La quinzième édition du Festival International des Scénaristes s’est achevée à Valence samedi dernier. Si rien ne remplacera humainement la rencontre avec mes deux filleuls du Marathon d’Écriture du Court-Métrage 2011, mon programme de cette année a été encore plus rempli, exaltant et surprenant que l’année dernière. Je vous propose de revenir sur ces quatre jours riches en rencontres, surprises et péripéties dignes de la rubrique Bigger than Fiction de ce blog…
Ceux d’entre vous qui me suivent sur Twitter l’auront compris, les quatre jours que je viens de passer à Valence ont été pour le moins rock n’ roll! Je profite d’ailleurs de l’occasion pour adresser un coucou aux lecteurs rencontrés sur place et à tous ceux qui sont venus me demander en vain à l’Espace Bleu, qu’ils sachent que leurs messages m’ont bien été transmis.
Je voudrais ensuite féliciter les étudiants du master Pro Scénario Paris Ouest qui ont accompli un travail remarquable, tout au long de cette édition, animant avec brio (et beaucoup d’humour, ce qui ne gâche rien) le blog du festival. Je vous encourage vivement à le lire, si ce n’est déjà fait, il vous donnera vraiment la sensation d’avoir fait partie du voyage. Il faut dire que Mohamed Benyekhef, Marie-Nil Chounet, Jean-Baptiste Clarenson, Sophie Eickoff, Constance Fischbach, Léa Girard, Djamel Idir, Lucas Lagravette, Lauriane Mège, Camille Moachon, Paola Netti et Juliette Rose suivent une formation d’élite, sous l’égide de Fabien Boully, au terme de laquelle ils seront pleinement opérationnels en tant que scénaristes. Gageons que vous entendrez très prochainement parler d’eux, et pas seulement dans ces colonnes…
Encadrer cette dream team a été une expérience très différente de mon rôle de marraine du Marathon d’écriture du court-métrage l’année dernière. Cette fois-ci le gros du travail d’accompagnement s’est effectué en amont du festival et si j’ai gardé un oeil sur les étudiants une fois sur place, restant en contact et à disposition, ils se sont montrés très autonomes.
On pourrait penser que du coup j’ai passé quatre jours à boire du champagne et serrer des mains, se serait sans compter mon formidable agent, Marie-Servane Bargy, qui a fait office de bureau de liaison quatre étoiles à elle toute seule. Elle était sur place pour gérer l’Espace Bleu, dont elle est à l’initiative, aux côtés de Virginie Guillou, Frédéric Davoust et Christelle George. Elle m’a tout d’abord recrutée pour animer une masterclass sur la relation scénariste/réalisateur, dynamique au coeur du processus de création d’un film, devant une assemblée d’auteurs aspirants et de quelques fidèles lecteurs.
