Moonraker

De : Lewis Gilbert.
Avec : Roger Moore, Lois Chiles, Michael Lonsdale, Richard Kiel, Corinne Cléry, Bernard Lee, Lois Maxwell, Geoffrey Keen, Desmond Llewelyn, Jean-Pierre Castaldi...
Genre : Espionnage.
Origine : Grande Bretagne - France.
Durée : 2 heures 10.
Date de sortie : 11 septembre 1979.
Synopsis : 007 enquête sur la disparition en plein vol d'une navette américaine.
Bande annonce originale
"Faites un grand pas pour l'humanité!"

Reprenant petit à petit mon cycle consacré à la franchise cinématographique sur James Bond, après "L'espion qui m'aimait", je me suis attelé au fameux "Moonraker" dont j'avais souvent entendu parler mais que je n'avais jamais eu l'occasion de voir jusque à ce jour.
Je continue dans ma lancée sur cette franchise et une nouvelle fois, je ne suis ni déçu, ni surpris. Pas de déception car c'est assez fidèle à l'image que je m'en faisais. Assez connu dans cette saga, cette épisode reprend exactement les mêmes ingrédients que ses prédécesseurs tout en continuant d'aller encore un peu plus loin dans le fantastique avec une scène finale spatiale qui m'as quand même donné l'impression par moment qu'on s’éloignait beaucoup de l'univers James Bond. Pas de surprise aussi car le constat est le même qu'avant. On à bâti pour cette histoire une intrigue assez lourde en essayant de prendre plusieurs chemins pour rendre le film complexe alors qu'au final, il va tout simplement du point A au point B avec beaucoup de facilités. Du coup, comme toujours (et encore plus depuis qu'on ai passé sous l'ère Roger Moore), j'ai eu cette sensation d'avoir pris des petites routes pas toujours très stables alors que l'autoroute aurait pu être plus rapide, plus sûr et plus percutant. Mais bon, c'est les règles du jeu, je l'accepte tout en me disant que ça n'aide pas le film à forcément bien vieillir, le long métrage puisant surtout son charme lorsqu'on le remet dans son époque et qu'on le voit avec un œil assez kitsch. C'est d'ailleurs peut être parce que l'époque me semble dépasser que je trouve que le film en fait beaucoup trop et aurait pu faire plus simple car sinon dans le contenu, le scénario écrit par Christopher Wood d'après l’œuvre de Ian Flemming reste classique dans sa structure. On retrouve les gadgets, les James Bond girls et les décors qui nous font voyager au quatre coins du globe le temps d'un film. Du coup, le regardant comme un simple James Bond, je n'ai pas pu m'empêcher de passer un bon moment. Ce genre de film m'amuse pour ses qualités comme pour ses défauts et même si sous l'ère Roger Moore j'ai un peu l'impression qu'on fait toujours la même chose (la disparition du fil rouge avec le Spectre sous l'ère Sean Connery enlève pas mal d'ampleur aussi malheureusement) et bien ça fonctionne. On à toujours le droit à une bonne dose d'humour avec quelques répliques savoureuses même si elles perdent un peu en subtilité et en charme tandis qu'on continue dans les grosses facilités scénaristiques. D'ailleurs, à force de ne plus se contrôler, on se retrouve avec une scène finale à la limite du gros nanar avec un space opéra du pauvre rempli de scènes assez grotesque je trouve (comme ce combat au pistolet laser dans l'espace où une station orbitale s'attaque comme les pirates attaquait les bateaux en leurs temps). J'ai longtemps fait l'impasse sur les différentes facilités et autres incohérences car je voulais simplement m’amusai face à ses films mais le final de "Moonraker" reste tout de même un gros n'importe quoi. Ca m'as fait sourire, j'ai trouvé ça drôle et j'ai même réussi à accrocher au fait qu'on s'éloignait de l'esprit Bond à mes yeux mais ça reste du gros n'importe quoi et avec le recul ça fait un peu tâche je trouve avec l'ensemble du long métrage. Finalement, je reproche au film d'être trop classique et quand il pars un peu en folie... et bien je me dis que le classique n'est pas si mal tout compte fait au vue de cette fin ^^ .
Pour la distribution, il m'as fallu du temps mais comme je le disais dans mes autres avis de la saga, je me suis enfin fait à Roger Moore dans la peau de 007. Il n'est pas aussi classe que Sean Connery physiquement (car moralement même il est quand même moins douteux. C'est pour dire à l'époque à quel point la James Bond girl était qu'un simple objet...) mais ça fonctionne. Je me suis aussi fait à son humour particulier qui marque son passage dans la franchise et malgré tout, je dois reconnaître que l'acteur arrive quand même à s'imposer à l'écran ce qui est une bonne chose car ça reste le héros de notre film. Dans le rôle du méchant de service, j'ai bien aimé retrouver Michael Lonsdale en Hugo Drax. Le voir plus jeune m'as amusé (et prouvé aussi que l'acteur vieillissait vraiment très bien) mais