The Descendants, critique

The Descendants, critique

Le deuil s’invite dans une famille aux fondations fragiles. Mais la nature, profonde, l’emportera… George Clooney surprend dans cet émouvant The Descendants.

The Descendants, critiqueThe Descendants, les descendants pour les anglophobes, c’est l’histoire de Matt King incarné par George Clooney, convaincant voire émouvant père de famille dont la femme est dans le coma. Il va alors passer plus de temps avec ses filles, traversant cette lourde épreuve, redécouvrant sa famille, en bien et en mal, à mesure que l’espoir de revoir sa femme en vie s’amenuise.

Dans ce lourd travail de préparation au deuil, face à l’inéluctable, on retrouve en parallèle une histoire de famille dont les membres ont les dents longues : tous veulent vendre le lopin de terre passé de génération en génération et qui a fait la fortune de la famille.

The Descendants, critique

Pendant presque 2 heures vont évoluer la cupidité d’une famille qui essaye de préserver sa fortune acquise en toute oisiveté et une famille meurtrie tentant de conserver une apparence d’humilité, faisant taire des relations hypocrites. En toile de fond, la beauté du décor naturel hawaïen et le réveil tardif de George Clooney, après des années de laisser-aller. On prie pendant tout le film que cette remise en question serve à quelque chose…

Eh oui car le cadre paradisiaque des îles de Polynésie mais aussi le stoïcisme du personnage de Clooney font que le cheminement des différentes phases d’acceptation et de réflexion sur les épreuves du deuil que lui et sa famille traversent s’installe en douceur ; progressivement. Tout en retenu, le traitement de la réalisation donne une allure de marche funèbre à tout le film.

C’est Alexander Payne (le metteur en scène du trip vinicole de crise de la quarantaine Sideways) qui se charge de jouer le chef d’orchestre de ce mélodrame.

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Si la beauté du paysage tranche avec la tristesse des sentiments de la famille, un peu d’humour allège tout de même la gravité des sujets (deuil, cocufiage, disgrâce par le reste de la famille). Et permet même à Matt d’ouvrir les yeux. Et au spectateur de respirer sans avoir à se ruer sur les kleenex !

Car le personnage de Clooney galère et se trompe sur le compte de tout le monde dans cette histoire ! Son ado jugé rebelle est en réalité douée d’une force de caractère et d’amour à toute épreuve, l’amant salaud est un sympathique gars perdu et le jeune compagnon un peu concon de la fille se révèle un être sage, malin et d’un réconfort salutaire.
Tout est histoire de révélation, de prendre un nouveau départ, de se dire qu’il n’est jamais trop tard pour redémarrer (bien que pour certaines choses…).

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Dans les lourdes décisions qu’il doit prendre, et bien que l’issue ne semble jamais laisser trop de doute, toutes les épreuves traversées concourront à ce moment où Clooney voudra bien se réveiller, d’un monde où personne ne l’a attendu ! Cela, afin qu’il puisse faire ce qui est bien pour sa famille, son environnement, ses origines, mais surtout son âme ! Et oui, rien que ça.

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The Descendants est donc une savante histoire de retour à la vie tricotant autour d’une base mélancolique de 2 heures autour du deuil, ce qui est plutôt ironique. Le résultat est certes un peu pompeux et lent mais jamais pathétique et surtout marrant par instant, surtout lorsqu’on suit le tragique personnage de Clooney menant l’enquête, remontant le fil d’un passé qu’il n’a pas vraiment vécu.
Comprenant peu à peu ce qu’il n’a pas vécu car trop égoïste, il endosserait presque le mauvais rôle. La distribution est impeccable, de notre ami George le Décaféinomane à Matthew Lillard (amant chiffe molle), Nick Krause (petit ami crétin) ou encore Shailene Woodley et Amara Miller jouant les filles. Un long et dur moment, tout en poésie.