Critique cinéma : Portrait au crépuscule

Par Nivrae @nivrae

Portrait au crépuscule (Portret v sumerkakh) est un film russe de Anguelina Nikonova qui sortira le 22 février 2012.

Le scénario du film a été co-écrit avec l’actrice Olga Dihovichnaya qui devait réaliser le film au départ, mais elle a préféré laisser le projet à son amie qui lui a demandé de prendre le premier rôle.

Le film a été très récompensé dans les festivals :

Festival de HONFLEUR – Meilleur premier film, Meilleure actrice et Meilleur scénario
Festival de POLOGNE – Meilleur premier film
Festival de REYKJAVIK – Grand Prix
Festival de Varsovie – Grand Prix
Festival de Cottbus – Grand Prix
Festival de Thessalonique – Grand Prix
Festival d’Estroril – Grand Prix
Festival des Arcs – Flèche de crystal

Synopsis: Marina, la trentaine, est psychologue pour enfants. Mais elle se cherche encore, dans son travail comme dans son couple. A l’issue d’une journée d’errance, elle se fait agresser par des policiers. Elle n’a dès lors plus qu’une obsession, se venger. Ses armes ne seront pas celles que l’on croit…

Casting : Olga Dihovichnaya, Sergey Borisov, Sergei Golyudov, Roman Merinov, Vsevolod Voronov, Anna Ageeva

  »Les monstres engendrent des monstres »

Marina est une jeune femme, pas forcement heureuse dans la vie même si tout le monde le croit. Elle a un travail d’assistante sociale où personne n’en a rien à faire de ce qu’elle remarque (viol, …) et à la maison rien ne va bien avec son mari qui la trompe et qu’elle trompe. De plus elle vit dans une ville russe dépeinte d’une manière non-favorable aux femmes où tout est corruption, violence.

Le film dépeint cette société d’une manière très pessimiste, entre alcool, violence, police qui ne fait pas son rôle, femmes battues, viols, … administration qui n’en a rien à faire. L’ambiance dépeinte est un peu se qu’on se représente de la Russie et c’est bien triste à voir, les scènes qui décrivent la société sont très forte, très saisissantes en particulier la scène ou Marina va déposer plainte après s’être fait arracher son sac.

La jeune femme qui joue Marina est une actrice étonnante et d’une beauté saisissante (même en vrai, puisque je l’ai croisée aux Arcs), elle donne une force immense au rôle difficile qu’elle endosse.

Le film est très remarquable aussi pour sa photographie, l’intensité de la lumière, les couleurs, tout s’accord parfaitement avec l’ambiance du film.

Jusque là j’ai été très positive pourtant en sortant du film ce n’était pas mon avis et ça ne l’ai toujours pas. J’ai un problème avec le scénario même si je comprend parfaitement l’idée et le message que l’auteur a voulu faire passer.

En fait la jeune femme se fait violer par des flics et on penser qu’elle va se venger alors qu’en fait elle va avoir des rapports sexuels avec le chef de l’équipe… Sa vengeance sera en fait de le rendre amoureux, de lui rendre un service social en tentant de transformer le monstre pour lui redonner une chance. J’ai vraiment eu du mal avec ce choix, quelque soit la société, l’ambiance, tout ça est trop irréaliste, trop dur, trop impossible.

J’ai pourtant aimé certaines parties, eu de l’admiration pour d’autres mais non je n’ai pas aimé le scénario, pas accroché à l’histoire. On a pas mal débattu sur le film et les réactions sont toujours extrêmes.

Je pense que pour certaines choses le film mérite les honneurs qu’il a reçu, je comprend qu’on ai envie de l’acclamer mais ça n’aurait pas été mon choix.

Portrait au Crépuscule peut plaire ou choquer, on peut admirer ou détester…

Ma note : 5/10 

Public : à partir de 12ans

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