La vengeance dans la peau (The Bourne Ultimatum)

La vengeance dans la peau
De : Paul Greengrass.
Avec : Matt Damon, Joan Allen, David Strathairn, Julia Stiles, Scott Glenn, Paddy Considine, Albert Finney, Edgar Ramirez, Scott Adkins, Daniel Brühl, Joey Ansah, Colin Stinton...
Genre : Espionnage.
Origine : États-Unis - Allemagne.
Durée : 1 heure 56.
Date de sortie : 12 septembre 2007.
Synopsis : Jason Bourne ne voulait qu'une chose : disparaître. Mais le voilà traqué par ceux qui ont fait de lui un espion et un assassin. Après avoir perdu la mémoire et la seule femme qu'il ait jamais aimée, Bourne affronte une nouvelle génération de tueur super-entraînés et prêts à tout pour l'éliminer. Indifférent à leur attaques, il poursuit sa route sous un déluge de balles. Son seul objectif : découvrir l'homme qu'il fut jadis.
Dans ce nouvel épisode de la série d'espionnage, Bourne part à la recherche de son passé pour s'inventer un avenir. Il devra voyager de Moscou à Paris, de Londres à Tanger et New York pour retrouver le vrai Jason Bourne, tout en s'efforçant de déjouer les traquenards de dizaines de policiers, d'officiers fédéraux et agents d'Interpol qui l'ont en ligne de mire.
Bande annonce française
"Ils ne m'arrêteront pas."
5
Et voilà, juste avant la sortie du quatrième opus de la franchise, j'ai réussi à revoir le troisième opus de la saga Jason Bourne à savoir "La vengeance dans la peau" et comme pour les deux précédentes aventures, c'est toujours sans me lasser que j'ai revu ce film et que j'ai insérer le blu-ray de ce long métrage dans mon lecteur.
Il faut dire aussi que le scénario écrit par Tony Gilroy, George Nolfi et Scott Z. Burns est encore une fois excellent. Toujours adapté de l’œuvre de Robert Ludlum, le scénario à même réussi cette fois ci à se surpasser à mes yeux. Alors que jusqu'à maintenant il y avait toujours un ou deux petits trucs qui m'embêtait gentimment sans pour autant gâcher mon spectacle, ici, j'ai vraiment trouver cette intrigue parfaite, comme je les aime. Toujours aussi complexe, le film reste tout de même facile d'accès et même si la psychologie des personnages est toujours aussi bien traité, cela ne se fait pas au détriment de l'action.
Situé juste un peu avant la fin de "La mort dans la peau", le scénario s'avère vite écrit de façon très brillante. Pourtant, les chemins qu'il empruntait aurait pu nous embrouillé, nous perdre en route mais en restant très cohérent avec sa ligne de conduite, l'ensemble se suis avec une certaine facilité que j'ai beaucoup aimé. Les facilités scénaristiques sont toujours aussi présente mais elles ne sont toujours pas gênante surtout que l'intrigue n'oublie jamais d'aller à l'essentiel. On continue d'en apprendre un peu plus sur Jason Bourne, les zones d'ombres commençant réellement à totalement se dissiper et c'est ainsi qu'on sens aussi qu'une boucle est bouclé.
En effet, pour ce personnage on semble être aller jusqu'au bout du concept avec toujours une grande intelligence et même si à chaque opus on se disait qu'on pouvait s'arrêter là, ce troisième volet nous offre une conclusion vraiment digne de ce nom qui me convient parfaitement pour ma part. Sur le fond, je l'ai même vraiment trouvé encore plus percutant que ses prédécesseurs et plus "rapide". Tellement pris dans mon sujet, je n'ai vraiment pas vu le temps passé surtout qu'on retrouve ici un dosage intrigue - action qui est parfait l'un n'étant jamais plus présent que l'autre et chacun étant parfaitement complémentaire pour nous en donner pour notre argent.
Devant la caméra, Matt Damon retrouve pour mon plus grand plaisir son rôle de Jason Bourne. Toujours convaincant et efficace, il semble même avoir gagner en charisme et en assurance au fur et à mesure de ses aventures. Plus déterminé que jamais à obtenir ses réponses, j'ai trouvé une nouvelle fois que l'acteur avait été bien choisi pour ce personnage. Ça à beau être un contre emploi, celui ci est efficace en étant tout aussi crédible dans la recherche sur son passé que pour les scènes d'action où il va falloir qu'il mouille le maillot.
