Holy Motors

Critique cinéma : Holy Motors

Holy Motors est le nouveau film de Leos Carax, il est sorti ce 4 juillet 2012 et été présenté en compétition officielle au festival de Cannes 2012.

Le film a obtenu le Prix de la Jeunesse au Festival de Cannes 2012.

Synopsis : De l’aube à la nuit, quelques heures dans l’existence de Monsieur Oscar, un être qui voyage de vie en vie. Tour à tour grand patron, meurtrier, mendiante, créature monstrueuse, père de famille… M. Oscar semble jouer des rôles, plongeant en chacun tout entier – mais où sont les caméras ? Il est seul, uniquement accompagné de Céline, longue dame blonde aux commandes de l’immense machine qui le transporte dans Paris et autour. Tel un tueur consciencieux allant de gage en gage. À la poursuite de la beauté du geste. Du moteur de l’action. Des femmes et des fantômes de sa vie. Mais où est sa maison, sa famille, son repos ?

Casting : Denis Lavant, Edith Scob, Eva Mendes, Elise Lhomeau, Kylie Minogue, Michel Piccoli, Jeanne Disson

Critique cinéma : Holy Motors

Je continue comme j’ai commencé, pour la beauté du geste

Tout commence par une salle de cinéma, en pleine projection d’un film. On se retrouve face aux spectateurs …. moteur… action. Une limousine, un homme, un chauffeur, des missions, une traversée de Paris et des messages cachés.

Un oeil non averti pourrait largement ne pas comprendre ce film, ne pas accepter l’absurdité apparente de certaines scènes, ne pas comprendre l’enchaînement d’action. C’est tout à fait admissible, Holy Motors est un film égocentrique en hommage au réalisateur lui même et aux métiers du cinéma. Un hommage et une oeuvre que certain jugent élitiste car trop compliquée, trop absurde, trop de messages cachés. Personnellement j’ai trouvé ce film superbe, magnifique même. La mise en scène, le travail des acteurs (surtout Lavant), la mise en musique, l’enchaînement, tout est parfaitement maîtrisé.

Monsieur Oscar, dans une limousine, est en route vers sa journée de travail. Rôle après rôle, il va accomplir nombre de mission cinématographiques. Il va croiser des belles femmes, des étrangères, des chanteuses, des enfants, … Il va provoquer du changement, dépasser les bornes et intriguer.

Leos Carax va ressortir son Monsieur Merde, il va même montrer deux Amoureux avec le Pont Neuf en fond… un hommage à lui même, un hommage à son oeuvre dans un film égocentrique ou finalement il ne parle que de lui, de sa vie et de son oeuvre.

Critique cinéma : Holy Motors

Holy Motors est une sorte d’expérience humaine, une réflexion sur le cinéma, une réflexion sur ce qui ce passe autour d’un film et de l’avenir du cinéma. Chacun voit ce qu’il veut dans le film, certains sortiront heureux et inspirés, d’autres auront les larmes aux yeux, d’autres seront fâchés d’avoir détesté.

11 rôles pour Lavant, 11 personnages à incarner à l’écran et une performance qui aurait très largement mérité plus de reconnaissance par le Jury à Cannes… car oui c’est un grand oublié de Cannes, pourtant c’est un des seul film qui a osé défier les règles, qui a innové et qui a provoqué le plus de réactions et réflexions!

Holy Motors est un voyage en limousine, une expérience et une expédition dans l’âme du cinéma. C’est autre chose que ce qu’on a l’habitude de voir, c’est unique. Le film est vraiment spécial, c’est une oeuvre à part qui mérite d’être vue et connue au moins des cinéphiles.

Ma note : 10/10 expérience pleine de frissons

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