Est-il encore besoin de vous le répéter, jeunes Padawans? Le scénario n’est pas un texte littéraire mais un outil de travail. Il s’agit d’écrire, scène après scène, des images, de décrire des décors, des personnages et leurs actions. Bref, le scénario est la transcription fidèle de tout ce que le spectateur verra un jour à l’écran.
Pour être utile aux futurs intervenants de sa traduction à l’écran (producteur, réalisateur, techniciens, acteurs…), il faut que sa mise en page respecte un certain nombre de normes dont les aspirants scénaristes ont tendance à se faire une montagne, surtout quand ils ne peuvent s’offrir un logiciel d’écriture. Voici quelques règles de base et une démonstration en images…
Fait-il absooooolument posséder un logiciel d’écriture de scénarios pour devenir scénariste? Pas du tout chers lecteurs. Si aux USA tout le monde ou presque utilise Final Draft (les normes de mise en page sont là-bas quasi dictatoriales), vous seriez surpris du nombre de scénaristes professionnels français qui tapent simplement leurs oeuvres sur Word.
Sachez tout d’abord qu’il existe quelques logiciels d’écriture gratuits, le meilleur étant sans conteste Celtx, il est également possible de se créer des feuillets de style entièrement paramétrables sous Word. Mais que les réfractaires à l’informatique se rassurent, on peut parfaitement écrire et mettre en page un scénario sans ces artifices.
Je me permets tout d’abord de vous rappeler quelques petites règles de base (pour avoir officié en tant que lectrice je vous assuuuure qu’elles sont souvent bafouées):
- une page de scénario = une minute à l’écran
- conclusion logique, un scénario de long métrage qui comporte 30 pages, ou 300, paraîtra suspect et desservira le projet
- il faut séparer distinctement les intitulés de scènes, les didascalies et les dialogues
- si la familiarité, voire la grossièreté peut trouver sa place dans les dialogues (dans la bouche des personnages), elle est inacceptable dans les didascalies (celle de l’auteur)
- la grammaire et l’orthographe doivent être irréprochables, c’est évident en théorie, mais en pratique…
- il faut numéroter les scènes sinon, le lecteur s’y perd
- il vaut mieux numéroter les pages du scénario
- les didascalies doivent être claires et concises, pas littéraires et poétiques
- pas de dessins, petites fleurs, œuvre impressionniste ou fresque rupestre sur la couverture, c’est inutile et signe d’amateurisme
- nul besoin d’indiquer le numéro de dépôt sur la couverture, c’est encore une marque d’amateurisme, le dépôt est considéré comme un fait acquis par les sociétés de production
Ceci étant dit, quelques bonnes images valant tous les discours théoriques de la terre, voici un tutoriel très bien foutu:
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