Real Steel, critique

Real Steel, critique

Hugh Jackman dans un film Disney du dimanche soir où robots boxeurs portent du bout des gants, les espoirs de gloire déçus des hommes.

Dans un futur proche, des robots télécommandés se foutent sur la tronche, dans des combats organisés du nom de Roboxe. Pas grand chose à changé dans ce monde d’une dizaine d’années seulement un peu plus loin de notre époque. Juste des plaquettes numériques un peu plus développées et des lumières types néon bleues un peu partout. La roboxe qui a remplacé la boxe a l’ancienne est structuré comme tout sport avec ses ligues professionnelles, ses entraineurs hyper-motivés, ses sponsors richissimes près à tout pour rester au top, ses supporteurs survoltés et les amateurs au cœur grand qui espèrent devenir pros un jour !

Real Steel, critique
Charlie est un sexy papa qui fait des combats de robots fighters téléguidés. C’est sa passion et il ne vit que pour ça au mépris de tout personne qui pourrait un tant soit peu l’apprécier. Il faut dire qu’il a un sale caractère, égoïste et sans compromis, pas sympathique du tout. Un jour débarque son fiston d’une dizaine d’années, qu’il a abandonné. Sa mère étant décédée, il va faire en sorte de confier sa garde à son ex belle-sœur. Ça tombe au moment où Charlie est au plus bas dans sa carrière foireuse et dans sa vie sentimentale tout aussi miteuse.

Mais voilà, cette fois il ne va pas pouvoir se débarrasser du kid aussi facilement ! Ce dernier va l’accompagner le temps d’un été et ils vont faire équipe avec un robot trouvé dans une décharge pour faire l’ascension du tableau de la roboxe. Et parvenir au top du championnat Real Steel (rien à voir avec la superbe actrice porno US Riley Steele). Ce robot laissé pour compte était un sparring-partner, d’entrainement donc, pas fait pour le combat. Tentative de la dernière chance, espoir final avant l’arrêt définitif, on a déjà vu ça et sachant qu’on est dans un film pour enfants, y a des chances pour que ça se passe bien, que les rêves du gosse de se battre contre le grand méchant robot invincible vont surement se réaliser. Zeus, est le killer fruit d’un génial inventeur nippon, qui décime tout, entretenu par une richissime bêcheuse style Paris Hilton.

Real Steel, critique
Sans trop de surprises au niveau de la progression de l’histoire et des retournements de situation, le film est quand même une très belle réussite et on se prend très bien au jeu. De toutes les histoires pour gamins, pleine de leçons de la vie et de morale, Real Steel est assez soft, subtil dans le regard porté sur les mésaventures du père et de son fils, là où le traitement aurait pu être larmoyant et pathétique. Avec l’humour caustique et le cynisme a toute épreuve du personnage joué par Hugh Jackman contrebalancé par la force de caractère et le courage du petit, on est bien loin des films déprimants habituels.

Real Steel, critique
Les effets visuels sont magnifiques et très bien intégrés : du Transformers en crédible. C’est la force de ce film qui fait qu’il ne fera pas daté avant longtemps. Très bien emballé Real Steel, l’attention du film se portera sur ses mignons acteurs. A coté du très bon duo, Evangeline Lilly a les yeux comme éblouis par le soleil à chaque fois qu’elle regarde Hugh. Mais elle devient vite la pleurnicheuse de service, tout juste bonne à aimer Charlie Kenton, et à rien faire d’autre de sa vie.

Real Steel, critique
Hugh Jackman, s’il est charismatique et fort sympathique, il faut le reconnaître, n’est pas un des meilleurs acteurs ! Quand il fait le père fouettard je-m’en-foutiste, on le sent grave c’est sûr mais on ne le croit jamais mauvais jusqu’à l’os. Un peu comme Schwarzie qui se met en colère dans Un flic à la maternelle ou une de ses autres comédies familiales, on sourit un peu !

Real Steel s’en sort très très bien car il évite certains clichés, surtout l’aspect mélo de ce genre d’histoire. Bon, le scénario se déroule comme prévu mais on passe un très bon moment même si on aura droit à une fin à la Rocky, l’honneur et le courage sont saufs. Bon petit film Disney avec un petit garçon impeccable. En fera-t-il autant quand il sera ado ou adulte ? On espère que non.