De : John Glen.
Avec : Timothy Dalton, Maryam d'Abo, Jeroen Krabbé, Joe Don Baker, John Rhys-Davies, Art Malik, Andreas Wisniewski, Thomas Wheatley, Desmond Llewelyn, Robert Brown, Caroline Bliss...
Genre : Espionnage.
Origine : Grande Bretagne.
Durée : 2 heures 10.
Date de sortie : 16 septembre 1987.
Synopsis : Après que Bond ait aidé un officier soviétique à traverser le Rideau de Fer pour passer à l'ouest, il découvre avec stupeur que celui-ci a été retrouvé et kidnappé. La piste le mène sur les traces d'une belle violoncelliste, Kara, qui va l'entraîner dans une suite de situations dangereuses, avec comme paroxysme une base militaire en Afghanistan où il doit stopper un trafic d'armes.
Bande annonce française
"Qui que ce soit cette fille, il y a tout de même des cas dans la vie où tuer n'est pas jouer"
Continuant mon cycle sur la saga James Bond, j'ai été assez content de découvrir ce film avant même de mettre mon dvd dans le lecteur. Il faut dire aussi que j'étais très curieux de découvrir Timothy Dalton dans la peau de ce personnage et en même temps satisfait d'en avoir enfin fini avec l'ère Roger Moore qui même si il finit sur une bonne note à mes yeux commençait à m'ennuyer. Du coup, c'est avec un poil d'attente et avec joie que j'ai enfin pu voir "Tuer n'est pas jouer".
Dès les premières secondes, je suis rentré dans le film que j'ai bien aimé. Le scénario écrit par Richard Maibaum et Michael Wilson toujours d'après l’œuvre de Ian Fleming m'as vraiment beaucoup plu. Principalement parce que j'ai tout de suite senti une cassure avec les films de Roger Moore. Si le long métrage garde tout de même par moment un humour assez proche (apparemment les scénaristes ont d'abord conçu le scénario en pensant que Roger Moore signerait à nouveau - information à confirmer), il se dirige cette fois ci vers une touche plus sombre ce que j'apprécie grandement car cela apporte un peu de nouveauté à la franchise qui commençait terriblement à s'essouffler. Plus sombre, plus consistant, le scénario n'oublie pas non plus de garder quelques éléments cher à la saga et qui ont fait sa renommée comme la James Bond girl, les gadgets (qui prennent vraiment plus d'importance) ou encore les grandes scènes d'actions avec diverses courses poursuites et autres explosions.
Le point fort de ce scénario à mes yeux, c'est aussi qu'il continue toujours de nous offrir une histoire complexe alors qu'on pourrait faire nettement plus simple surtout au regard de l'issue finale mais pour une fois, j'ai trouvé qu'il y avait eu un véritable travail de fait pour que le film reste simple d'accès. On est pas perdu dans de multiples intrigues et du coup on se concentre plus sur le côté divertissement de l’œuvre tout en s'attachant aux personnages. Il s'agit alors pour moi d'une transition parfaite à une nouvelle ère bondienne qui me rend le film enfin vraiment captivant à mes yeux et prenant. On peut avoir bien sûr quelques regrets, on aurait pu éviter quelques facilités scénaristiques ou faire quelque chose de plus consistant mais au final le scénario correspond le mieux possible à l'univers James Bond je trouve et cela à fonctionné sur moi même plus que ce que je m'attendais.
Pour le casting, je vais pas trop m'attarder la dessus mais comme je l'ai déjà évoqué, je suis assez content que la franchise soit enfin passé à un autre James Bond. Roger Moore n'as jamais vraiment su me convaincre dans ce rôle à l'inverse d'un Timothy Dalton qui m'as vraiment bien plu en James Bond. L'acteur incarne mieux l'image que je me fait de ce personnage et ça à vraiment été un plaisir pour moi de le découvrir dans ce film. Très constant dans sa façon de jouer, je trouve qu'il à réussi à faire une très bonne cassure avec Roger Moore en donnant tout de suite son propre style sans que pour autant cela deviennent choquant. Ses répliques drôles sont dit avec un ton qui m'as beaucoup plu sans que ça fasse trop lourd tandis que pour le reste je l'ai trouvé très convaincant et consistant.
A ses côtés, on retrouve Maryam D'Abo en Kara Milovy dans le rôle de la James Bond girl. Cette dernière n'est pas forcément la plus convaincante et la plus marquante de la franchise mais elle s'en sors quand même pas mal. Elle fait le job et j'ai tout de même apprécié que le scénario l'utilise sans trop la mettre en avant. Dans le rôle des méchants de service, j'ai adoré Jeroen Krabbe dans le rôle du Général Georgi Koskov. L'acteur arrive je trouve à former une bonne alchimie entre le côté sadique de son personnage tout en lui donnant une bonne dose d'humour sans pour autant que ce soit trop lourd. C'est pas le plus charismatique de la saga mais il s'en sors vraiment bien je trouve. Joe Don Baker (qu'on retrouvera plus tard dans un autre rôle dans "Goldeneye" et "Demain ne meurt jamais") en Brad Whitaker aussi m'as bien plu. Lui aussi n'est pas un des personnages les plus fort de la franchise mais je l'ai quand même trouvé crédible dans son rôle et il forme un bon duo à mes yeux avec Jeroen Krabbe ce qui permet de rendre leur tandem un peu plus fort et complémentaire. Bien que je ne l'ai pas vu souvent au cinéma, c'est toujours un plaisir pour moi aussi de voir à l'écran John Rhys-Davies. Ici dans la peau du Général Leonid Pushkin il m'as bien plu au point que je regrette qu'on ne le voit pas un peu plus dans le film surtout que je pense qu'il y avait matière à développée des choses intéressantes entre son personnage et celui de James Bond.