J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver Julia Stiles aussi dans le rôle de Nicky. Elle continue d'avoir encore plus d'importance et j'ai aimé ça. Je trouve que la comédienne s'en sors pas mal du tout derrière son masque assez froid et que son duo avec Matt Damon fonctionne bien. Son personnage est enfin utilisé, trouve enfin son importance et permet aussi je trouve de vraiment donner un lien entre les trois films, sa présence dans le premier volet devenant ainsi moins inutile ou du moins, moins transparent. Vers ses dernières scènes, elle m'a un peu fait pensé à Franka Potente qu'on ne retrouve pas ici et qui décidément et peut être l'un des personnages qui me manque le plus même si comme je l'ai dit dans mon avis pour le second volet, je comprends son éviction de la franchise et que cela permet en plus à Jason Bourne d'être plus "efficace".
Gros plaisir aussi que de retrouver Joan Allen en Pam Landy. Ce la avait été ma plus belle surprise dans le deuxième film et j'ai trouvé qu'elle continuait elle aussi d'être constante dans ce troisième film. Avec Matt Damon on à vraiment l'impression qu'on vient juste de les quitter et cela accentue encore un peu plus la réussite qu'il y à face au montage de cette intrigue. Pour en revenir à Joan Allen, elle continue de bien tenir tête à ses homologues masculins en étant très convaincante. J'ai beaucoup aimé aussi la tournure que va prendre son personnage qui permet d'apporter certaines nuances à la CIA dont le portrait dressé dans cette franchise n'est pas forcément flatteur.
Dans les nouvelles têtes, David Strathairn fait un méchant très convaincant dans la peau de Noah Vosen. Moins subtil qu'un Brian Cox, il m'a plus fait pensé à Chris Cooper dans le premier film et j'ai apprécié ça car c'est typiquement le genre de méchant que j'attends dans ce genre de production. Scott Glenn en Ezra Kramer est lui aussi très bon mais malheureusement on le voit trop peu à l'écran ce qui fait qu'on à la sensation que le duo formé avec David Strathairn n'a pas totalement été exploité même si je peux le comprendre. J'ai bien aimé aussi Albert Finney dans la peau du Docteur Albert Hirsch même si ce dernier est peu développé. Il y à quand même des choses intéressantes qui pourront être exploités avec son personnage dans le quatrième film de la saga qui fait que j'ai hâte de le découvrir. L'acteur est en tout cas très bon, c'est un comédien que j'apprécie de voir évoluer à l'écran et j'ai aimé le voir dans ce film.
J'ai bien aimé aussi Paddy Considine dans le rôle de Simon Ross. Je trouve ce personnage intéressant dans ce genre de long métrage car il permet de bien exploiter l'univers des médias et la force que ceux ci peuvent avoir. Du coup, j'ai même trouvé une certaine logique à ce que l'on retrouve un tel personnage dans cette franchise et j'ai beaucoup aimé la prestation de l'acteur que j'aurais même aimé voir un peu plus.
Dans les seconds rôles que j'aurais aimé voir un peu plus même si encore une fois je comprends que ce ne fut pas le cas, il y à Edgar Ramirez qui fait un Paz convaincant tout comme Scott Adkins dans le rôle de l'Agent Kiley ou encore Colin Stinton en Neal Daniels avec un personnage que là encore on aurait pu encore plus creuser (il y à tellement de chemin que l'on peut prendre avec une telle saga que ça ne m'étonne même pas de voir le chemin que semble vouloir prendre le quatrième film dans la bande annonce que j'ai vu). J'ai beaucoup aimé aussi Joey Ansah dans le rôle de Desh. On le voit surtout lors d'une grosse scène d'action mais c'est l'une des plus plaisante de la franchise je trouve et des plus efficace. L'acteur s'en sors vraiment bien en tout cas je trouve et n'a rien à envié à d'autres tueurs qu'ont à pu voir jusque là comme Clive Owen ou Karl Urban précédemment.