Marie-Servane Bargy, aux couleurs de l’Espace Bleu, ouvre le débat, je l’écoute religieusement…
… avant de blablater à mon tour. A ma gauche le sexy blue guard Frédéric Davoust, qui achève un admirable quinquennat à la tête de Séquences 7
Pour y avoir passé pas mal de temps, je peux vous dire que cet Espace Bleu est une initiative plus que salutaire, tant pour les wannabe scénaristes que pour notre profession en général, j’espère de tout coeur qu’elle sera reconduite. Les fantasmes et idées reçues qui gravitent autour du métier de scénariste ne lui font pas que du bien, croyez moi. Je ne saurais que trop vous encourager, chers Padawans, à demander votre accréditation bleue l’année prochaine…
L’Espace Bleu, véritable ruche de jeunes talents
Puis Marie-Servane m’a organisé, la coquine, une séance de pitch improvisé, mais alors carrément à l’arrache et sur un sujet impromptu, auprès d’un productrice. C’était juste énorme mais comme je vous l’ai déjà expliqué, un(e) bon(ne) scénariste pitche comme il/elle respire. Il se pourrait que je vous reparle des suites de cette petite aventure très prochainement…
Salons de l’Hôtel de France, ZE place to be, véritable marché du film miniature du Festival
Cette édition 2012 m’a permis de retrouver quelques confrères et consoeurs Guildiens comme Catherine Cuenca et Elie G Abécéra, de croiser Clémence Lebatteux qui participait au workshop des bibles TV, Marc Omeyer qui a peut-être ébauché sur place des collaborations prometteuses, mais aussi de retrouver mister Jean-Teddy Filippe, que j’avais eu le grand privilège de rencontrer l’année dernière. Il m’a tellement taquinée au sujet de mes shoes (la même paire deux jours de suite, la honte)… que j’ai foncé m’en acheter une autre paire! Jean-Teddy si tu lis ces lignes, sache que mon banquier te fait grave la tête…
Je n’ai pas osé, même en rêve, saluer Jacques Fieschi, Marion Vernoux, Odile Barski ou Patrice Leconte parce que mine de rien je suis très timide, mais le hasard réserve de belles surprises. J’ai ainsi eu la chance et l’immense honneur de faire la connaissance de… Bob Swaim et de papoter avec lui des conditions de travail des scénaristes des deux côtés de l’Atlantique, du festival auquel il assistait pour la première fois, de l’EICAR (il est directeur de son Département international) et de bien des choses encore, c’était extraordinaire. Pour tout vous dire, ce grand monsieur est même venu écouter ma masterclass, raaa j’ai des étoiles dans les yeux rien qu’à écrire ces lignes! Fin de la parenthèse « midinette »…
… pour la rouvrir aussitôt, hihi. Charles Berling, charismatique président d’honneur de cette quinzième édition, a été mis à l’honneur à travers diverses masterclass, dont un passionnant entretien mené par Bernard Stora. Notre mister président, artiste multi-casquettes (comédien, auteur, metteur en scène, cinéaste) nous a également interprété en exclusivité quatre des titres de son futur album lors d’un showcase qui s’est achevé sur un bouleversant boeuf improvisé par un membre du jury nommé… Jacques Higelin!
Bernard Stora et Charles Berling lors de la masterclass « Un comédien en mouvement »
Que vous raconter de plus? La geekette en jupette n’a pas été en reste pendant ces quatre jours. Non seulement j’ai pu goûter aux joies de l’iPad en tant que bureau mobile, et franchement c’est très très agréable/ergonomique/pratique/léger dans le sac. Mon précieux m’a d’autant sauvé la mise que mon jadis fidèle BlackBerry commence à me faire des misères, grrr… J’ai également été invitée à la présentation d’un nouveau logiciel d’écriture plutôt alléchant dont je vous reparlerai prochainement.
Ce que mon accompagnateur mystère a vu pendant 4 jours: bibi scotchée à son BlackBerry…
Cerise sur ce somptueux gâteau, on m’a laissé entendre que ma belle histoire avec le Festival International des Scénaristes ne serait pas terminée, loin s’en faut, chouette!!!
Après l’avoir fait de vive-voix, je voudrais adresser mes félicitations à Isabelle Massot et à toute l’équipe de Scénario au Long Court, qui ont su non seulement sauver le Festival International des Scénaristes, qui était en fort mauvaise posture l’an dernier, mais aussi lui trouver une nouvelle terre d’accueil très impliquée dans l’image en général et le cinéma en particulier. Espérons que cette manifestation unique et essentielle à la promotion de notre profession pourra durablement défaire ses bagages et continuer à se développer. Un grand merci enfin à toute l’équipe, en particulier Alice Lipowczyk, pour son accueil chaleureux et efficace.
Je vous invite à visiter le site du festival ou vous pourrez voir un superbe reportage photo de toutes les manifestations organisées, ou presque et le blog des étudiants du Master Pro, je me répète mais il mérite lecture!
Copyright©Nathalie Lenoir 2012