Underworld : nouvelle ère, critique

Par Fredp @FredMyscreens

Selene est de retour dans Underworld : nouvelle ère, l’épisode numéro 4 pour remettre une trempe à ses ennemis et repartir pour une nouvelle trilogie.


La tueuse vampire sexy en diable revient sous les traits de Kate Beckinsale dans ce 4ème épisode de la saga Underworld. Pour rappel, il s’agit des aventures de Selene, tueuse vampire qui lutte contre le lycans (loups-garous pour les nuls), fait le ménage chez les vampires indiscrets et dégomme les humains s’il le faut.

Cet épisode, le bien nommé nouvelle ère est clairement une résurrection du thème. Très inspiré par le format des séries tv, le rythme haletant d’Underworld 4 défilera devant vos yeux comme une scène de baston longue d’une heure et demie. Avec les années, forcément la barre a été réhaussée depuis le premier numéro très Matrix, en témoignent les explosions de têtes et les dégommages en tout genre ! Les affrontements sont plus gores, plus violents, Selene sous les pattes des réalisateurs Måns Mårlind et Björn Stein, n’est pas là pour rigoler !

Sauf pour se compromettre dans une vaine tentative de faire un scénario ! C’est là que le bât blesse. Comme pour ne pas assumer une succession de scènes de bagarres et d’actions progressivement toutes plus violentes les unes des autres, voilà qu’on se retrouve avec une histoire très banale, voire inutile.

Selene se fait capturer en début de film et se réveillera quelques années plus tard pour réaliser que les vampires ont été persécutés, et qu’une gamine (lui ressemblant étrangement) est sortie de ses entrailles avec des pouvoirs étonnants… La protégeant des lycans lancés à sa poursuite, cherchant la protection de la communauté de vampires, combattant le puissant groupe sanitaire chargé de contenir et de contrôler les soulèvements des 2 races, Selene aura fort à faire…

Pas une seule minute de relâche, les seuls temps morts préparent le prochain fight. Flinguades à tout va (trop impressionnantes pour le public marseillais influençable apparemment), bébêtes génétiquement modifiées de 10 pieds de haut, ce cru gagne en férocité ! Underworld 4, c’est une grosse claque, une grosse tuerie façon Blade 2 ou toute la série des Resident Evil.

Au niveau des comparaisons, Underworld : nouvelle ère emprunte ses thématiques à droite et à gauche : on a du X-Men (persécution de race, tentative de créer une race surpuissante en prenant son fils comme cobaye), Resident Evil (pour les mêmes raisons et puis pour Selene qui ressemble de plus en plus à Alice, en warrior woman qui décime tout le monde pour on ne sait quelle raison.), Blade pour le dégommage dégueulasse de têtes à tout va. Toujours un bon petit crossover entre histoire fantastique classique et science-fiction/épouvante.

Si l’action et la pénombre des décors sont toujours très sympas, les lycans sont eux toujours moches, trop sombres, mal intégrés à l’image et on ne comprend pas grand chose quand ils essayent d’articuler.

Vraiment, le gros point noir, c’est le scénar qui n’évite pas les phrases types « mais votre fils croyait en ce pourquoi il se battait au point que ça valait le coup de mettre sa vie en péril»  ou « maman, tu es revenue pour moi. Oui je te l’avais promis»  ! Ahem. C’est dommage d’avoir le grand auteur J. Michael Straczynski dans l’équipe de scénaristes et de livrer des dialogues et un scénar aussi navrants.

Mais bon, 1h30 de castagne ça passe très vite surtout une fois que les vaines tentatives d’établir une histoire de « recherche d’un personnage disparu » avec molestation de témoins sont terminées et qu’on retombe dans une confrontation de base type « il faut sauver l’élue », organisme génétiquement reconstituée qui se tape un trip remake de L’Exorciste à chaque fois que les hormones la travaillent.

Et on reste même sur sa faim ! En fait, Underworld 4 est le préquel d’Underworld 5 qui sortira bientôt soyez-en sur, tout comme le 6. La franchise a encore quelques numéros à venir, si le public est au rendez-vous, mais avec une qualité « in your face » comme celle-ci, on y croit beaucoup.

Et puis toutes les poses suggestives que prend Kate Beckinsale accroupie dans son costume en latex style X-Men sont bien là pour rameuter du client. Sexy mais aussi bien prude car jamais vous ne la verrez se prostituer comme un objet de luxure digne d’un clip de R&B, pour le plaisir du public geek !