Rome. Ville éternelle. Mille fois filmée sous toutes ses coutures. Il fallait bien que Woody
y pose sa caméra un jour. Fidèle à lui même et à ses derniers films européens, notre cher adorateur de la grosse Pomme rend hommage à Rome par quelques images cartes postales. Dans un ballet de
voitures, il nous amène, travelling au point, vers un policier typiquement romain qui va ouvrir et fermer le film. Un narrateur en quelque sorte. Qui nous présente quatre histoires toutes très
différentes les unes des autres.
Première
histoire. Une jeune américaine en vacances rencontre un bel italien, tombe amoureuse (bien vite) et décide sur le champ de se marier avant de présenter son futur époux à ses
parents. Et qui est le papa de cette biondetti "petite blonde en italien" ? Woody Allen,
him-self. Pour notre plus grand plaisir, le monsieur aux lunettes fait son retour sur les écrans. Amateur de punch-lines, vous en aurez pour votre grade ! Il est marié à Judy Davis, impeccable dans son rôle de psychanalyste cynique. Perturbé dans l'avion, il redoute la rencontre avec ses
futurs beaux-parents, trop à gauche pour lui (cf la réplique hilarante sur les communistes). Il découvre alors des romains simples, près de leurs valeurs, en particulier le père qui chante
magnifiquement Nessun Dorma... sous la douche. Ce qui va donner une bien curieuse idée à
Woody.
Deuxième
histoire. Deux jeunes provinciaux fraîchement mariés viennent à Rome pour rencontrer la famille du marié. S'ensuit de nombreux quiproquos amoureux. On retiendra surtout
la plantureuse Pénélope Cruz, dont le rôle de prostituée n'a pas été assez exploité au profit de la jeune épouse nunuche, grandeappasisonata d'un acteur latin au sang
chaud.
Troisième histoire. Un employé de bureau (Roberto
Benigni dans toute sa splendeur) devient du jour au lendemain une célébrité coursé par les journalistes et les paparazzi. De plus en plus absurde.
Et quatrième histoire (peut être la meilleure).
Un architecte américain (Alec Baldwin) est en vacances à Rome et rencontre dans un Travestere comme seul Woody Allen sait le filmer, un jeune étudiant (américain lui aussi) en
architecture en collocation avec sa copine. Mais débarque la meilleure amie de la copine en question, Monica (la petite Juno !) jeune actrice américaine, en pleine rupture
sentimentale dont le charme ne rendra pas insensible longtemps l'alter-ego de Woody Allen (notre échappé de The Social Network, Jesse Eisenberg).