On the Ice, critique

Par Fredp @FredMyscreens

Plongée dans le Grand Nord avec le premier film de Andrew Okpeaha MacLean, On the Ice, un thriller intimiste et glaçant où la pureté de la neige ne l’emporte pas sur la noirceur de la culpabilité.

L’Alaska est un décor assez singulier au cinéma. Mais le réalisateur Andrew Okpeaha MacLean étant originaire de la région sait tout de suite comment s’y adapter. Avec On the Ice, il poursuit ce qu’il avait commencé dans un court-métrage intitulé Sikumi (présent sur le DVD) en montrant l’isolement de a communauté inuit et d’une jeunesse locale qui doit devenir adulte dans cet environnement difficile.

Dans une petite vile isolée, ensevelie sous la neige, deux adolescents tuent accidentellement l’un de leurs amis après une soirée arrosée. Ils décident de cacher le corps mais dans une communauté où tout le monde se connait et où tout se sait et où il est difficile de garder un secret et le sentiment de culpabilité va les ronger.

A la fois un film la communauté inuit et leur façon de vivre dans des conditions extrêmes et film sur la dissolution de l’amitié lorsque les vies prennent des chemins différents, tout cela à travers un accident tragique, On the Ice se révèle être un drame intimiste prenant et maitrisé. Car pour un premier film, Andrew Okpeaha MacLean arrive à rendre universel ce qui pourrait ne concerner que la communauté dans laquelle il a vécu. Son récit navigue alors entre le thriller où la tension monte subtilement à chaque fois que le secret des deux amis risque d’être dévoilé et le portait d’une jeunesse qui n’a qu’à choisir entre partir loin ou rester mener la même vie que leurs parents.

En cela, les acteurs non professionnels se révèlent très bons et bien dirigés. Nous comprenons leurs réactions et leur attitude et cela nous permet de nous attacher à eux. Alors qu’il sont coupables d’un crime horrible, nous les soutenons dans leur épreuve et sommes témoins des failles dans leur amitié qui prennent toute leur ampleur.

Des splendeurs glacées de son paysage, Andrew Okpeaha MacLean tire donc une histoire captivante et dure qui reflète l’état d’esprit de cette communauté isolée et qui en même temps parle de l’amitié dans toute son intimité. Pour un premier film, cette plongée dans le mode de vie en Alaska est un essai réussi et nous ne demandons qu’à en savoir plus.