret de Sa Majesté" et que je reverrais volontiers avec beaucoup de plaisir.