DC Comics en vrac : Aquaman, Superman et Batman

DC Comics en vrac : Aquaman, Superman et Batman

Urban Comics poursuit la publication en librairie des séries DC et c’est une toute nouvelle fournée de super-héros qui s’offre donc à nous. Avec Aquaman, Superman et Batman le chevalier noir, il y a donc de la lecture en perspective.

DC Comics en vrac : Aquaman, Superman et Batman

Aquaman a toujours été un personnage sous exploité dans l’univers DC. Contrairement à Namor qui a su se trouver une place importante chez Marvel, le maître des eaux de la distinguée concurrence n’a jamais eu beaucoup de charisme et ses histoires ne s’attachent bien souvent qu’à lui. Il était donc temps d’y remédier et de lui donner une mythologie plus intéressante. La relance des titres était donc l’occasion parfaite pour lui donner le charisme nécessaire et lui rendre sa place de personnage incontournable dans le DCverse. C’est donc à l’auteur qui avait rendu ses lettres de noblesse à Green Lantern, Geoff Johns de mener cette mission à bien et ça marche.

Sans replonger dans les origines du personnage, il arrive à développer un récit que tout nouveau lecteur pourra suivre. Arthur Curry est déjà connu mais sa réputation n’est pas encore au beau fixe. Cependant, il viendra en aide aux habitant lorsque des créatures issues des fonds marins attaquent. Avec un récit rythmé et une pointe d’humour, l’auteur arrive tout de suite à rendre cool un personnage qui s’était ringardisé avec le temps et pose même quelques indices sur la mythologie à venir concernant l’Atlantide qui s’annonce particulièrement intéressante. Il faut dire que l’auteur est aussi servit par le crayon d’Ivan Reis qui donne suffisamment de personnalité au héros pour être ébloui. Au final, cette première aventure nous laisse nous attacher aux personnages en nous faisant passer un bon moment d’évasion en promettant de belles choses pour la suite.

DC Comics en vrac : Aquaman, Superman et Batman

Si George Perez reprend la série Superman pour la relance de DC, c’est à Grant Morrison que revient le titre historique Action Comics. C’est dans cette série qu’il revient donc sur les nouvelles origine de l’homme d’acier et entre les mains de l’auteur britannique, elles risquent bien de surprendre. En effet, fidèle à son style souvent déconstruit piochant dans l’historique parfois méconnu du personnage et l’agrémentant d’idées neuves, Morrison nous montre les débuts du Superman que nous n’aurions pas soupçonné. Ici, Clark vient de débarquer à Metropolis et ne travaille pas encore pour le Daily Planet mais il commence déjà à venir en aide à la population avant qu’un ennemi de plus grande envergure ne débarque. Cependant, il n’est pas encore invincible. Morrison nous montre un personnage qui peut encore prendre des coups et saigner, le rendant ainsi plus humain et se détachant de l’icône intouchable qu’il était devenu et pour laquelle on ne tremblait que rarement.

Mais l’auteur n’oublie pas les origines kryptoniennes de son héros en flash back ni le profil de l’ennemi « savant fou»  qui faisait la gloire du super-héros à ses débuts et qu’il adapte ici à sa sauce. Cependant, bien que très fouillé et foisonnant d’idées, le style de Morrison s’avère tout de même assez confus pour le profane et malgré les dessins et le découpage de Rags Morales, il est parfois difficile de suivre cette première aventure. Du coup, la sophistication de l’histoire devient un handicap à la lecture et c’est bien dommage.

DC Comics en vrac : Aquaman, Superman et Batman

A côté du génial Batman de Scott Snyder, il y a bien d’autres séries consacrées à l’homme chauve-souris et voici donc Batman le Chevalier Noir, faisant suite au plutôt raté La Nouvelle Aube. Mais cette fois, le dessinateur David Finch est aidé par un véritable scénariste : Paul Jenkins (créateur des mini-séries Inhumains et Sentry pour Marvel). Dans ce titre 100% action, Batman doit faire face à l’évasion des pensionnaires d’Arkam et à l’apparition d’une nouvelle ennemie qui semble liée à une nouvelle drogue fournies à tous les super-vilains. Notre héros va donc devoir affronter ses ennemis jurés, de Double-Face à Epouvantail en passant par Bane et quelques héros viendrons l’aider de manière tout à fait anecdotique.
Loin de la mythologie, Batman le Chevalier Noir n’aspire pas un seul instant à fouiller la psychologie de son héros mais se révèle être une histoire prenante, au rythme d’enfer et remplie de guest pour tromper le vide. Et en plus ça fonctionne plutôt bien avec les dessins de David Finch (qui ne change pas vraiment de style avec ses personnages qui se ressemblent tous mais avec une belle efficacité dans le découpage) qui rendent le tout forcément plus agréable. Alors bien sûr, ça ne fait pas beaucoup avancer le personnage, ses relations avec les autres restent superficielles tout comme la psychologie des vilains qui ne sont que des monstres de foire, mais au moins, sans se prendre la tête, et sans en attendre grand chose, ça se lit plutôt bien.