John Terry dans le rôle de Félix Leiter est aussi très bon. Le comédien s'en sors très bien et donne bien vie à ce personnage qu'on vois jamais bien longtemps dans les films de Bond je trouve mais que j'apprécie toujours. C'est pas toujours forcément bien exploité mais ça fonctionne dans ce long métrage. Parmi les autres personnages récurrents de la série, Robert Brown en M est toujours aussi cohérent avec son personnage tandis que c'est une grande joie pour moi que de voir qu'on donne plus d'importance à Desmond Llewelyn en Q qui est un personnage que j'adore. L'acteur est toujours très bon et son mélange de sérieux avec un humour pince sans rire me plait beaucoup. J'ai apprécié qu'on ressente un peu plus une complicité entre son personnage et celui de James Bond même si cela reste toujours dans le cadre du travail. En revanche, j'ai vraiment pas adhérer à Caroline Bliss dans la peau de Miss Money penny qui m'as tout de suite fait regretter très fortement Lois Maxwell. Heureusement comme toujours dans les 007 on voit très peu son personnage mais c'est quand même un personnage pour lequel j'ai de l'affection car je le trouvais assez glamour, assez classe et j'aimais la relation qu'elle entretenait avec James Bond surtout sous l'ère Sean Connery. Ici, j'ai vraiment pas aimé même si on ne la voit que lors d'une scène. Pas crédible, elle rend son personnage énervant je trouve et c'est vraiment dommage à mes yeux.
Quatrième film réalisé par John Glen pour la franchise James Bond, ce dernier s'en sors vraiment bien. Alors que je lui reprochais un côté vraiment trop vieillot et poussiéreux dans "Octopussy" et que je trouvais qu'il avait su faire évoluer sa mise en scène dans "Dangereusement vôtre", le réalisateur réussi enfin à faire un grand pas et à changer définitivement d'époque. Son film vieilli ainsi mieux je trouve et accentue le fait qu'on sens vraiment comme un renouveau dans la saga. J'ai enfin la sensation d'être dans une réalisation des années 80 et honnêtement ça me botte énormément.
Les différents scènes d'action sont nettement plus captivante et même si on vois à l'écran le côté "filmé en studio" à quelques reprises avec des incrustations pas toujours très réussis (faut dire qu'il y à eu une sacré évolution depuis...), le film reste visuellement très agréable à regarder. J'ai bien aimé les effets spéciaux même si ils possèdent les défauts de leurs temps, les scènes d'actions sont assez efficace (sauf peut être celle du violoncelle-ski qui m'as un peu trop fait penser à l'époque Roger Moore à mon goût et on à le droit à des plans assez fluide qui nous offre une mise en scène dynamique où on n'as pas le temps de s'ennuyer.
Les différents décors sont eux aussi bien exploités même si l'invitation aux voyages à un peu disparu depuis quelques films et j'ai aimé les costumes ainsi que certains petits détails comme le retour à la cigarette de James Bond qui nous replonge aux origines avec l'ère Connery et nous fait oublier le cigare de l'ère Moore. J'ai bien accroché aussi à la scène d'ouverture que j'ai trouvé très intéressante au point que je regrette peut être un peu que le générique d'ouverture quant à lui soit moins fort, un peu plus classique et pas forcément le plus réussis de tous malgré la chanson phare "The Living Daylights" interprété par A-ha. La bande originale composée par John Barry est d'ailleurs dans l'ensemble réussi même si c'est pas celle qui m'as le plus marqué malgré une utilisation assez sympathique de la musique de "The Pretenders".
Pour résumé, j'ai vraiment passé un excellent moment devant "Tuer n'est pas jouer". Je voulais passer à autre chose après une ère Roger Moore qui ne m'avait pas toujours convaincu et j'ai été très agréablement surpris par cet entrée en matière de l'ère Timothy Dalton. Malgré une ambiance légèrement plus sombre, le film garde les ingrédients phare de la saga et nous offre un divertissement d'un assez bon niveau où je n'ai pas vu le temps passé. Le cahier des charges est rempli à mes yeux, plus que ce que je m'attendais pour un long métrage que je reverrais du coup je pense avec beaucoup de plaisir.
Ce que j'ai aimé :
- Un scénario plus sombre même si on garde un peu d'humour
- Timothy Dalton excellent en James Bond qui m'as vite fait oublier Roger Moore
- Des gadgets plus mis en avant ce qui n'est pas pour me déplaire
- Une mise en scène enfin dépoussiéré
- Une intrigue qui se veut toujours aussi complexe mais cette fois ci plus simple d'accès
- Un rythme constant sans que j'ai eu le temps de m'ennuyer
- Un duo de méchant pas charismatique mais complémentaire
- Une bonne bande originale
Ce que j'ai moins aimé :
- Caroline Bliss qui me fait fortement regretté Lois Maxwell
- Une James Bond girl un peu transparente même si elle fait le job
- Quelques incrustations qui ne nous font pas oublier l'époque du film