[REC]3 – Genesis, critique

[REC]3 – Genesis, critique

Les démons zombiesques de [REC] sont de retour dans un nouveau volet un peu à part, plus fun, plus gore avec beaucoup d’idées mais qui a la fâcheuse tendance de frustrer le spectateur en plein délire.

[REC]3 – Genesis, critiqueAvec les 2 premiers épisodes de [REC], le duo espagnol Paco Plaza et Jaume Balaguero avait remis les pendules à l’heure. A la fois sur le concept du found footage qui étaient vraiment bien exploité mais aussi sur le film d’« infectés » (répondant de manière efficace et plus religieuse au 28 Jours/Semaines britannique). Évidemment, devant le succès de leur saga horrifique, les enfants terribles du cinéma ibérique ne pouvaient pas en rester là. Aussi ont-ils décidé de se partager les 2 films suivants. Jaume Balaguero étant parti faire le dérangeant Malveillance avant de mettre fin à la saga avec le futur [REC] Apocalypse, charge à Plaza de replonger aux racines du mal avec [REC]3 Genesis.

Surprise ! Plutôt que de faire un prequel, ce [REC]3 ressemble plutôt à un spin-off, racontant des événements liés à la saga principale dans un tout autre contexte. Et quel contexte ! Plaza ne manque pas d’humour et choisit de pourrir le plus beau jour de la vie de Koldo et Clara en mettant à sac leur mariage à grand coup de zombies ! En jouant la carte du décalage complet, le réalisateur marque ici des points mais le plaisir gore jouissif par moments est bien trop court.

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Le film débute de la même manière que les found footage vus précédemment. Nous avons ainsi droit à la cérémonie de mariage suivie de la fête, le tout filmé par l’un des membres de la famille en alternance avec le caméraman embauché pour l’occasion. Jusqu’à ce qu’arrive l’attaque ! Une fois nos survivants isolés, le réalisateur laisse tomber le style habituel de la saga pour revenir d’un seul coup dans une narration plus classique avec laquelle il peut s’amuser.
Il offre ainsi une respiration bienvenue au concept de [REC], tournant en ridicule les films de mariage mais surtout apportant un humour et un nouveau point de vue frais qui n’était pas vraiment présent. Plutôt que de stresser en attendant l’apparition des zombies, on a plutôt hâte de voir notre duo de mariés perdus les abattre un par un pour se retrouver au milieu de ce chaos.

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Et de ce côté, on se retrouve pris au dépourvu car Paco Plaza sème pendant tout le film des graines intéressantes et l’on sent que de bonnes idées pour obtenir des séquences gores badass sont en place. Malheureusement, à chaque fois qu’arrive le carnage, dès qu’il commence à montrer du sang et plus, il nous retire tout de suite le jouet des mains, provoquant chez le spectateur une frustration que l’on espère toujours comblée au passage gore suivant, en vain. Ainsi, la masse d’arme ne sera utilisée qu’une fois et l’image choc que la tronçonneuse ne fera pas long feu. A ce titre, avec ces 80 minutes, le film file à toute allure et parait bien trop court.

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Mais Plaza nous réserve tout de même quelques bonnes surprises. A la fois dans l’humour et  le gore (avec l’utilisation inédite d’un mixeur) mais aussi dans l‘étrange romantisme trash du final jusqu’au-boutiste. Et si le film est un peu à part dans la saga, il revendique tout de même bien sa place à travers quelques discrets clins d’œil au premier volet mais surtout en apportant des indices supplémentaires sur l’origine religieuse du mal et pourquoi pas une manière de lutter contre et cela sera peut-être crucial dans la conclusion à venir.

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Avec ce volet plus anecdotique de la saga [REC] Paco Plaza s’amuse donc comme un petit fou avec pas mal d’idées pour se renouveler. Et si il ne se montre pas si généreux qu’on l’aurait souhaité côté gore, il n’en demeure pas moins qu’il nous sert tout de même quelques images marquantes à l’instar de cette mariée en sang, tronçonneuse à la main, et rien que pour ça, Genesis vaut bien le coup d’œil.

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