Starbuck, critique

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Imaginez-vous d’un seul coup père de 533 enfants ! C’est ce qui arrive au québécois dénommé Starbuck dans une comédie forcément drôle mais aussi très touchante.

starbuck afficheAlors qu’il s’apprête à être père, David Wosniak, éternel adolescent de 42 ans, découvre être le géniteur anonyme (après de nombreux dons de sperme dans sa jeunesse pour payer le loyer) de 533 enfants déterminés à le retrouver. Avec un tel pitch, on aurait pu s’attendre à quelque chose de graveleux et assez lourd. Ça n’aurait pas manqué si c’était une comédie américain avec Seth Rogen ou une énième comédie française avec Dubosc (au hasard). Mais voilà, Starbuck, c’est québécois alors plutôt que de partir dans la poilade grossière, on va plutôt regarder du côté des sentiments.

Car c’est là la réussite de Ken Scott dont c’est le premier film, en s’attachant profondément à son personnage de loser, il déjoue les pièges et clichés de la comédie pour s’orienter dans le feel-good movie à dimension paternelle et ça marche bien. Patrick Huard nous fait part des doutes de ce grand enfant qui trouve et accepte ses responsabilités qu’est David Wosniak.

Starbuck, critique

Évidemment, le film n’est pas parfait. Il jongle de justesse avec le film à sketchs au moment où son personnage commence à aller voir ses différents enfants pour mieux les comprendre, il intègre quelques facilités scénaristiques assez incongrues et une petite histoire de mafia qui gâche la vie et n’apporte pas grand chose au film sinon une portée dramatique supplémentaire. Mais surtout, il appuie beaucoup trop sur les violons dans sa dernière partie, cherchant à tout prix à nous faire tirer une larme de cette évidente révélation du sens paternel de son personnage et de sa grande réunion familiale. En ce sens, on pourra trouver le film très prévisible. Des événements qui se dérouleront aux gags que l’on sent venir, finalement, si on sourit volontiers, on ne sera pas forcément surprit par le film.

Starbuck, critique

Néanmoins, le réalisateur et ses acteurs arrivent, avec une sincérité touchante, à nous emporter dans leur histoire en évitant le manichéisme pour délivrer un superbe message sur la paternité et c’est bien ça qui compte au final.