Critique cinéma : Café de Flore

Par Nivrae @nivrae

Café de Flore est le nouveau film de Jean-Marc Vallée  (C.R.A.Z.Y. et Les jeunes années d’une reine). Il sortira en salle le 25 janvier 2012.

Synopsis : Il n’est pas facile de dire adieu à ceux qu’on aime ; pour y parvenir, il faut parfois toute une vie – ou deux. Entre le Paris des années 1960 et le Montréal d’aujourd’hui se déploie une vaste histoire d’amour à la fois sombre et lumineuse, troublante et malgré tout pleine d’espoir. Café de Flore raconte les destins croisés de Jacqueline une jeune parisienne mère d’un enfant unique, d’Antoine un DJ montréalais ainsi que des femmes qui l’entourent. Ce qui les relie : l’amour, troublant, maladroit, imparfait et inachevé… humain.

Casting : Vanessa Paradis, Kevin Parent, Hélène Florent, Michel Dumont, Marin Gerrier

Pays : France, Canada (avec l’accent)

C’est l’histoire de deux histoires. D’un côté on a Paris dans les années 60, une mère mène un combat permanent pour l’intégration et le confort de vie de son jeune fils trisomique. D’un autre côté on a le Montréal des années 2001 avec un DJ amoureux d’une jeune femme mais qui n’arrive pas à oublier Carole la mère de ses deux filles.

Café de Flore parle d’amour, entre une mère et son enfant, entre un homme et la femme de sa vie, … mais le film parle aussi de la musique, la musique qui guide nos pas, celle qui nous rappelle des souvenirs.

L’histoire parisienne est mise en lien avec l’histoire montréalienne, comme un jeu de miroir entre les deux vies. Carole voit la vie parisienne et s’imagine y être liée, les deux écoutent Café de Flore, même si dans la vraie vie le morceaux date de 2001 et que donc le vinyle des années 60 n’existe pas.

Ce film est remplit d’émotion, le lien entre Vanessa Paradis et le jeune trisomique est impressionnant. Les deux acteurs ont chacun des qualités exceptionnelles. Vanessa est excellente dans le film, elle perd ce côté un peu précieux et fragile pour endosser se rôle fort qui ne la met pas esthétiquement en avant. Le jeune trisomique est adorable, je pense que le défi est assez important et il maîtrise très bien son rôle. C’est assez fou, mais on sent que le côté naïf qu’ont ces malades (terme non-péjoratif) permet d’attendrir et de simplifier la tâche au jeune homme.

Côté Canadien, on trouve de très bons rôles aussi. D’ailleurs c’est dingue à quel point ils sont tous bons et ce malgré l’accent et les expressions locales qui ne peut nous empêcher de sourire. Au passage, on apprécie drôlement le fait que la partie canadienne soit sous titrée, parce que c’est un défi de tout comprendre sans !

Ce sont des histoires d’amour, pleines d’émotion. J’ai versé une larme sur la partie années 60, j’ai trouvé ça incroyablement touchant et fort en particulier la « fin » de cette histoire. La partie canadienne je l’ai plutôt appréciée pour les réflexions, les instants douceurs et la partie musique.

Le film est accompagné d’une incroyable BO, tellement incroyable qu’elle porte parfaitement le film et lui donne une ampleur tout autre. On retrouve des morceaux des Pink Floyd mais aussi de Sigur Ros, le morceau principal du film est Café de Flore sortit en 2010 par Matthew Herbert aka Doctor Rocki et remixé dans tous les styles dans le film. Le GROS point noir est que la BO ne sortira pas dans les bacs, ce qui est très très étonnant pour se genre de film où la musique prend une aussi grande place. Par contre la liste des morceaux est disponible à vous de les attraper un par un !

Café de Flore c’est une surprise totale, c’est beau, c’est doux, c’est émotionnellement très très fort et puis musicalement on savoure fortement des oreilles !

Je vous le conseille très fort, un moment de douceur à vivre dès le 25 janvier 2012.

Ma note : 8/10 un plaisir

Public : Tout public

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