Critique cinéma : Sarah Palin – You Betcha!

Par Nivrae @nivrae

Sarah Palin – You Betcha!  était présenté en compétition au Festival de cinéma européen des Arcs en 2011, c’est là bas que j’ai découvert ce documentaire réalisé par Nick Broomfield et Joan Churchill.

Pour l’instant le documentaire n’a aucune date de sortie en France mais il est sortit aux USA le 2 octobre 2011 et sort là bas en DVD le 24 janvier 2012.

Synopsis : Nick Broomfield s’interroge sur la vraie Sarah Palin. Pour cela, il va combattre les neiges glaciales d’Alaska, afin d’interroger ses amis d’école, sa famille, ses collègues du Parti républicain. Mais les choses ne sont pas si simples. Les gens ont peut de parler. La ville de Wasilla dont Sarah Palin fut la maire pendant deux mandats, rassemble une communauté de fervents croyants. 76 églises pour une population de 6 000 habitants! Qui sont les ennemis, les amis et plus important encore, êtes-vous avec elle ou contre elle? Rejoingez la quête de Nick Broomfield!

Le documentaire se présente comme le voyage d’un reporter sur les traces de la femme politique républicaine américaine Sarah Palin. Le reporter débarque dans les plaines glaciales de l’Alaska pour aller à Wasilla, une étrange bourgade qui compte pas loin de 77 églises pour 6000 habitants!

Le reporter va tenter de rencontrer sa famille, il commence par les parents de Sarah qui l’accueillent au départ avec pas mal d’entrain, il rentre dans la maison, parle de chasse, parle de Sarah et de son enfance. Ensuite il poursuit son enquête dans le voisinage pour établir un portrait chronologique de la femme. On découvre alors Sarah la joueuse de flute, Sarah la reine de beauté, Sarah la fille pas très intelligente mais qui sait parler.

C’est le premier truc qui marque chez cette femme, cette capacité à écouter la personne qui parle, à lui faire sentir qu’elle est le centre de son attention, que son discours à de l’importance. C’est une très grande oratrice qui a su avec son charme capter l’attention de diverses personnes pour obtenir ce qu’elle voulait.

Tout à commencé par la ville de Wasilla où elle est devenue maire après divers combat et surtout en détruisant des gens sur sa route. On se rend rapidement compte que si on aime pas Sarah, que si on vexe Sarah, si on est sur sa route, tout peu rapidement devenir l’enfer… voir la mort!

Plus le reportage avance et plus on se rapproche des victimes de Sarah, entre ceux qu’elle a humilié, qu’elle a fait disparaître ou ceux qui ont préférer fuir. La femme apparaît alors comme un monstre agressif et irréaliste.

Venant d’une famille de chasseur, Sarah manie les armes à la perfection et… soutiens la NRA. On se retrouve avec le portrait assez complet de la jeune femme, de sa jeunesse de gagnante (concours, compétition) à sa vie de famille, sa vie de gouverneur, sa tentative de devenir président des USA. On rencontre cette famille évangéliste, pleine de secret … et on rencontre les membres qui ont fuit la famille que le copain de sa fille.

Entres abus de pouvoir et folie, le portrait parait dingue mais prouvé par des images et des témoignages. On retrouve même des blogueurs !

On retiens sa réplique de créationniste pure qui pensait que les dinosaures et les humains avaient vécu ensemble il y a 6000 ans. On hallucine devant l’extrait de son exorcisme d’avant campagne dans une église de l’Assemblée de Dieu. On se rend compte aussi de son manque de culture, de son ignorance !

Le reporter rencontre tellement de gens et surtout montre le changement de comportement des proches qui se rendent compte que le reportage ne va surement pas être sympathique envers la femme… une femme que le reporter va d’ailleurs croiser sans jamais réellement l’atteindre.

Le portrait est effrayant, le portrait est pourtant réel. On retrouve la Sarah créationniste, la Sarah anti-avortement, pour la peine de mort, le port d’arme à feu, contre le mariage homosexuel, contre les cours d’éducation sexuelle, prônant l’abstinence avant le mariage, affirmant que le réchauffement climatique n’est pas la faute de l’homme et encourageant la chasse barbare d’espèce en voix d’extinction.

On en vient rapidement à regretter la jeune femme reine de beauté et encore inoffensive! Cette oratrice n’a jamais été freinée et certains dégâts collatéraux sont très visible à Wasilla suite aux multiples évictions.

Le documentaire est super intéressant surtout si comme moi on a pas trop suivi l’histoire de cette femme. On en apprend beaucoup et c’est étonnant de voir le périple du reporter, entre le froid et les portes qui se ferment soudainement !

Ma note : 8/10 bien envie de le revoir

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