au delà de ça, il m'as aussi convaincu. J'ai bien aimé sa prestation et il gagne en force au fur et à mesure que le film défile au point que si le final est ridicule à mes yeux, son personnage l'es beaucoup moins je trouve et montre même qu'on aurait pu avoir un méchant encore plus fort si le scénario l'avait mieux traité. D'ailleurs puisque je reviens vite fait sur le scénario, le côté nanar est aussi amplifié avec Richard Kiel dans le rôle de Requin qu'on avait déjà aperçu dans "L'espion qui m'aimait" (son personnage frôlait déjà beaucoup le nanar). Indestructible, surhomme, son personnage est plus que risible. Ça me faisais sourire dans l'opus précédent mais là j'ai trouvé que c'était beaucoup trop exagéré (je pensais pas que c'était possible) et même si le comédien ne dit toujours rien et marque la franchise avec son physique imposant et bien là ça fonctionne nettement moins je trouve. Si Corinne Cléry ne m'as pas toujours convaincu avec son personnage de Corinne Dufour, en revanche j'ai plus apprécier Lois Chiles dans le rôle de la James Bond girl Holly Goodhead. Sa prestation est très classique, elle aussi elle gagne en ampleur au fur et à mesure du film mais j'ai quand même bien aimé la voir à l'écran même si ce n'est pas ma James Bond girl préféré. Pour le reste du casting, je n'ai pas grand chose à rajouter si ce n'est qu'une nouvelle fois, même si ça apporte pas grand chose au film, j'apprécie de retrouver Bernard Lee en M, Desmond Llewelyn en Q et Lois Maxwell (dont la fille Melinda Maxwell apparait dans un rôle muet en tant que l'une des femmes élues par Drax ;-) ) en Miss Moneypenny. Même si ça ne dure que quelques secondes, petit sourire aussi pour la présence de Jean-Pierre Castaldi (que je ne m'attendais pas à retrouver dans un James Bond) dans le rôle du pilote du jet privé.
Lewis Gilbert reste de son côté toujours à la réalisation après "L'espion qui m'aimait". J'ai toujours un petit problème avec ses histoires lourdes donc mais une nouvelle fois, je n'ai pas grand chose à dire au sujet de sa mise en scène que je trouve soigné. Il y à même quelques plans que je trouve très bien réussis et assez original dans la façon d'être amené. Mais malgré cela, il ne parvient cependant pas à rendre la scène finale moins risible (oui décidément j'ai beaucoup de mal à m'y faire). Faut dire aussi que les effets spéciaux ont pris un petit coup de vieux. Ça contribue au charme de la saga certes mais pour ce passage spatial ça accentue aussi le côté nanar malheureusement. Quoiqu'il en soit, globalement ça reste toutefois plutôt pas mal du tout dans la réalisation. Ça à un peu de gueule et ça reste cohérent avec les opus précédent ce qui est une bonne chose je trouve. Les costumes et les décors sont avec le temps devenus kitsch à souhaits mais ça aussi ça fait parti du charme de l'ensemble du coup ça ne m'as pas choqué plus que ça. Quant à la bande originale, composée par John Barry, elle est très bonne et colle bien avec la franchise de même que la fameuse chanson phare "Moonraker" interprété par Shirley Bassey qui détient là le record des interprétations pour un thème de James Bond avec trois titres (après "Goldfinger" et "Diamonds are forever" ;-) ). En même temps on peut le comprendre parfaitement tant la voix de la chanteuse est divine et colle à merveille avec cet univers très glamour.
Pour résumé, j'ai beaucoup entendu parler de "Moonraker" et maintenant que je l'ai vu je reste un peu sur ma faim. C'est un James Bond assez classique où on retrouve tous les ingrédients nécessaire et sans trop de grandes originalités si ce n'est la scène finale, space opéra raté qui fait virer le film du côté du nanar à mes yeux. C'est pas un divertissement mauvais, je pourrais le revoir aisément mais c'est loin d'être l'un de mes volets préférés. Même si je m'y habitue au fur et à mesure, j'ai décidément un peu de mal à l'ère Roger Moore même si je conviens que l'acteur fait pourtant ce qu'il faut et que certains passages me font bien rire. "Moonraker" est en tout cas un film intéressant que je ne regrette pas d'avoir vu mais qui est loin d'être aussi fort que ce que j'espérais.
Ce que j'ai aimé :

Un divertissement correct
On à tous les ingrédients d'un James Bond
Roger Moore dont j'arrive à me faire à l'idée que c'est 007
On voyage toujours autant
Une bonne réalisation avec de bonnes idées
Un petit coup de vieux visuellement qui apporte du charme à l'ensemble

Ce que j'ai moins aimé :

Le space opéra final qui fait virer le film du côté du nanar
Le personnage de Requin qui n'aide pas non plus
Des seconds rôles qui apparaissent un peu trop en retrait
Une histoire toujours trop lourde et paradoxalement très simple

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