Bruegel, le moulin et la croix (The Mill and the Cross) est un film de Lech Majewski qui était présenté au Festival de cinéma européen des Arcs. Il sort au cinéma le 28 décembre 2011.
Bruegel, le moulin et la croix est l’adaptation du livre du même titre écrit par le critique d’art Michael Francis Gibson, cet ouvrage étant lui-même l’étude critique de la toile du peintre Pieter Bruegel intitulée « The Way to Calvary » (Le Portement de Croix). (allociné)
Synopsis : Année 1564, alors que les Flandres subissent l’occupation brutale des Espagnols, Pieter Bruegel l’Ancien, achève son chef d’œuvre « Le Portement de la croix », où derrière la Passion du Christ, on peut lire la chronique tourmentée d’un pays en plein chaos. Le film plonge littéralement le spectateur dans le tableau et suit le parcours d’une douzaine de personnages au temps des guerres de religions. Leurs histoires s’entrelacent dans de vastes paysages peuplés de villageois et de cavaliers rouges. Parmi eux Bruegel lui-même, son ami le collectionneur Nicholas Jonghelinck et la Vierge Marie.
Casting : Rutger Hauer, Charlotte Rampling, Michael York
Tout commence par un tas de gens, certains se font habiller, un autre regarde et fait des croquis (Bruegel)… le tableau final est en place. Une voix nous raconte le tableau.
Le scénario s’appuie entièrement sur un tableau d’1,70 m sur 1,24 m comportant 500 personnages se dirigeant vers le Golgotha. Dans le film on en étudie une dizaine, on les suit au cours de leur journée avant le tableau final.
On se balade dans le tableau, dans les scènes, on croise des personnages, des histoires, on suit des évènements pour obtenir le résultat final peint de la main de Bruegel. Une autre voix fait son apparition, celle de Charlotte Rampling qui récite comme une bonne élève son texte… tellement récité qu’on s’endort. Elle joue le rôle de la vierge, de la mère du crucifié (pièce centrale de l’histoire).
Les scènes sont un mélange de prises de vues réelles, d’imagerie de synthèse et de 3D. Une scène qui m’a époustouflé visuellement c’est celle du moulin, ce bâtiment perché en haut d’un rocher qui trône au dessus du tableau.
Le film est une description, une histoire d’un tableau. Ce concept est intéressant mais le film est trop longuet et on s’ennuie à mourir devant l’étalage des scènes presque muettes et trop surjouées par les acteurs. On a l’impression de revivre 40 fois le même élément.
Souvent on ne comprend pas trop le pourquoi du comment, en fait on n’a pas tout à fait l’explication de l’inspiration de l’artiste mais plutôt une version scolaire d’explication du tableau… sans âme. C’est vraiment dommage car on sent qu’il y avait vraiment des grandes choses à dire !
« Comme l’araignée je construit ma toile »
Il y a beaucoup trop de plan long, trop de contemplation, on fait une overdose de se tableau qui est pourtant si joli. Je pense qu’un court métrage aurait suffit ou alors un autre point de vu sur l’oeuvre. C’est un film qui en jette visuellement, j’ai pris une claque sur les scènes du moulin mais le reste et épuisant….
Je pense que c’est très intéressant pour quelqu’un qui aime l’histoire de l’art, mais sinon c’est tout à fait soporifique.
Ma note : 3/10 spécial somnolence
Public : Tout public
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