Continuant d'assurer une bonne continuité dans la franchise, Paul Greengrass reprend une nouvelle fois à merveille les commandes de la réalisation. Cette façon de filmer au plus près de l'action, quasi caméra à l'épaule sans pour autant que cela nous rende malade est juste géniale. L'action reste à chaque fois très lisible et esthétiquement je trouve ça vraiment efficace mais surtout extrêmement plaisant. Le metteur en scène maitrise son sujet en nous offrant des plans d'une très grande beauté je trouve qui flirte même parfois avec le documentaire tant l'ensemble m'est apparu parfois crédible de façon étonnante.
Le montage est aussi très brillant. Pourtant le fait de faire passer une bonne partie du film juste avant la toute fin du deuxième opus aurait pu être casse gueule mais c'est bien amené, c'est très fluide et à aucun moment je n'ai perdu le fil de l'histoire. Très rythmé, le film se suit avec une certaine facilité qui fait plaisir à voir et qui nous en fait même oublié parfois la complexité de l'intrigue avec ce côté paranoïaque et manipulateur. La photographie est une nouvelle fois très belle je trouve tout comme l'exploitation de la lumière qui colle bien avec son sujet.
Quant aux différents décors, je les ai vraiment trouvé magnifique. Certes un peu moins "sales" et "dangereux" que ceux de Paris ou Berlin mais rien que pour la scène de Tanger, le film vaut le détour je trouve. Les effets spéciaux sont en tout cas très convaincants aussi, les cascades toujours bien orchestrés, pareil pour les combats qui sont toujours bien menés et efficace tandis que les effets de style sont maitrisé sans jamais pour autant trop en faire ou plomber la mise en scène comme les effets des flashbacks que j'ai trouvés particulièrement réussis.
John Powell signe lui aussi pour la continuité en nous livrant une nouvelle composition musicale très plaisante qui colle toujours bien avec le film et qui contribue à accentué la tension lors de certaines scènes. Elle apporte beaucoup à l'ambiance générale sans pour autant se faire trop ressentir surtout que j'ai été à chaque fois surtout pris dans l'intrigue plutôt qu'autre chose. Quant à la chanson "Extreme ways" interprété par Moby et chanson phare de la franchise, elle trouve une nouvelle fois ici toute sa place pour mon plus grand plaisir à tel point que j'espère la retrouver aussi dans la quatrième opus.
Pour résumé, comme pour les deux premiers films de la franchise, je ne me lasse pas de revoir "La vengeance dans la peau" depuis que je l'ai découvert en salles. Je trouve même ce volet un chouïa plus efficace que ses prédécesseurs grâce à une intrigue mieux amenés et à une action plus présente qui fait qu'on en à pour notre argent. Le scénario, les acteurs, la mise en scène, la musique... j'aime vraiment tout dans ce film que je continue de voir avec beaucoup de plaisir et de facilités tant le temps défile à une vitesse folle à chaque fois que je le vois. Avec Jason Bourne en tout cas la boucle me semble très bien bouclé du coup je suis encore plus curieux de voir le virage pris dans le quatrième film. Quoiqu'il en soit, je recommande aussi ce volet qui fait parti d'un vrai ensemble que je trouve très cohérent et très plaisant.
Ce que j'ai aimé :
  • L'intelligence du scénario
  • Cette sensation de boucle bouclé
  • Un casting efficace
  • Matt Damon toujours aussi bon avec ce personnage
  • Joan Allen que je retrouve avec grand plaisir
  • Julia Stiles qui voit encore son rôle prendre de l'importance
  • La mise en scène génial parfois proche du documentaire tant elle apporte en crédibilité
  • Un montage magistral
  • Une très bonne incorporation de cette intrigue peu de temps avant la fin du deuxième film
  • Une très bonne exploitation des décors
  • Un bon travail fait sur la lumière et la photographie
  • La scène de Tanger que je trouve très plaisante
  • Des effets spéciaux parfaits
  • Des combats et des courses poursuites bien orchestrés
  • Une bande originale qui colle toujours bien avec cet univers
  • "Extreme ways" de Moby parce que décidément tout comme le film je ne m'en lasse pas

Ce que j'ai moins aimé :
  • L'absence de Franka Potente (mais c'est histoire de chipoter)
  • Le rôle d'Albert Finney peu devellopé (mais là encore c'est histoire de chipoter car la bande annonce semble montrer qu'on en saura plus dans le quatrième film)

Liens divers :

Matt DamonJoan Allen et David Strathairn