The We and the I, critique

the we and the i critique

Pas tout à fait un documentaire, mais pas tout à fait de la fiction non plus, c’est avec The We and the I que Michel Gondry a fait l’ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes. Un joli témoignage avec une petite leçon a retenir qui charme quand il faut.

Lorsqu’on parle de Michel Gondry, on pense en général soit à ses début dans la pub et les clips soit à ses long-métrage remplis de tendresse et d’inventivité comme l’inoubliable Eternal Shunshine of the Spotless Mind. Ce que l’on sait moins, c’est que dans ses rares moments perdus, il va aussi tourner des documentaires ou des fictions qui s’y apparentent beaucoup. C’est le cas de ce The We and the I tourné juste avant l’Écume des Jours dont le tournage écume surtout pour le moment les rues de Paris.

Le réalisateur nous embarque dans un bus avec une bande de jeunes lycéens new-yorkais après leur dernier jour de classe. Durant leur trajet, nous allons devoir en supporter certains, apprendre à en connaître d’autres pour finalement retenir une étude miniature sur la vie en communauté prêtant au spectacle des grandes gueules et la différence lorsqu’on se retrouve en nombre plus restreint, dans un cadre intimiste invitant à la confession et à la leçon de morale bien pensée.

Avec une mise en scène quasi-documentaire dans laquelle il n’hésite pas à lâcher quelques instants inventifs style papier mâché comme il aime le faire, Michel Gondry va s’intéresser au vécu d’une douzaine de mômes chacun traités à égalité. Si évidemment les plus braillards se font remarquer dès leur entrée dans le car et deviennent irritants, on s’identifie bien à tout de petit monde, de l’amateur de dessin plutôt doué aux filles qui parlent des mecs, … Sans détour, tous les sujets de conversation favoris de ces ados sont traités avec spontanéité, sincérité et un véritable entrain (aidé en cela par une BO hip-hop électro avec le bon beat).

Évidemment on n’évitera pas quelques clichés sur certains caractères mais dans l’ensemble, on se retrouve dans un huis-clos sur route qui fonctionne bien et emporte l’adhésion, d’autant plus qu’on commence à se prendre rapidement d’affection pour ces gamins qui ont pourtant encore beaucoup à apprendre et à nous apprendre sur la vie.

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