Permis de tuer (Licence to Kill)

De : John Glen.
Avec : Timothy Dalton, Robert Davi, Benicio Del Toro, Anthony Zerbe, Talisa Soto, Carey Lowell, Frank McRae, Everett McGill, Wayne Newton, Anthony Starke, Desmond Llewelyn, Robert Brown, Caroline Bliss, Cary-Hiroyuki Tagawa...
Genre : Espionnage.
Origine : Grande Bretagne - États-Unis.
Durée : 2 heures 12.
Date de sortie : 16 août 1989.
Synopsis : James Bond n'est pas en mission pour les Services-Secrets. Il se trouve à Key West pour le mariage de son ami, Felix Leiter, dont il est le témoin. Felix qu'il connaît depuis longtemps pour avoir partagé plus d'une fois des missions avec lui, travaille à présent pour le département anti-drogue aux Etats-Unis. Il apprend que Franz Sanchez, parrain de la drogue poursuivi par la CIA depuis des années est sur le territoire américain. Bond et Leiter reprennent leurs bonnes vieilles habitudes et travaillent en tandem pour capturer Sanchez.
Bande annonce originale
"Quand tu seras pris aux chevilles, tu me suppliera de te laisser parler, quand tu sera pris aux genoux, tu me lèchera même le cul pour que je te tue"

