Plus bling-bling que James Bond, plus increvable que John MacLane, plus futé que Jason Bourne, le foudre de guerre Tom Cruise/Ethan Hunt revient dans le meilleur épisode de la saga Mission : Impossible avec le Protocole Fantôme !
Enfin ! Le 4ème épisode des aventures du super agent secret Ethan Hunt, incarné au cinoche par Tom Cruise, l’impressionnant ancien beau-gosse des années 80, complément crédible dans l’adaptation de la série Tv. L’acteur/producteur remet le couvert et on pouvait craindre un côté ringard pour plusieurs raisons, mais surtout parce que les 3 épisodes précédents étaient si atypiques : un 1er opus très suspense et complot, un numéro 2 action action et encore action et un 3ème très espionnage,… Que pouvait-il encore nous réserver avec ce 4ème numéro, 5 ans après le dernier ? A près de 50 ans, on pouvait craindre un résultat pataud de la part de ce bon vieux fou de Tom !
Et tout sincèrement, quel spectacle ! 2 h 13 d’action intelligente servant un scénario aussi ciselé qu’un James Bond à l’ancienne, des combats et courses-poursuites plutôt réalistes sans jamais être lassantes, des interactions entre personnages tout à fait savoureuses, un humour british pas du tout forcé, et toujours des séquences visuelles époustouflantes ! Le réalisateur Brad Bird pourrait bien avoir donné naissance à un excellent compromis entre blockbuster et film d’espionnage intelligent.
Bon, un petit coup d’histoire quand même : au cours d’une mission de récupération d’un fichier Top Secret, l’agence Mission Impossible (IMF) se fait doublée et se retrouve désignée responsable d’une opération qui a très mal tournée ! Totalement discréditée, elle tombe sous le coup du « Protocole Fantôme» , c’est-à-dire qu’elle est complètement lâchée par le gouvernement US. Ne se débinant pas, Ethan Hunt, encore plus tête brûlée qu’avant va tout faire pour aller au bout de la mission et stopper le grand méchant, un scientifique hyper-intelligent qui veut juste provoquer une guerre nucléaire, ravivant les bonnes vielles tensions de la Guerre Froide.
Bizarrement, tout l’aspect « agence abandonnée par son pays et sans ressources » sera très vite mis de côté pour se concentrer juste sur l’équipe et ce qu’elle va faire pour mener à bien sa mission ! On ne sentira jamais l’équipe mise au ban, en danger et poursuivie par les autorités. Ce premier aspect étant donc un prétexte pour donner lieu à un des plus grands blockbuster d’espionnage/action de ces dernières décennies ! Car Mission : Impossible 4, c’est avant tout un super spectacle avec des séquences de cascades ou acrobatiques hyper bluffantes (Ethan Hunt grimpant une tour de Dubaï, avalanche de voitures en Inde, explosion d’un monument russe, petite tempête de sable…).
Les combats à mains nues des agents sont dignes d’experts en arts martiaux et les quelques scènes d’actions réparties sur tout le film sont haletantes, stressantes, poignantes sans jamais être abusées.
Bon, Ethan Hunt dans ce film est un véritable Jack Bauer qui ne s’arrête jamais et qui se prendra pas mal de coups sur la tête, sans jamais trop en souffrir. Un vrai héro d’action. Tout ça est rapidement pardonné parce que l’histoire est parfaitement instaurée et menée comme une pièce sans temps morts.
Les séquences de dialogues entre les personnages sont savoureuses et l’apport de chacun à son rôle est parfait : Simon Pegg est le technicien blagueur et maladroit, Jeremy Renner, l’agent solide mais mal à l’aise, Paula Patton, la numéro 2 idéale, sexy et forte, et Tom Cruise, le leader coriace avec toujours un coup d’avance. Ca c’est pour l’équipe, que dire de plus, ça marche très bien. Pour les méchants, bien que sous-utilisé Michael Nyqvist est impérial mais mention spéciale surtout à Vladimir Mashkov dans le rôle du flic russe qui ne lâchera jamais prise.
Gagdets, superbes voitures, fringues de luxe, duels de gentlemen, on est dans le registre du film d’espionnage à l’ancienne, comme devant un James Bond, avec style et classe mais aussi hyper actuel avec ses technologies futuristes. Mission : Impossible 4 nous délivre un Ethan Hunt au centre d’une histoire bling-bling, transportée à travers le monde entre Dubaï, Budapest, Moscou et Mumbaï, pour faire voyager son téléspectateur, forcément c’est un blockbuster à énorme budget.
Mais ce tour du monde est fait avec tellement de cohérence qu’on ne s’attardera pas sur les ficelles (placements produits dans tous les coins, choix de lieux de tournages sponsorisés ou d’acteurs bankable pour l’image).
L’histoire est menée tambour battant et les cascades et autres grimpettes de gratte-ciel tellement saisissantes qu’on essayera juste de se souvenir de respirer entre les scènes et d’apprécier la vue (les quelques séquences en IMAX sont un régal, un visionnage sur écran IMAX étant d’ailleurs toujours une raison extrêmement valable pour entrer dans une salle de ciné). Brad Bird a-t-il réalisé le film d’espionnage-action parfait ? Pour moi oui !