Du 17 au 22 janvier se déroulait le Festival International de la Comédie de l’Alpe d’Huez grâce à Orange Cinéma, nous avons pu assister à la seconde partie, bien au chaud au cinéma, à l’abri des bourrasques de neige et profité de 5 projections qui donnaient plus ou moins le sourire jusqu’au palmarès !
Cette année, le Festival de l’Alpe d’Huez fêtait ses 15 ans ! Rares sont les festivals à s’intéresser de près la comédie alors autant en profiter pleinement pour garder le sourire. Quand on sait que le festival a poussé des films comme Une Pure Affaire et Very Cold Trip l’année dernière, on est curieux de savoir quels sont les films que le jury, présidé par Gilles Lellouche, va récompenser. Pour notre part, nous en avons vu 5 dont 2 road-trip, un film d’animation, une série format court et une comédie culinaire (vous pourrez retrouvez les autres films sur le Blog live d’Orange Cinéma)
Après un court métrage intitulé Les Filles du Samedi à la réalisation parfois amateur et ultra cliché mais sympathique avec la chanson de Keren Ann, on attaque le festival avec Torpedo. Premier film du belge Matthieu Donck, Torpedo est un road movie familial emmené par François Damiens. Peu de budget mais beaucoup de cœur mènent le projet et ça se sent. L’histoire de cet homme qui va former une famille incongrue pour gagner un dîner avec Eddy Merckx, l’idole de son père, est remplie de tendresse et les personnages font mouche. François Damiens est encore une fois très touchant et on adore détester le môme receleur d’iphone dans cette nouvelle histoire tournant autour du vélo belge. Sortie prévue le 28 mars.
On continue dans les road movie avec Radiostars. Premier film de Romain Lévy sur une bande de potes animateurs radio qui partent en tournée d’été pour faire regrimper l’audience de leur matinale ! Alors que le jeune réalisateur a travaillé sur les scénarios de Cyprien, des 11 Commandements de Michaël Youn, et de l’Huile sur le Feu, bref pas vraiment de beaux faits de gloire, il fait ici preuve d’un bon esprit avec ce récit largement inspiré de ce qu’a pu vivre Manu Payet. On plonge d’abord dans l’univers de la radio et on embarque ensuite avec plaisir dans le car. Des personnages aux rapports biens écrits et impeccablement interprétés par les comédiens, des répliques bien senties, une réalisation soignée et dynamique arrivent aisément à nous faire oublier les clichés sur lesquels roule le film. Il est par contre dommage que le final, qui suit plus gros placement produit vu au cinéma ces dernière années, ne reste pas cet esprit « entre potes» et s’embarque dans sur les terres trop vues de la success-story mais on ne boude pas notre plaisir. En tournée le 11 avril.
Le lendemain, nous attaquons la journée avec Zarafa. Dans la lignée de Kirikou, Rémi Bezançon et Jean-Christophe Lie nous raconte l’histoire de la première girafe arrivée en France à travers les yeux du petit Maki. Son voyage l’entraînera du fond de l’Afrique à Paris en passant par l’Egypte avec beaucoup de pédagogie. L’animation est propre mais les adultes seront vite laissés pour compte dans ce film d’animation qui s’adresse avant tout aux petits. Zarafa est mignon tout plein et ne va jamais chercher à porter la dramaturgie très loin, mais surtout les parents vont s’ennuyer ferme étant donné que le potentiel des faits historiques n’est que cité, jamais traité (et pourtant il y avait de quoi faire avec la situation de l’Egypte bloquée par les turques et ce roi de France indécrottable). A découvrir pour les plus petits le 8 février.
Détour ensuite par la nouvelle série format court (13 minutes) d’Orange Cinéma Séries, Zak. Un seul mot pour qualifier le désastre : affligeant. Le pitch pourrait pourtant être sympa pour se moquer gentiment ces stars de r’n'b venant d’Internet qui prennent vite la grosse tête et démonter par la même occasion le système des majors. Hélas, les 5 épisodes diffusés étaient du niveau le plus bas que l’on puisse trouver en terme de comédie. Lourd, mal écrit et réalisé, encore plus mal joué par des comédiens qui en font des caisses, s’appuyant sur des guests venues chercher un chèque pour tenter de monter le niveau. Seule l’équipe de la série aura ri dans la salle aux moments censés être drôles le reste du public regardant sa montre.
Après la cérémonie de remise des prix dont nous vous rappellerons le palmarès plus bas, était présenté le film de clôture Comme un chef de Daniel Cohen, avec Jean Réno et Michael Youn. Lorsque l’on découvre l’histoire de ce jeune cuisinier surdoué qui rêve de travailler dans un grand restaurant, la première pensée qui nous vient à l’esprit est évidemment pour le Ratatouille de Pixar… et cette pensée ne nous quitte pas pendant tout le film qui ne fait qu’en reprendre l’intrigue avec une grosse pincée d’esprit TF1 bienveillant (à n’en pas douter, le film fera les beaux dimanche soirs de la chaîne). Jean Réno récite son texte sans conviction, Michael Youn fait le petit chien tout doux et l’histoire aligne les clichés si bien que l’on connait l’issue dès les cinq premières minutes. Si Ratatouille était un restaurant 3 étoiles, Comme un Chef n’est donc malheureusement que la cantine de l’école d’à côté. A savourer (ou pas) le 7 mars.
Pour conclure revenons sur le palmarès de cette édition pour lequel le jury a donc choisi de privilégier l’originalité et la fraicheur de l’humour avec Radiostars et Starbuck :
- Grand Prix pour Radiostars
- Prix spécial du jury pour Starbuck
- Prix du public pour Hasta la Vista
- Prix de la profession pour Radiostars
- Prix d’interprétation féminine pour Elsa Zylberstein dans Plan de Table
- Prix d’interprétation masculine pour Patrick Huard dans Starbuck
- Coup de cœur féminin pour Alice Belaïdi dans Radiostars
- Coup de cœur masculin pour David Brecourt dans Nos plus belles vacances
- Prix du court-métrage ex-aequo pour Dog Sitting et Si tu veux revoir ta mère.