C'est déjà le clap de fin pour Timothy Dalton en 007. C'est dommage car je l'avais vraiment bien aimé dans "Tuer n'est pas jouer" du coup, c'est déjà avec regrets mais en même temps beaucoup de plaisir que je me suis mis à découvrir ce "Permis de tuer" que j'espérais tout aussi bon.
Et bien je dois dire que mes attentes ont été récompensés. Je me suis vraiment fait plaisir devant ce nouveau volet. Le scénario écrit par Michael G. Wilson et Richard Maibaum toujours d'après l’œuvre de Ian Fleming est du même acabit que "Tuer n'est pas jouer" que j'avais beaucoup aimé. Mieux encore, l'intrigue semble s'être débarrassé de tout l'aspect assez lourd qui restait de l'ère Roger Moore et qui plombait les films je trouve pour rentrer dans un univers plus sombre qui se concentre plus sur l'action.
L'action justement on va en avoir. Sans aucun temps mort, j'ai beaucoup aimé voir une aventure de Bond où ce dernier se retrouve lâché en liberté après sa démission. Le voir se débrouiller par ses propres moyens est toujours agréable et permet à l'intrigue d'être plus percutante. Sa démission, de mémoire (donc à vérifier), James Bond l'as donné que dans trois films ("Au service secret de Sa Majesté", "Casino royale" et celui ci) et vu qu'à chaque fois c'est à une époque bien différente dans la franchise 007, j'ai toujours ce sentiment d'originalité (ce qui n'est pas le cas pourtant) car mis en difficulté et laissant parler ses instincts les plus primaire, on retrouve à mes yeux un James Bond plus convaincant. Le fait de le voir sortir du rang est donc une très bonne chose.
Dans ce film, on à aussi le droit à un méchant qui m'ait apparu plus convaincant aussi. Fini les gouvernements qui se tire dessus, là on à un bon vieux de le vieille impliqué dans une histoire de trafic qui ne pense qu'à son business et qui est un brin sadique comme il le faut. Après, il faut pas non plus se mentir, si l'histoire se veut plus sombre avec un peu moins d'humour, le scénario n'en reste pas moins classique dans sa recette. On à toujours la James Bond girl qui fait plaisir à voir (et qui commence à ne plus se laisser faire autre point fort), les gadgets à qui ont donnent de plus en plus d'importance et c'est tant mieux ainsi qu'une bonne dose de facilités scénaristique et de passages prévisibles. J'ai apprécié aussi le fait qu'on incorpore au film certains détails d'anciens films comme le mariage passé de James Bond. Ca à l'air de rien comme ça mais je trouve que ça apporte une espèce de cohérence dans l'ensemble de la saga qui fait plaisir surtout pour ceux qui ont vu les précédents films maintenant c'est dommage aussi que ce ne soit pas toujours exploités car du coup, on ne sais pas toujours quels films de la saga à de l'importance ou non pour les scénaristes. Reste que l'histoire continue de se décomplexé pour nous offrir principalement un bon divertissement sans qu'on ait besoin de se prendre la tête.
Je l'ai déjà dit un peu plus haut mais quel plaisir aussi de retrouver Timothy Dalton dans la peau de James Bond. Je connais cet acteur que pour ce personnage mais vraiment dans cette saga il m'aura convaincu jusqu'à la fin et vite fait oublier Roger Moore que j'appréciais moins. Débarrassé définitivement de l'humour un peu lourd, l'acteur s'en donne alors à cœur joie pour jouer son personnage et je l'ai trouvé très crédible. Peut être un peu moins glamour que ses prédécesseurs, il bénéficie tout de même d'un certain charisme et son jeu colle bien je trouve avec l'univers un peu plus sombre. Il incarne un Agent Secret plus convaincant et vraiment appréciable que je regrette de ne pas voir dans d'autre film de la franchise. Ici, il à en plus un adversaire tout aussi convaincant en la personne de Robert Davi dans la peau de Franz Sanchez. A chaque fois que je vois cet acteur, je pense à la série télévisée "Profiler" mais ici je l'ai trouvé suffisamment intéressant dans sa prestation pour m'occuper que de son jeu dans ce film. J'ai bien aimé ce méchant plus classique certes mais tout aussi efficace avec un sadisme que j'ai aimé.
James Bond à de quoi s'occuper aussi avec Benicio Del Toro en Dario qui m'as beaucoup plu. Ça m'as fait drôle de le voir dans ce film car il apparait plus jeunot que dans les films que je connaissais de lui même si on reconnait vite son visage assez marqué mais le comédien trouve là un rôle qui lui va comme un gant. Je pense même qu'on aurait pu exploiter un peu plus son association avec le personnage de Sanchez plutôt que de mettre un peu plus en avant le personnage de Milton Krest incarné par Anthony Zerbe déjà un peu moins intéressant à mes yeux. Ca n'enlève rien au fait que ce dernier s'en sors tout aussi bien quand même avec son personnage même si lui paradoxalement je l'ai trouvé peut être trop classique.
Pour les James Bond girl, on à toujours le droit à la belle plante qui ne sers pas à grand chose mais qui fait plaisir à voir car sans elle Bond ne serait plus Bond. C'est ainsi qu'on retrouve Talisa Soto dans le rôle de Lupe Lamora. L'actrice fait ce qu'elle a à faire quitte à être peut être un peu trop transparente. J'ai pas eu la sensation que son personnage apportait beaucoup à l'intrigue mais il n'est pas déplaisant pour autant même si j'aurais aimé la voir un peu plus dans le vif de l'action à l'image de Carey Lowell qui fait une Pam Bouvier déjà nettement plus dynamique. D'accord, c'est pas toujours juste et dans certaines scènes ça peut même sonner un peu faux (comme lors de la scène où elle défonce la porte pensant que Bond aurait des soucis avec son "Oncle") mais ça m'as tout de même procurer du plaisir. En effet, en plus d'être très appréciable à regarder, j'aime quand les James Bond girl sont un peu plus que des belles plantes et participe, même un peu, à l'action en ne se laissant pas faire et en donnant même une aide à James Bond parfois.
