Le plombier moustachu est le plus grand héros des jeux vidéos ! Son adaptation cinématographique est inversement géniale.
La Paris Game Week 2011 s’est finie il y a peu et l’envie de puiser dans le monde des jeux vidéos pour y trouver une bonne bouse était vraiment tentante. C’est pourquoi j’ai ressorti des cartons oubliés des brocantes les plus honteuses, la VHS de Super Mario Bros. Cette adaptation arrivée sur les écrans en 1993 a fait du bruit, c’est le moins qu’on puisse dire !
Je me rappelle quand Super Mario Bros est sorti au ciné, on en parlait dans tous les magazines de jeunes, c’était un véritable évènement.
Mais le résultat est vraiment à l’opposé du génie du jeu vidéo qui a occupé des générations de joueurs. Mario, décliné en d’innombrables suites (avec légumes, avec fantômes, avec Yoshi, avec karting) c’est le jeu de plateau ultime ! Simple mais pourtant si terriblement efficace : on guide un petit bonhomme dans des univers oniriques où plantes et nuages et étages multiples forment des casse-tête labyrinthiques parfois impossibles à dépasser ! Mais avec le sourire toujours, le game-play étant tellement addictif !
Difficile certes de retranscrire tout cet univers dans un film. L’action de Super Mario Bros The Movie se situe donc à Brooklyn, lieu d’un point d’entrée vers une dimension créé lors de l’impact d’une météorite avec la terre, remontant au temps des dinosaures ! Et cette dimension parallèle à notre univers ressemble à l’underground de Demolition Man mixé avec la planète Mars de Total Recall et celui de Hellboy ! Donc les dinosaures vivent encore, le méchant Koopa en est un d’ailleurs, enfin c’est un reptile sous les traits d’un humain ; des punks aux coiffures débridés et habillés comme des Parker Lewis fans de jazz jouent les sbires crétins du méchant qui veulent enlever la Princesse Daisy, une universitaire archéologue.
Les frangins Mario et Luigi, dont le nom de famille est Mario, sont 2 plombiers orphelins… Luigi, jeune débile, tombe vite amoureux de Daisy et Mario est un gros moustachu râleur dégarni, gouailleur mais malin. Ils vont se dresser contre Koopa une sorte de mafieux puissant qui se la joue dictateur. Ce dernier enlève Daisy, princesse abandonnée depuis toute jeune, surtout parce qu’il est à la recherche d’une pierre magique qui fondera les 2 mondes en un.
On croisera Toad, en joueur de guitare et pleins d’autres bestioles bizarres et même des bob-ombes. Ah oui, Koopa est un ancêtre Tyrannosaure Rex évolué dans sa machine à évolution. Dans celle-ci il transforme chaque humain contestataire en grands basketteurs stupides à têtes de reptiles ! A la fin, la bande s’échappe dans une séquence de glissade aussi interminable que ridicule. Du grand n’importe quoi surtout quand Dennis Hopper craque vraiment dans son rôle de grand méchant !
Bref, Super Mario Bros le film est un grand cirque irregardable. Les effets spéciaux sont dégueux, l’histoire est on ne peut plus simpliste, les personnages sont irritants, la comédie est ratée, les méchants et l’action sont risibles, suivre le film est une vraie torture ! Super Mario Bros est un bon gros navet d’autant plus qu’on était en droit de s’attendre à quelque chose avec ce jeu vidéo porté sur écran. Là on passe carrément à côté du concept de Mario Bros, mais la déception installe ce film comme merveille des « films pas très bons du jeudi» .