Les vieux briscards à gros biscotos des années 80 sont de retour avec Expendables 2 et cette fois, ils ne sont toujours pas contents mais jouent enfin le second degré pour un spectacle explosif qui remplira de joie les fans.
On en rêvait, en 2010 Sly l’a fait. Avec Expendables premier du nom, l’ex-Rocky/Rambo jouait la carte de la nostalgie et du casting balourd pour nous replonger dans le meilleur du cinéma d’action des 80′s/90′s. Mais le résultat s’était avéré assez décevant. Que ce soit l’histoire assez foireuse, la manière de filmer de Sly ou le traitement des personnages, le tout tombait malheureusement à plat. Pour ce second volet qui aligne encore plus de stars, c’est le faiseur Simon West qui s’y colle.
Après avoir délivré un otage au Népal, une nouvelle mission attend l’équipe de choc menée par Barney Ross. Une mission de routine en Albanie qui va mal tourner puisque l’un des membres va y laisser la vie. A partir de ce moment-là, ce n’est plus la mission qui compte mais la vengeance et le nouveau Vilain va en faire les frais.
Soyons honnêtes, côté réalisation et scénario, c’est aussi catastrophique que dans le premier volet. L’histoire tient sur un timbre-poste et va tout juste nous occuper pendant 1h40 et Simon West ne brille pas vraiment derrière la caméra, se contentant de la poser là où l’action se déroule. D’ailleurs, on peut même dire que l’image est assez moche et que l’action est bien souvent mal cadrée, ne rendant que rarement justice aux bagarres mano-à-mano trop rapidement expédiées.
On regrettera aussi que les personnages soient toujours aussi peu explorés à l’image d’un Jet Li qui ne sera cette fois là qu’en clin d’œil mais il faut dire que la durée du film ne laisse pas le temps de se pencher sur leurs états d’âme. Ce n’est d’ailleurs pas vraiment le but du film et la scène d’introduction qui nous entraine directement au milieu des explosions et fusillades dans des décors délabrés nous l’a bien laissé comprendre.
Mais si les gros défauts du premier volets ne sont pas effacés, il y a pourtant quelque chose qui fait que l’on prend cette fois vraiment un gros plaisir coupable à regarder Expendables 2. Ce petit plus, c’est le second degré complètement assumé du film. Alors que le premier se prenait trop au sérieux, cette fois, on peut se lâcher. L’action, la pléthore d’explosions, les centaines de morts (on a arrêté de compter après la cinquantaine de la scène d’intro), c’est tellement too much que l’on s’en amuse et on se rappelle bien qu’après tout, c’était un peu ça le cinéma d’action des 80′s (certes un peu exagéré ici … quoi que …).
Mais surtout, cette fois, les personnages sont cette fois écrits sous le prisme du second degré et ne se prennent que très rarement au sérieux. Stallone devient trop vieux pour ces conneries mais en joue carrément, surtout quand les légendaires gros calibres que sont Bruce Willis et Arnold Schwarzenegger (ce dernier se régale d’ailleurs à jouer plus mal que jamais) se battent à ses côtés et alignent les dialogues référentiels un peu lourds mais à mourir de rire. Plus que les membres de l’équipe comme Lundgren ou Crews, ce sont donc surtout les guests qui sont à l’honneur et si Jean-Claude Van Damme s’amuse complètement en incarnant le méchant français de service, il n’est rien face à l’arrivée explosive du loup solitaire incarné par Chuck Norris qui dégainera lui-même un « fact» anthologique.
Si Expendables 2 est donc tout aussi bancal que son prédécesseur du côté de l’histoire et d’une réalisation à l’ouest, cette fois pourtant, ça fonctionne grâce un rythme explosif et surtout un humour tellement 80′s que l’on est complètement de retour dans cette époque révolue du cinéma d’action et ça fait vraiment plaisir. C’est court, mais on y reviendra.