C’est les fêtes et on a tous besoin de tendresse pour attendre le printemps bien au chaud. C’est donc la période idéale pour passer un moment avec Audrey Tautou en mal d’amour dans La Délicatesse.
La Délicatesse est donc une histoire qui porte extrêmement bien son nom. Tout y est écrit et montré avec soin, effleurement et tendresse. Sans jamais verser dans le pathos de bas étage et le trop plein de larmes. Les deux réalisateurs nous font entrer dans une petite bulle, un univers de porcelaine, à l’équilibre fragile que l’on ne voudrait surtout pas déranger, juste regarder ce qu’il se passe en attendant de voir si la bulle va éclater ou s’envoler très haut dans le ciel.
Évidemment, celle qui attire toute notre attention, c’est Audrey Tautou. La petite Amélie a grandit mais incarne toujours cette combinaison de la force de caractère et de la fragilité des sentiments, cette association entre la rêveuse et la réaliste. Jeune fille aux multiples facette. De son grand amour à la dépression, on est touché par ce que vit Nathalie avec la hâte qu’elle retrouve le bonheur. Audrey Tautou a cette façon si particulière de jouer, que l’on adhère ou non, qui rend son univers un peu irréel, comme un rêve éveillé, remplit de douceur.
Et d’un seul coup, au milieu de cette petite vie bien rangée, voilà que débarque le pataud Markus, grand dadais interprété par François Damiens. Son arrivée va chambouler la vie de Nathalie qui croyait en avoir fini avec les histoires sentimentales et qui va se surprendre à revivre. Le problème qu’il sait qu’elle est trop bien pour lui, tout du moins, c’est ce qu’il ressent. Plus qu’Audrey Tautou, François Damiens nous surprend vraiment dans ce rôle loin de la lourdeur qu’il peut avoir dans ses caméra belges. Il se révèle ici d’une grande justesse avec ce personnage niais mais ô combien attachant.
La rencontre de ses deux personnalité nous fera alors vivre un moment bien agréable, l’un de ses instants amoureux emprunts de fraicheur et de légèreté. Et ce petit caractère sera en plus appuyé par la musique d’Emilie Simon, tantôt triste, tantôt plus fantaisiste, mais toujours dans cette tonalité qui donne au film toute sa tendresse et sa part de rêve. Alors oui, on selon notre affinité et on sera plus ou moins touché par l’histoire et par les personnages, mais on ne peut pas enlever à La Délicatesse qu’elle a été racontée avec un soin tout particulier que le film est particulièrement attachant. C’est tout ce qui compte non ?