Dans les rôles un peu plus secondaire, j'ai apprécié voir Frank McRae dans le rôle de Sharky. C'est un personnage que je trouve drôle et qui possède une bonne complicité avec James Bond. Pour lui aussi je pense qu'on aurait pu développer un peu plus son personnage où du moins cette complicité. Everett McGill en Killifer m'as lui aussi fait marrer même si son personnage apparait des plus clichés et des plus prévisible ce qui est dommage car ça peut gâcher un peu le suspense tout comme Anthony Starke en Truman-Lodge. Autre clichés ambulant mais qui m'as fait marrer, Wayne Newton en Professeur Joe Butcher. Je dis pas ça parce que l'acteur m'as fait penser à José Garcia plus jeune mais parce que son rôle, pas forcément très utile aussi, est vraiment décalé et apporte lors de une ou deux scènes quelques répliques que j'ai aimé. Petit plaisir aussi de voir Cary-Hiroyuki Tagawa en Kwang. C'est un acteur que j'aime bien voir même si j'ai pas vu toute sa filmographie et ça m'as fait plaisir de le retrouver dans ce film.
Dans les têtes que l'on retrouve toujours et qui assure une certaine continuité dans la franchise James Bond, il y à Desmond Llewelyn dans le rôle de Q. Il commence vraiment à prendre de plus en plus d'importance, à devenir moins froid tout en restant décalé. C'est un personnage phare de la saga qui est magnifiquement bien interprété et je prend beaucoup de plaisir à le voir à l'écran surtout depuis que la saga à décidé de donner encore plus d'importance aux différents gadgets. On retrouve aussi Robert Brown en M qui tient toujours la route et s'en sors toujours aussi bien même si c'est pas le M que je préfère. En revanche, j'ai toujours du mal avec Caroline Bliss, la nouvelle Miss Moneypenny dont le jeu sonne vraiment faux pour moi et est vraiment énervant mais faut dire que je trouve aussi que Lois Maxwell, même avec quelques apparitions seulement dans chaque film, avait su donner ses lettres de noblesses à ce personnage en le rendant plus drôle et plus sympathique.
Clap de fin aussi pour John Glen dans cette franchise. Le réalisateur qui avait démarré timidement à mes yeux sous l'ère Roger Moore à vraiment pris son envol sous l'ère Timothy Dalton en m'offrant une mise en scène que j'ai beaucoup aimé. Les plans s'enchainent vraiment bien avec des scènes parfaitement bien filmés et enfin ancré dans son époque. On à un peu perdu depuis les premiers films le côté exotique et voyage de la franchise mais la réalisation de John Glen est suffisamment convaincante pour que j'y fasse vite abstraction surtout que les différents décors restent tout de même bien exploités.
Les scènes d'actions sont efficaces avec des courses poursuites et des fusillades qui tiennent la route à mes yeux même si certaines scènes sont peut être un peu trop grosse. Tout n'est pas parfait non plus dans les effets spéciaux avec toujours un petit problème je trouve au niveau des différentes incrustations mais ça reste toutefois très plaisant à voir et ça vieilli bien je trouve. L'ensemble est en tout cas très dynamique et possède tout ce qu'il faut pour qu'on passe un bon moment. J'ai apprécié aussi les différents costumes et accessoires notamment les gadgets qui font toujours plaisir aux fans.
Au niveau de la musique, la bande originale composée par Michael Kamen est très excellente aussi. Je trouve les musiques et les chansons choisies pour la franchise de plus en plus appréciable à l'image du thème phare "License to kill" interprété par Gladys Knight que je trouve très bon et qui fait même parti de mes thèmes 007 préférés. La musique principale quant à elle bénéficiant toujours d’une relecture intéressante pour accompagné les différentes scènes qui colle bien avec l'univers plus sombre de ce volet.
Pour résumé, "Permis de tuer" est un excellent film que j'ai pris beaucoup de plaisir à voir. Même si j'aime bien l'ère Pierce Brosnan qui suis, je regrette quand même d'avoir pu voir Timothy Dalton dans la peau du célèbre espion que dans seulement deux films car il m'as vraiment convaincu. Ses films possèdent son propre univers avec une ambiance plus sombre et plus efficace comme je les aime le tout très bien mis en scène. C'est en tout cas un opus que je pourrais revoir avec beaucoup de plaisir et qui m'as lui aussi fait définitivement fait tourner la page de Roger Moore. Un excellent divertissement où je n'ai pas vu le temps passer.
Ce que j'ai aimé :

Un scénario encore plus sombre
Moins d'humour lourd
Timothy Dalton toujours parfait en 007
Robert Davi en méchant convaincant
Voir Benicio Del Toro dans l'un de ses premiers grands rôle au cinéma
Des James Bond girl moins marquante mais qui commence à ne pas se laisser faire
La mise en scène de John Glen très efficace
La bande originale qui colle bien avec le film

Ce que j'ai moins aimé :

C'est fini pour Timothy Dalton dans cette franchise...

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