Demain quand la guerre a commencé, critique

Demain quand la guerre a commencé, critique

Après un carton en Australie, l’adaptation de Demain quand la guerre a commencé sort chez nous directement en vidéo. Entre Red Dawn et Hunger Games, voilà encore un début de saga qui sans doute plaire aux ados en mal de révolution.

Demain quand la guerre a commencé, critiqueLe weekend était parfait pour une bande de 7 amis australiens. Quelques jours de camping dans un paradis naturel ironiquement appelé « l’enfer» , aux paysages splendides et isolés du reste du monde. Mais voilà, ils sont tellement isolés qu’en revenant de leur escapade ils découvrent que leur ville (et donc certainement leur pays) a été envahie par une armée étrangère dont l’origine ne sera pas déterminée (car on ne va heurter personne même si on sait que ce sont des asiatiques). Il vont alors chercher à en savoir plus sur ce que sont devenus leurs parents mais très vite ils vont devoir fur avant de revenir sur leurs pas pour lutter contre l’oppresseur.

Adapté d’une série de livres à succès pour ados écrit par John Marsden, Demain quand la guerre a commencé s’inspire donc clairement de l’Aube Rouge des années de John Milius avec Patrick Swayze et Charlie Sheen dont le remake américain avec Chris Hemsworth atterrira sur les écrans en 2013 avec un aspect teenage plus poussé.

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Ainsi, à côté du conflit, on n’hésite pas à s’intéresser aux émois d’adolescents très stéréotypés plutôt qu’à l’aspect politique de l’histoire. Ainsi, on a l’héroïne irréprochable, sa meilleure amie, le lâche, le débile, la blonde, la sainte ni touche, et l’asiatique super doué. Paradoxalement, ces clichés sorties des séries TV pour ados permettent une identification rapide et facile du spectateur aux personnages, ne perdant ainsi pas trop de temps à plonger dans l’histoire pour les faire évoluer ensuite et les faire passer d’ados type à celui d’équipe prête à combattre pour sa liberté.

Jusque là, ça peut être pas mal mais il y un souci. C’est que l’ennemi est tellement ignoré et sans visage qu’on a l’impression qu’ils se battent dans le vide. Sans vraiment d’idéologie à défendre (celle-ci arrivant comme un cheveu sur la soupe dans la dernière partie du film), le but des personnages n’est alors pas vraiment intéressant, d’autant plus qu’il est assez prévisible. Et lorsqu’une brève image nous rappelle (pour ceux qui le savent) les heureuse sombres de l’Australie et du massacre aborigène, ce thème qui permettait de faire un parallèle passionnant avec l’histoire du pays et qui aurait donné de la profondeur au film n’est pas exploré.

Demain quand la guerre a commencé, critique

Du coup, nous nous retrouvons face à un blockbuster d’introduction impersonnel mais plutôt efficace par moments et qui s’arrange bien de son budget pas aussi élevée qu’à Hollywood (la limite avec le pilote de luxe de série tv est proche mais le film y échappe de justesse) mais qui ne va pas beaucoup plus loin, se contentant de délivrer un récit basique avec des personnages qui le sont tout autant et c’est bien dommage. Peut-être que cela s’arrangera avec les suite mais ce premier film est tout de même trop superficiel pour convaincre.

Demain quand la guerre a commencé, critique

Côté technique, comme d’habitude chez Metropolitan, rien à dire sur la qualité d’image qui est toujours au top et donne une véritable majesté aux paysages que l’on voit au début du film. Le bluray est également plutôt bien fourni en bonus avec un making of de 25 minutes, des interiews des acteurs, une featurette sur les effets spéciaux,  une fin alternative, une interview de l’écrivain et la lecture de passages du livre et un commentaire audio. Malheureusement, le making of reste très superficiel et n’est qu’une visite de plateaux avec les acteurs qui font leur show et ne nous apprennent pas grand chose. Les bonus suivant n’excèdent pas les 3 minutes et nous n’apprenons alors pas grand chose de plus.
On voit donc ici clairement que le public visé par le film et ces bonus très promotionnels ne sont pas les amateurs de cinéma qui voudraient apprendre quelque chose mais bien les fans du roman.