Sur la piste du Marsupilami, critique

Par Fredp @FredMyscreens

Houba houba ! c’est le Marsupilami que v’la sous la caméra d’Alain Chabat ! Mais que ce soit dit, c’est 100% pour les bambins !

Après plusieurs années de développement, Alain Chabat nous dévoile enfin son Marsupilami. Malgré les premières images peu enthousiasmantes, on gardait tout de même en tête la précédente adaptation de BD de l’ex-Nul, Mission Cléopatre. On pouvait alors se dire qu’il a bien dû nous réserver quelque chose en plongeant dans l’univers de Franquin mais il faut bien se rendre à l’évidence, ce ne sera un film que pour les enfants.

Nous voici donc partis pendant 1h45 aux côtés de Dan Geraldo, reporter encore plus baroudeur que Bernard de la Villardière, en plein milieu de la Palombie. Objectif : accompagné d’un guide roi de l’arnaque, obtenir le scoop de l’année pour remonter l’audience, soit l’interview d’un chef de tribu locale. Mais le chemin sera semé d’embuches avec au programme un dictateur de pacotille, un botaniste  la recherche de sa jeunesse, les dangers de la foret et bien sur l’apparition du Marsupilami.

Malheureusement, il s’avère bien vite que le film ne tiendra pas ses promesses. Car si l’univers est bien décrit et coloré à souhait dans l’esprit BD et que les gags amuseront à coup sûr les petits, les parents risquent fort de s’ennuyer. En effet, Sur la Piste du Marsupilami a du mal à démarrer puis à trouver son rythme tout au long des 105 minutes de film. Un défaut de rythme dû à une intrigue prévisible et peu exigeante mais surtout la faute à un humour qui tombe à plat et personnages transparents, inutiles ou carrément irritants (choisissez les qualificatifs selon les personnages).

Pourtant, les gamins s’amuseront devant les gags, mais Chabat a complètement oublié le second niveau de lecteur pour les adultes. Ainsi, hormis quelques références bien vues et les pubs qui nous ramènent aux bonnes heures des Nuls ou encore 2 ou 3 scènes où l’on a du mal à se retenir de rire (le chihahua, la prophétie et la séquence musicale), c’est le calme assuré. Il est loin le temps où l’auteur nous faisait rire à chaque seconde. Heureusement, il reste en face un Marsupilami particulièrement réussi. Mignon comme tout, facétieux, courageux, attachant, il est la bestiole que l’on attendait et de ce côté, c’est carton plein.

Il faut dire qu’à lui tout seul, le Marsupilami dégage bien plus de personnalité que tout le casting réuni. Car entre Alain Chabat qui traine une tête d’ahuri à chaque seconde, Jamel qui fait du Jamel, Fred Testot qui se croit dans le SAV, Géraldine Nakache complètement inutile, il n’y a pas beaucoup de chose à retenir en dehors d’un Lambert Wilson surprenant et et que l’on n’imaginait pas aussi … « époustouflant»  en roue libre.

Sans être un ratage total, Sur la Piste du Marsupilami a au moins le mérite de faire rire les bambins dans la salle. Mais il manque clairement une étincelle de folie pour que le divertissement soit à la hauteur de l’attente. Dommage.