<< For a few to live forever, a lot must die >>
In Time (titre anglais) ou Time Out (titre français) est le nouveau film d’Andrew Niccol (réalisateur de Bienvenue à Gattaca / S1m0ne / Lord of War excusez du peu, scénariste de The Truman Show) qui sortira dans nos salles le 23 novembre 2011.
Synopsis : Dans un futur proche, les gens vivent jusqu’à leur 25ième année et leur apparence physique se fige d’un coup. Là dessus une horloge (genre vieille montre quartz verte) se déclenche dans leur bras et décompte la dernière année qu’il leur reste à vivre. Cette dernières année leur a servi toute leur vie à payer tout, strictement tout.
Casting : Justin Timberlake, Amanda Seyfried, Cillian Murphy, Olivia Wilde, Alex Pettyfer, Johnny Galecki et Vincent Kartheiser.
Dans cette société, la métaphore << le temps c’est de l’argent >> prends tout son sens. Les gens ne checkent plus leur status Facebook toutes les deux minutes mais leur compteur de temps toutes les trente secondes. Car une fois arrivés à cette fameuse 25ième année si tout le monde voit son physique se figer éternellement, il y a désormais une obsession qui le ronge. Gagner des heures, des jours.
Certains tuent pour vider votre compteur de deux semaines.
Tout le monde ? Pas vraiment. Comme d’habitude une nomenklatura rongée par la peur d’une mort violente gère ces compteurs. Pour eux la vie est synonyme d’éternité. Leur compteur ne les intéresse guère plus, leur horloge étant créditée de décennies voire de siècles, mais ils le cachent. Ils se cachent. Ils s’ennuient.
<< Pour quelques immortels, beaucoup doivent mourir >>
Mais ça le héros Will Salas ne l’accepte pas et son destin change le jour où il croise un riche quasi immortel qui lui cède d’un coup plus de durée de vie que le ghetto n’en a jamais vu. L’aventure peut commencer… Le choc des deux mondes, la nervosité des pauvres qui marchent vite, l’oisiveté des riches qui prennent leur temps qu’ils ont infini et Will au milieu de tout cela.
Le film ne propose pas le jeu d’acteurs du siècle, même s’il est suffisant, par contre l’idée principale et l’urgence dans laquelle les pauvres doivent agir, survivre, ne pas penser et travailler pour gagner des jours à dépenser en facture est très bien utilisée.
Clairement le budget du film ne semble pas vraiment à la hauteur d’un blockbuster (malgré les, à priori, 40M$ de budget ?!). D’ailleurs ça n’en est pas un et cela se ressent dans les décors même si j’ai retrouvé un certain plaisir, comme dans soleil vert, à voir ces décors peu travaillés qui du coup semblent presque plus réaliste. Curieusement.
Du coup les cascades sont cheap, les décors idem et les acteurs s’ils jouent correctement, sans plus, suffisent. En fait c’est l’idée de base du scénario qui est très bien exploitée. Le sentiment des gens face au décompte final, encore une fois l’urgence qui découle de bêtes situations, les blocages liés à votre compte en temps qui se dégrade, le scénario est cohérent sur cette épine dorsale et du coup c’est intéressant.
Urgence, ce film aurait pu s’appeller ainsi, celle ci est permanente et le décompte reste le vrai héros du film. Même si le sujet est plus simple, plus brut, que celui traité dans Bienvenue à Gattaca et du coup moins savoureux sous la langue il n’en reste pas moins intéressant même si le traitement fait film d’action.
Que feriez vous avec 1 siècle ? 1 décennie ? 1 an comme tout le monde ? Et que feriez vous quand il ne vous restera plus que 10 heures, 10 minutes ou 10 secondes ?
Il y avait du mieux à faire côté décors, casting, effets spéciaux mais finalement le principal est soigné : l’intrigue et le héros, ce temps qui défile dans nos veines et même si le scénario n’évite pas certains clichés comme l’histoire d’amour en carton, le duel Bonnie & Clyde fonctionne et le temps que vous passerez en salle défilera bien vite, heureusement votre compteur est plus fourni que les héros.
Ma note : 6/10 pas le film du siècle mais de la bonne anticipation qui fait réfléchir une fois sorti de la salle
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