Uwe Boll, le pape du nanar, signe la fin du monde dans une ferme perdue en américaine. Quand un prophète de malheur en cache un autre, ça donne Final Storm.
Connu et reconnu pour ses réalisations donnant automatiquement lieu à des bouses sans nom, le réalisateur Uwe Boll, insolent prolifique auteur allemand, fan des adaptations de mauvaise qualité de jeux vidéos, nous livre avec Final Storm sa vision de l’apocalypse. Si à première vue Final Storm n’est qu’un vulgaire téléfilm type La Tempête du Siècle de Stephen King, mettant en scène une famille survivant dans un monde où une bonne partie de la civilisation a disparue, il se pourrait bien qu’Uwe Boll signe là son film le plus potable pour les studios américains ; un nanar acceptable disons.
Attention, ça ne veut pas dire pour autant que c’est un film regardable ! Si vous ne voulez pas spécialement perdre votre temps, passez quand même votre chemin. Vendant une histoire de fin du monde jusqu’au bout de la jaquette, l’histoire et l’action de Final Storm se cantonnera à la famille Grady, mère, père et fils.
La terre est confrontée depuis des jours à un déluge du feu de dieu provoquant glissements de terrain, inondations et autres catastrophes naturelles. La famille Grady se cloître chez elle et accueille bientôt un homme errant, Silas (Luke Perry échappée de Beverly Hills).
Ce personnage bizarre est soit un prophète de l’apocalypse soit un meurtrier repenti. Enfin, c’est ce que pense le trio. Sans nouvelles du monde extérieur, ils se risquent à aller en ville, déserte et aux mains des pillards.
Mais où est donc passé tout le monde ? Pourquoi plus aucun animal ne chante-il ? Le mystérieux Silas est-il dangereux ?
Tout le monde a disparu, les animaux ont tous disparu et oui Silas est plus que bizarre. Le patriarche Tom qui s’occupe de tout sur la ferme fait bien de se faire du souci.
Les personnages sont Ok mais c’est juste que le récit se concentrant sur eux, seuls des reportages télés proviendront du monde extérieur pour nous rappeler que nous sommes pas seulement perdu au milieu de nulle part. Faute de moyens, on ne verra rien d’autre.
La population a disparu et donc les personnes restées en ville sont automatiquement devenus des punks sanguinaires impolis et cupides.
Final Storm est un film où l’on regarde chaque minute défiler, une par une car il ne se passe rien. L’arrivée du bizarre Silas, entre prophète de malheur et sdf un peu salace (ah ha) ne relèvera pas spécialement le niveau d’intérêt. Avançant que tout le monde est parti et qu’il faut se repentir, il n’arrivera même pas à nous faire croire à la fin du monde.
Et puis ça ne sont pas les inutiles scènes de sexe, les invectives du jeune adolescent envers son père, la douce descente dans l’alcoolisme de ce dernier, ou l’inutilité de la femme (Lauren Holly avec des seins en plastique, vue dans Dumb & Dumber, NCIS, ex-femme de Jim Carrey) tout juste bonne à faire à manger (et rien d’autre) qui rajoutera une dose de drame dans cette histoire.
Et ce, jusqu’à la toute fin où l’issue fatale du duel entre Steve « clône de Sully de Dr Quinn» Bacic et Luke « Dylan McKay» Perry n’éclaircira pas le mystère auréolant le personnage de Silas et par extension de ce Final Storm, y mettant un terme abrupte avec autant de plaisir que pour un coït interrompu (à l’image de la scène de cul au rabais de la 5ème minute qui n’a rien à voir dans l’histoire) !!
Savourez l’ultime sourire narquois de ce bon vieux Uwe qui signe ici son nanar le plus regardable, rachetant ici peut-être quelques péchés de médiocrités issues de son cerveau imbécile, grâce à un message religieux d’arrière-plan plutôt sympa. Mais bon je ne le conseille pas pour autant.
Sortie le 11 janvier en DVD/Blu-Ray chez nous, de ce film de 2009 !!