Les hommes en noir sont de retour et ne vont pas casser la baraque. Avec Men in Black 3, ça sent plus le cachet de Will Smith que pour le scénario. Un divertissement agréable mais à ranger dans la catégorie « vite vu, vite oublié» .
L’autre bonne idée, avec ce voyage dans le temps c’est le casting de Josh Brolin dans le rôle du jeune K. L’acteur prend pendant les trois quarts du film la relève de Tommy Lee Jones avec un mimétisme sans mauvaise imitation étonnant qui rend en même temps son personnage attachant. Son association fonctionne avec Will Smith fonctionne aussi bien que le duo historique et cela fait vraiment plaisir de revoir des acteurs que l’on n’avait pas vu jouer ensemble depuis ce temps même si l’on se surprend à voir que leur relation n’a pas changé depuis les années.
Néanmoins, si toutes ces retrouvailles sont agréables, ce n’est pas pour autant que l’on va prendre notre pied devant le film qui se révèle être un divertissement sans grande ambition. Alors que la mise en scène de Sonnenfeld semble enfermée par la nécessité de filmer en 3D, il oublie le foisonnement et le bestiaire qui avait fait le succès du premier volet. Si bien que le méchant, hormis une jolie trouvaille dans son design, se révèle sans grand charisme et que l’on a l’impression que le « budget créatures» est passé à la trappe pour le salaire de Will Smith. D’ailleurs, ce salaire a aussi dû impacter sur les tarifs des effets visuels tant le film sent à chaque seconde la mauvaise incrustation sur fond vert et délivre une impression de superficialité exaspérante.
Agréable et même touchant dans son final répondant enfin à la raison du recrutement de J par K, ce Men In Black 3 sans prétention ne va pas apporter grand chose de plus. Entre l’ennui devant le manque de nouveauté de sa première partie et la gentille curiosité du retour dans le passé, on ressort du divertissement sans mal de crâne mais sans grand souvenir. Si Will Smith espérait faire avec Men In Black ce que Tom Cruise a réussi à faire avec les Mission : Impossible (un tremplin pour relancer sa carrière à tout moment), c’est raté.