● 14ème Festival du Film Asiatique – Deauville (14)
- du 07 au 11 mars 2012 –
Nǐ hǎo les humains, Mǐ hǎo les p’tits chats,
Comme chaque année depuis maintenant quatorze ans, Deauville célèbre le cinéma asiatique en proposant, cinq jours durant, un joli panorama de la production orientale.
Au programme, déjà, une compétition de 9 films venus d’horizons très différents.
Des films chinois, comme le nouveau Wang Xiaoshua, 11 fleurs, et le film d’ouverture, The Sun-beaten path de Sonthar Gyal.
Des films japonais : Saya Zamuraï de Hitoshi Matsumoto et Himizu de Sono Sion, dont le Cold fish a traumatisé quelques personnes l’an passé sur les Planches.
Des films iraniens : Death is my profession d’Amir Hossein Saghafi et Mourning de Morteza Farshbaf.
Mais aussi un film sud-coréen, Beautiful Miss Jin, un film philippin, Baby Factory, signé par un disciple de Brillante Mendoza, et un film thaïlandais, I Carried You Home qui essaiera de faire aussi bien que Eternity, grand prix du jury l’an passé…
Un jury présidé par l’excellent Elia Suleiman et composé d’Isild Le Besco, Dominique Blanc, Corinne Masiero, Alex Beaupain, Olivier Ducastel, Jacques Martineau, Jean-Pierre Limosin, Gilles Taurand et Tahar Rahim sera chargé de désigner les grands gagnants de cette 14ème édition.
Autre compétition, celle de l’action-Asia, pour ceux qui préfèrent les polars hard-boiled, les tigres et les dragons, les combat au sabre et le kung-fu aux films d’art & essai.
Un jury présidé par Isabelle Nanty sera chargé de départager les combattants : The Raid, The sorcerer and the white snake, avec Jet Li en vedette, The sword identity, Warriors of the rainbow, et Wu Xia, qui était présenté à Cannes, hors compétition, l’an passé.
Le festival rendra aussi deux beaux hommages à des cinéastes asiatiques majeurs :
D’une part Kiyoshi Kurosawa, considéré par certains comme le “David Lynch japonais”, ou du moins, l’un des auteurs les plus fascinants du cinéma nippon contemporain.
L’homme sait mêler les genres – thriller, fantastique, mélodrame – avec un style unique, tout en portant un regard aigu sur la société japonaise.
Le festival sera l’occasion de découvrir ou de redécouvrir certains de ses meilleurs longs-métrages, comme Cure, Charisma ou Tokyo Sonata, et surtout, de rencontrer le cinéaste en personne lors d’une masterclass animée par Jean-Philippe Tessé, rédacteur en chef adjoint de la revue “Les Cahiers du Cinéma”.
D’autre part, le thaïlandais Pen-ek Ratanaruang. Moins connu que son confrère Apichatpong Weerasethakul, palme d’Or cannoise il y a deux ans, ce jeune cinéaste s’est fait remarquer dans de nombreux festivals avec trois films, Vagues invisibles, Monnrak Transistor et Ploy, et fait lui aussi partie des chefs de file de la nouvelle vague thaïlandaise.
Il sera là pour présenter son nouveau film, Headshot, décrit de façon alléchante comme “Un polar mêlant crime, corruption et karma”.
Hors-compétition, le festival présentera aussi deux avant-premières intéressantes. Nos voeux secrets, le nouveau film d’Hirokazu Kore-Eda (auteur du sublime Still walking) et Pink, qui marque le retour sur les Planches d’un ancien lauréat du festival, Jeon Soo-il (La petite fille de la Terre Noire).
Bref, un bien beau programme pour les cinéphiles en général et les amateurs de films asiatiques en particulier.
Comme l’an passé, Angle[s] de vue couvrira l’intégralité de cette manifestation et vous en fera un compte-rendu détaillé. Et cette année, vous êtes chanceux, c’est moi qui aurait l’honneur de vous servir de guide. Ca vous changera des compte-rendus rébarbatifs de Boustoune…
Alors à très bientôt pour découvrir ensemble cette édition 2012 qui s’annonce riche en émotions.
Chat-yonara.
Scaramouche
스카라무슈 (en coréen)
スカラムーシュ (en japonais)
美人如玉剑如虹 (en chinois)
Renseignements & programme : Deauville Asia