Critique Cinéma : Aux yeux de tous

Par Nivrae @nivrae

Aux yeux de tous est le premier long métrage de Cédric Jimenez, prévu en salle pour le 4 avril 2012.

Synopsis : 673 000 caméras de surveillance et des millions de webcams en France. Un hacker anonyme a piraté toutes les caméras de Paris et observe la ville à son insu. Petits délits et moments d’intimité volés, il voit tout. Jusqu’au jour où un attentat dévaste la gare d’Austerlitz. La police se met sur la piste d’un groupe satellite d’Al Qaida. Le hacker réussit, lui, à trouver les images de l’explosion et découvre que c’est un jeune couple qui a posé la bombe… A l’aide des caméras de la ville, il décide de traquer les coupables. Sans le savoir il va mettre le doigt dans un terrible engrenage.

Casting : Mélanie Doutey, Olivier Barthelemy, Francis Renaud, Féodor Atkine, Arsène Mosca

Aux Yeux de Tous est un film au concept très particulier, l’intégralité (sauf 5 minutes je dirais) est filmé par des caméras de surveillance et webcams. Un concept qui donne à l’écran une qualité d’image et de son parfois très médiocre mais qui du coup paraissent tout à fait réels.

Si le concept est très intéressant et original, il est malheureusement plutôt adapté à un format court métrage, on se lasse très vite de cette vision de vidéo-surveillance, de cette qualité, de ce son mauvais. On tourne vite en rond à travers les rues de Paris mais aussi dans l’histoire.

Le film est un thriller à propos d’un jeune homme qui pirate le réseau de vidéo-surveillance de Paris ainsi que les accès aux webcams de tous les PC possible. Ce petit jeune homme est établit comme étant un anonymous, on remarque rapidement les symboles du collectif dans sa chambre. Un anonymous qui agit seul devant tous ces écrans dans une pièce pleine de vieux matos informatique ouvert (aouch le cliché).

Ce jeune homme va se retrouver témoin d’un attentat et va suivre les terroristes jusque dans leur intimité pour tenter de comprendre. Mais l’histoire va plus loin que les petits terroristes qu’il a trouvés et il va vite s’en rendre compte.

Les terroristes sont joués par Mélanie Doutey et Olivier Barthelemy, un couple à l’écran auquel je n’ai pas du tout accroché, je les ai trouvé très faux, trop surjoués. Je n’ai pas aimé leurs scènes intimes, on avait presque toujours l’impression qu’ils savaient qu’ils étaient filmés même avant qu’ils le sachent.

J’ai trouvé très intéressant le passage où le jeune homme commence à agir face aux images qu’il a sur son écran, mais cette  scène est de courte durée bien malheureusement et on retourne vite dans la routine du simple suivi par caméra.

Le film est non réaliste, non valable techniquement et ça fait toujours mal à mon côté informaticienne ! Vu le film on aurait l’impression que n’importe qui pourrait être hacker.

Par contre je voudrais féliciter le monteur du film, 20 semaines de montage pour accéder au résultat, 20 semaines à regarder des heures et des heures de rush de vidéo-surveillance dégueulasses… un boulot remarquable tout de même !

On peut noter aussi le très très bon travail au niveau de la BO du film, un mélange entre musique d’ambiance et musique electro parfois proche du dubstep. Ca donne un peu de pep’s et ça réveille un peu le spectateur au détour d’une ruelle.

Pour conclure un peu sur tout ça, j’ai trouvé le concept bon mais l’ensemble est bien trop long et trop irréaliste. Le même en court métrage et ça l’aurait fait… et puis bon faudrait arrêter de nous sortir Anonymous à tout bout de champs aussi.

Ma note : 3/10

Public :  Tout Public

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